Chapitre 17 : Désintox

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À présent dans le salon, je viens de finir de leur raconter ce qui s'est passé.

- Jane, je ne veux pas que tu ailles seul sur le bateau avec lui, m'interdit mon père.

Isaac et Nara n'ont dit aucun mot depuis que la mission est finie. Mais Nara y remédie :

- Ton père a raison, tu ne sais pas de quoi il est capable.

- Et toi, tu sais ?

Elle se tourne immédiatement vers son frère qui m'assassine du regard.

- Tu n'y vas pas point, intervient pour la première fois Isaac, on trouvera une autre solution.

Fatigué d'avoir fait tout ça pour rien, je pars en direction des escaliers afin d'aller dans ma chambre. Devant l'escalier, Mathieu me retient par le bras.

- Je sais que tu vas en faire qu'à ta tête et que tu vas quand même y aller, mais attends moi, au moins, histoire que je sois dans les parages au cas où.

Je hoche la tête et lui souris puis monte l'escalier. Je vais dans ma chambre et referme la porte derrière moi. Bon et si j'en reprenais un peu ?
Je m'accroupis et soulève la planche. Mais j'entends des bruits de pas qui montent l'escalier, je remets donc la planche en place et me redresse. Isaac rentre dans la chambre et me demande d'un ton sec et froid :

- Descends. On a trouvé une solution.

Voyant qu'il ne bouge pas attendant que je sorte, je m'exécute et passe entre lui et la porte. Parce que bien évidemment, il ne prend même pas la peine de se décaler. Je me tourne vers lui et l'interroge :

- T'es tendu toi, qu'est ce que tu as ?

- T'es trop naïve, prend-il enfin la peine de me répondre

- Développe.

- Tu ne te rends pas compte du danger qu'il y a si tu vas toute seule sur ce bateau.

- Tu ne me crois pas capable de me défendre toute seule ?

- Ce n'est pas en toi que je n'ai pas confiance, c'est en lui.

Qu'a t-il fait pour qu'il soit autant inquiet que j'aille toute seule sur ce bateau.

- Ne t'inquiète pas, tu n'en as pas eu réellement l'occasion de le voir, mais je sais me défendre et il ne me fait pas peur.

Il ne répond rien et se contente de hocher la tête de gauche à droite de façon exaspérée. Nous descendons les escaliers et allons dans le salon où se trouvent mon père ainsi que les autres.

- Te voilà, on a changé de plan, m'annonce mon père. On va les devancer et aller à Londres. On avisera directement là-bas.

- Quand part-on ?

-Demain après-midi, on va commencer à charger les bateaux cet après-midi et on terminera demain matin, m'informe mon père fière de son plan pour que je ne puisse pas aller au rendez-vous

C'est malin, il est très malin. Mais je le suis tout autant. Tel père, tel fille. J'irai trouver demain matin, Paul, au marché pour avancer le rendez-vous à midi. Je pourrais y aller maintenant, mais ils ne vont pas me lâcher.

- D'accord.

Mathieu essaye de cacher sa joie, mais je la devine au sourire qu'il lance à sa sœur.

 Il lui a dit ? Où l'a-t-elle deviné ? 

Tout le monde sort de la salle à manger, excepté moi et Mathieu.

La sirène ( en réécriture )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant