Chapitre 6 : Tess

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Samedi.

Encore une fois, et car notre professeur nous a glissé une heure de cours spécial, je dois me lever tôt le premier jour du Week end. Refrénant mon envie de briser mon téléphone pour stopper le bruit strident qu'il provoque en me tirant des bras de morphée, je sors des draps. Je me rappelle rapidement que, en plus de devoir suivre un cours d'explication que j'ai déjà suivi l'an passé, je vais aussi devoir me rendre avec des garçons inconnus à la plage pour une séance de surf.

Bonne enfant de Floride, je ne suis pas étrangère à la planche. Loin de là. Si les raisons m'ayant poussées à faire ce sport ne sont pas les meilleurs, il n'en reste pas moins que j'apprécie beaucoup et que je me débrouille bien. Je n'irais surement pas faire des compétitions, je ne me leurre pas. Mais je me sais capable de prendre les plus petits rouleaux et de tenir une vague moyenne sans soucis particulier. Pour autant, je ne comptais pas m'y remettre en venant ici. L'an dernier, je ne me rappelle même pas être déjà aller à la plage. Alors si c'est pour y aller non pas avec mes amis mais avec ceux de Tyler... C'est bien parce qu'il le faut.

Depuis mardi et malgré mon départ soudain du café, nous avons eu le temps de prévoir comment nous y rendre sans avoir eu à nous croiser. Et heureusement, sans quoi je l'aurais surement étripé. Et notre organisation est donc la suivante : Je vais un cours, ne pouvant pas rater celui-ci quoi qu'il arrive, et, à peine celui-ci finit, il vient me chercher avec son ami pour que nous nous rendions de suite sur la plage. Autant dire que mes affaires doivent déjà être prêtes car je n'aurais pas le droit de faire un crochet par l'appart avant de partir.

Me doutant bien des intentions de Tyler, je me fais déjà un plaisir de le voir découvrir ma combinaison de surf, couvrant bien chaque parties de mon corps de la moitié de mes bras jusqu'à mes cuisses. Si elle est particulièrement moulante, lui et ses potes n'auront pas l'occasion de lorgner sur le moindre bout de peau. Et si ça peut les emmerder ne serait-ce qu'un peu, je m'en contenterais. Mes affaires fourrées dans un sac différent que celui de mes cours, je termine de me préparer pour quitter l'appartement. Prenant soins de prendre une tenue qui, restant élégante, ne sera pas un problème si je venais à l'abimer légèrement une fois à la plage.

Une bonne heure plus tard et arrivée à l'amphi, j'écoute le professeur nous expliquer en quoi consistera l'exercice que nous préparons. La simulation du procès. Tout est dans le titre, mais il prend la peine de détailler chaque rôles et chaque parties aux personnes n'ayant pas déjà entendu ce cours. A vrai dire, tout se déroulera comme dans un vrai tribunal. Tout le monde n'aura qu'à effectuer les taches lui étant affectées. Et, pour les personnes jouant jurés, accusé et victime, jouer un rôle bien défini pour coller à celui attribué. La fin n'est pas prédéterminée. Nous savons qui est le coupable mais le dénouement ne se déterminera que grâce à nos actions.

Quand il commence à parler de l'attribution des rôles, je me redresse rapidement. C'est cette partie-là qui m'intéresse. Celle-là et celle qui suivra concernant la nature du procès. Comme prévu, le choix des rôles se fera en fonction des perspectives de chacun. Et, il va sans dire que les places les plus prisées sont celles d'avocat et de juge. Chaque année, ces deux places se bataillent sans merci, car seulement trois personnes pourront les endossées le jour J. Même s'il y a des doublures ou des aidants pour le tenir à la perfection, une seule personne prendra la parole lorsque nous commenceront l'exercice.

Les rôles les moins demandés sont attribués rapidement ainsi que l'état d'esprit supposément demandé au cas où il y en ait un : Une personne colérique, une autre profondément empathique, une autre avec un passé de drogué, une autre écolo, et ainsi de suite. Enfin, après que les rôles les moins embêtants à répartir soient distribués, le mot « Juge » résonne enfin dans la salle. Je lève automatiquement le bras le plus haut possible pour que l'on me voit et, sans perdre de temps, donne mon nom dès que l'occasion se présente pour qu'il soit inscrit au tableau.

À ce qu'il parait je te plais ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant