À ce qu'il parait je te plais ?

Chapitre 17 : Tess

Alors que je suis déjà à la moitié de ma journée de cours, j'ai toujours du mal à avaler ce que Tyler à fait hier soir. S'il croit que me donner son sweat va arranger les choses, il se fourre le doigt dans l'œil jusqu'au coude. Si ça m'a calmé un temps, la colère est vite revenue lorsqu'un nouveau cours à dû être décalé par sa faute. Cet imbécile est en train de bouleverser tout mon emploi du temps et réussi à s'en tirer sans aucun mal. Comme si je n'avais que ça à faire durant mes révisions. Alors que je prends le plus savamment possible mes notes sur le cours que le prof s'évertue à nous donner, mon pied frappe frénétiquement le sol et mon stylo cliquètent sans cesse entre mes doigts. Je pense être en train de rendre folle mes camarades. Mais le premier qui viendra me reprocher quoi que ce soit aura à faire à moi.

Les premiers partiels sont dans à peine plus d'une semaine, je n'ai pas que ça à faire que de devoir encore et encore faire des reproches à Tyler. Je commence à regretter cette décision idiote que j'ai prise. J'aurais mieux fait de prendre mon mal en patience et d'attendre que les choses se tassent d'elle-même. A cause de mon empressement, j'ai empiré les choses. Moi qui ai pour habitude de tout calculer, cette erreur me reste au travers de la gorge.

_ Je ne vous revois pas avant la fin des partiels, donc je vous souhaite bonne chance jeunes gens. Et une très bonne journée.

Emballé c'est pesé. Mon sac est déjà refermé et je m'enfuie de la salle sans demander mon reste. Mon planning est chargé et cette demi-heure de pause que j'ai entre deux cours, je compte bien la passer à réviser. Je traverse le couloir en vitesse pour me rendre jusqu'à mon prochain amphi et m'installer en première. Aussitôt fait, je déballe mes affaires et commence mes révisions. Si ça peut me permettre de faire sortir l'autre guignol de ma tête, je ne dis pas non.

Alors je me met à exécution.

Mes fiches soigneusement préparées depuis des semaines, je les sors une nouvelle fois et les étudies sérieusement. Mon objectif est simple, avoir les meilleurs notes possibles. Il n'y a pas le droit à l'erreur. Et même, si je me donne suffisamment, être major de promo pour ce premier semestre et le rester jusqu'à la fin de mon cursus. Sur un plan personnel et professionnel, ce serait particulièrement satisfaisant.

Plongée dans mes révisions, je ne remarque qu'à peine que le cours suivant démarre. Je mets rapidement de côté mes fiches et commence écouter ce que nous dit la professeur rentrée il y a quelques minutes. Un rythme effréné, mais je sais que les résultats seront là au final.

Le reste de la journée se déroule ainsi. Je cours de cours en cours en profitant de chaque petites pause pour réviser le plus possible. Bien que mon programme de la journée ait été de finir par une séance de révision à la bibliothèque, je suis bien trop fatiguée pour le faire. Au lieu de quoi, je me décide à faire un saut à la cafet pour prendre mon éternel cappuccino. Bien qu'il soit trop cher, il le sera moins qu'ailleurs et surtout, ce ne sera pas à moi de le faire. La machine de l'appart est loin d'être suffisamment sophistiquée pour m'aider à faire une boisson caféinée de choix.

Alors que j'arrive finalement au bout de la file d'attente et qu'on m'apporte ma boisson après que j'ai payé, quelqu'un me rentre dedans. Avec une épaule digne des plus grands quarterback, la brute qui m'a foncé dedans n'a pas manqué de me faire lâcher mon gobelet encore fumant qui s'écrase au sol lamentablement.

_ Mais merde ! C'est pas compliqué de regarder devant soi ! J'enrage immédiatement.

Aussitôt la brute épaisse qui m'a foncé dedans, et maintenant j'en suis sûre, de façon volontaire, commence à se moquer de moi. Et c'était vraiment pas le jour pour le faire. Je crois qu'il ne se méfie pas assez pour son propre bien. Avec un sourire narquois, il me détail de haut en bas sans rater une miette.