La fin de la semaine a été pour le moins... Ennuyante.
Successions infinie de cours plus inintéressants les uns que les autres. Je n'ai eu de cesse d'empêcher ma tête de rencontrer violemment la table face à moi. Je pense que mes professeurs ont redoublés d'imagination pour être encore plus soporifique qu'à l'accoutumée. Mais je suis resté sérieux du début jusqu'à la fin, fidèle à mon objectif d'obtenir mes examens avec brio.
Mieux encore, avec les notes récoltées durant notre dernière entrevue avec Tess, j'ai admirablement bien avancé sur mon devoir. Sans me vanter, je pense que même si le professeur venait à me retirer des points à cause du retard que j'ai accumulé, je m'en sortirais avec une note plus qu'honorable. J'y ai travaillé d'arrache pieds, me couchant tard non plus pour une tournée des bars mais pour des recherches approfondis des notions dont elle m'a parlé restant obscures. Je veux que mon dossier soit aussi complet que possible. Que même le pire des cancres ait envie de se lancer dans des études de droits après l'avoir lu tout en sachant la difficultés omniprésentes.
Chris s'est vu surpris de découvrir chez lui le parfait élève que je peux être lorsque je le décide. Il me semble que depuis le lycée, jamais il ne m'avait vu travailler sérieusement. Une sacrée première qu'il n'a pas perturbé au risque de me voir échapper à cette assiduité aussi soudaine qu'inespérée.
Mais voilà, vendredi est arrivé, et mon dernier cours vient tout juste de se terminer. Alors, quand bien même je peine à me l'avouer, il faut bien que je tienne ma parole. Il est temps pour moi de me rendre chez mes parents comme je l'avais promis à ma mère. Je n'en ai toujours pas la moindre envie, mes affaires ne sont pas encore prêtes, je ne le suis pas non plus, et je n'ai toujours pas fait quoi que ce soit pour arranger une de ces trois choses. Je suis pourtant supposé lever le camps de l'appartement, dans lequel je ne suis toujours pas, d'ici quarante minutes. Ouai, je suis bien partie.
Ne pressant pas le pas pour autant, je rentre dans le tram s'arrêtant à mon niveau. Chris ne finit que dans cinq heures, pas moyen de piquer sa caisse pour rejoindre l'appartement. D'ailleurs, je ne l'ai pas prévenu que je ne serais pas là ce soir, il aura une bonne surprise en regardant son téléphone tout à l'heure. Fort à parier qu'il passera une meilleur soirée que si j'étais encore dans ses pieds. Malheureusement pour lui, ça ne durera qu'une petite journée. Je ne compte pas m'éterniser dans la maison parentale mais plutôt m'enfuir dès le repas finit demain midi.
Après un certain temps passé en la charmante compagnie d'un enfant pleurant toutes les larmes de son corps sur l'épaule de sa mère fatiguée, je sors du véhicule pour entrer dans l'appartement. Les affaires que j'ai laissé dans mon ancienne chambre son anecdotiques. J'avais tout emmené dans mon appartement en début d'année dernière, avant que mon père ne décide que je n'étais pas digne de posséder un chez moi. J'ai vendue tout le superflue avant de me retrouver chez Chris puisque sans toit sous lequel coucher si ce n'est celui repoussant de l'endroit où je me rend. A présent, je suis obligé d'amener ce dont j'ai besoin pour pouvoir passer ne serait-ce qu'une petite nuit dans la maison de mon enfance.
Cela dit, mes affaires sont vites prêtes. Des sous-vêtements et mon nécessaire de toilette jetés dans un sac à dos et celui-ci est refermé. En l'espace de cinq minutes, je suis de nouveau prêt à partir. Sac sur l'épaule, je regarde mon téléphone en ayant dans le même temps le réflexe de prendre mon chargeur. Quatorze heure huit, j'ai encore du temps devant moi, mais il est hors de question de prendre de l'avance sur mon planning. J'ai prévu d'arriver pile entre une heure convenable et le « C'est pas trop tôt ! » magistrale de mon père. A coup de bus et de Uber pris ici et là, ça devrait le faire assez bien, donc j'attends encore un peu. Le trajet jusqu'à Presidio Heights est incroyablement rapide, mais depuis l'an dernier, j'ai réussi à créer le trajet le plus long pour m'y rendre.
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À ce qu'il parait je te plais ?
RomanceChacun a un passé qui lui est propre, et le choix de le révéler ou non lui est réservé. Ce qu'on dit moins souvent, c'est que tout le monde a un présent. Un présent plus ou moins joyeux, plus ou moins douloureux. Et ce présent, peu importe sa qualit...