Dans la vie, et comme toutes autres personnes, il y a des choses que je détestes. Non pas que je n'aime pas, ou que j'ai du mal à tolérer, non. Des choses que je détestes. Que j'exècre au plus profond de mon être.
Pour certains, il s'agit d'animaux, comme les araignées ou les serpents. Pour d'autre, c'est le noir, l'obscurité. Il y a aussi les bruits de bouches, les crissements des crayons, les bruits de craies sur les tableaux noir ou les craquements de doigts. Des choses qui pour moi ne sont que désagréables.
Car je fais bien la différence entre désagréable et insupportable.
Non. Moi ce que je maudis. Ce qui me révulse, que je ne supporte pas. Qui m'horripile au plus haut point et me donne envie de contrôler le monde pour que ça cesse, c'est me réveiller tôt le samedi matin pour me rendre en cours. Pourquoi, comment, qui ? Qui est l'imbécile qui a eu l'idée de torturer ainsi des étudiants en les faisant se lever si tôt le premier jour du week-end ? Si un jour j'apprends de qui il s'agit, peu importe si je dois remonter le temps ou non, je me promet à moi et à tous ceux qui souffrent de ça de lui mettre la plus belle baffe qu'ai jamais vu la terre. Et d'autres sévisses encore. Bien que je ne pense pas qu'une quelconque punition soit suffisante.
Dans un énervement certains et d'une humeur massacrante, je frappe ma table de nuit plus que je ne cherche mon téléphone pour éteindre mon alarme. Il est six heure du matin et comme toutes les deux semaines, je dois me lever, un samedi matin, pour me rendre en cours. Pourquoi a-t-il fallut que sur le peu de diplômes nécessitant de prendre des cours durant le week-end se trouve celui que j'ai choisi ? Le droit ? Qui choisit le droit ?
Je sais pour quoi. Mais feindre ne pas avoir de raison particulière est plus rassurant.
En prenant sur moi, je sors de mon lit. Le meilleur moyen pour limiter le travail en autonomie est toujours de ne rater aucun cours. Pour trois heures, je peux bien le faire. Et puis j'ai déjà raté ma première année, je ne peux pas me permettre de recommencer une nouvelle fois. Bien qu'à contre cœur, je me prépare pour me rendre en cours. Comme d'habitude, je fais en sorte de paraitre la plus sérieuse possible. Quoi qu'on dise, l'apparence est importante, encore plus pour le métier auquel je me prédestine. Si j'arrive à faire bonne impression dès maintenant, j'ose espérer que ça m'aidera à commencer correctement une fois mon diplôme en poche.
Un pantalon cigarette noir et une chemise blanche large sur laquelle je laisse reposer mes cheveux long sont suffisants pour faire bonne impression. Du gloss et deux traits d'eye liner plus tard, je suis prête à partir. Je passe dans le salon qui est encore désert, je pense que les filles ne sont pas encore rentrées de leur soirée d'hier soir. Surement se trouvent elles chez leurs petits amis... ou d'autres garçons ayant été à leur goût. J'attrape une bouteille d'eau que je range dans mon sac à main ainsi qu'un paquet de biscuit et prend mes clés avant de sortir de l'appartement. C'est parti pour une bonne trentaine de minutes de transports en commun. Moins j'utiliserais ma voiture, mieux ce sera, le carburant n'est pas donné. Je sais choisir mes trajets.
Une fois dans le tramway, je prends bien gars à garder contre moi mon sac et à ne laisser personne m'approcher d'un peu trop près alors qu'il y a encore de la place. Le coup du peloteur maladroit, on me l'a déjà fait. Et même si l'imbécile qui a eu cette idée a mis un certain temps à se relever, je ne compte pas continuer d'émasculer tous les imprudents qui se croient tout permis. C'est en partit pour ça que j'ai décidé de faire du droit, pour faire en sorte qu'enfin il n'y ait plus de sans gènes dans nos rues. C'est peine perdu, mais l'espoir fait vivre.
J'arrive à l'université sans encombre et fait un détour à la cafète pour commander un café. Mon agacement n'est pas passé, mais j'ai la même humeur à chaque fois que je dois me rendre ici de bon matin. Alors je paye ma boisson et m'empresse de me rendre à l'amphi pour prendre la place parfaire. J'ai nommée, au milieu. Ni trop loin du prof, ni trop près du fond de la salle où se trouve l'entrée et sorti. J'entends le cours, mais pas les étudiants dans les couloirs et je suis suffisamment perdue dans le flot de jeunes dans la salle pour pouvoir faire à peu près ce qu'il me chante sans déranger le professeur. Tout est question de calcul.
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À ce qu'il parait je te plais ?
RomanceChacun a un passé qui lui est propre, et le choix de le révéler ou non lui est réservé. Ce qu'on dit moins souvent, c'est que tout le monde a un présent. Un présent plus ou moins joyeux, plus ou moins douloureux. Et ce présent, peu importe sa qualit...