Juste une raison -- JayWon

XVIII

        Quand il était arrivé, le portail était déjà ouvert. Aujourd'hui était le vingt trois décembre et ils étaient en vacances depuis un peu moins de une semaine. Les premiers jours, Jungwon avait été obligé de rester gardé Carla, parce que ses parents n'avaient pas réussi à réserver leurs vacances sur leurs plannings avant. Les programmes de leurs quatre jours ensemble se ressemblaient plus ou moins. Lundi avait été activité dessin, ils avaient testé la peinture, s'étant affairés la journée entière à essayer de concocter un joli tableau, celui de Carla irait directement à ses parents pour Noël, le garçon avait gardé la toile dans sa chambre pour ne pas qu'ils tombent dessus avant le jour J. Mardi avait été un peu ensoleillé et ils étaient parti en mini promenade qui s'était fini dans un café à livres où la fillette avait lu des dizaines de bande-dessinées alors que l'adolescent n'avait fini qu'un pauvre roman qu'il avait déjà lu il y avait quelques années de cela, le re-découvrir avait été un plaisir et il percevait l'histoire différemment. Pour le mercredi, ils s'étaient fait un marathon d'une série que Jungwon avait déjà fini il y a un petit moment de cela, racontant l'histoire d'un petit groupe de potes qui vivait mille et une aventures cocasses depuis que la blonde un peu pimbêche était arrivé en ville après avoir raté son marriage, un sitcom qui avait fait mourir de rire la petite fille qui appréciait l'humour décalé de chaque épisode. Quant au Jeudi, ils avaient déterrés de vieux livres classiques de théâtre, à les lires et essayer de les interprétés, ils avaient même fini par faire une scène entière tant une des oeuvres en particulier leurs avaient plu. Il l'avait filmé grâce à son téléphone et s'étaient pété le bide à rire devant leurs qualités de jeux médiocres. Ça avait été quatre jours intenses et diversifiés mais Jungwon n'avait même pas fini ses cadeaux. C'était donc pour cela qu'ils s'étaient retrouvé avec Cassandra à faire les boutiques à la dernière minute, le vendredi et sans Emilie puisque le jeune fille était parti chez son père et sa soeur en ville. Pendant de longues heures ils avaient marchés, fais du lèche vitrine, essayés de dégotés de bonnes affaires et de jolis cadeaux. Bien heureusement pour le garçon, il n'avait pas à faire mille et un paquets, il n'avait que quatre personnes à qui offrir quelque chose. Oui, quatre et pas trois cette année. Ils allaient fêter leurs un mois et demi en milieu décembre avec Jay, pas qu'il ait porté attention à la date précisément mais il fallait quand même marqué le coup, non ? C'était comme cela que ça se passait dans les livres, alors il se dit que ça devait être normal. Sauf que le garçon n'avait pas d'idée, c'était toujours le néant dans sa tête. Il avait demandé à son amie mais elle aussi ne trouvait rien. Ce qu'elle avait offert à son copain la première fois avait été une sorte de bracelet en argent discret qu'il avait vu dans une boutique et dont il en avait parlé à Cass. Or Jay n'avait jamais rien fait de tel. Ils avaient bien passé deux heures à se trimballer de boutique en boutique pour trouver le cadeau qui pourrait lui plaire. Jungwon n'avait aucune information sur lui, ça partait mal. Et ils s'étaient donné rendez-vous le lendemain chez ledit garçon en question.
         Un sac en travers de son buste et la grosse veste bien fermée, il marchait comme un pingouin jusqu'à sa porte, gravissant les petites marches jusqu'à son perron et de toquer à la porte, rangeant tout aussi vite sa main dans sa veste avant de le regretter. Il avait essayé de se secouer l'échine en attendant que le blond ne daigne lui ouvrir, souriant en haussant un sourcil quand il le fit enfin, un pull d'un brun glacé sur les épaules et une trace marron sur le côté de sa mâchoire.

"- Tu t'es battu avec un ours ?, demandait-il, moqueur, en entrant dans la maison.

- Haha, mort de rire, pince sans rire."

          Ouvrant sa veste pour la déposer dans la pièce à gauche, il sentit une odeur âcre venir de plus loin alors que le blond s'en était déjà aller pour retourner à son occupation. Affaires déposées, il fronçait les sourcils en se dirigeant vers la cuisine ouverte de la maisonnée.