Chapitre 4 : Une omelette pas très cuite

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À l'instant même où la porte s'ouvre, son regard tombe sur le mien comme s'il savait déjà où j'étais, avant même de rentrer. Accompagné de 2 autres hommes, il entre dans la taverne assez lentement. Ses yeux jonglent entre moi et les personnes qui entourent la table.

Rémi se lève précipitamment et je lui ordonne en essayant de garder un ton bas :

- Assis toi ! Ils ont brandi un drapeau blanc ! N'allons pas déclencher une guerre !

Il se rassoit tout en râlant :

- Mais oui bien sûr ! Faisons l'amour pas la guerre, en attendant, ils ont toujours leurs épées accrochées à leur ceinture.

Je ne l'avais pas remarqué trop occuper à essayer d'empêcher Rémi d'aller se battre, et aussi essayais de deviner ces intentions.

T'es bête ou quoi ! Il veut juste son chapeau, c'est tout.

Mais si c'était seulement ça le problème, il aurait utilisé son mousquet quand on était à Marseille quand je lui ai pris.

Bref, en attendant, je ne peux pas les laisser en possession de leur épée étant donné que nous sommes désarmés comme toutes les autres personnes présentes dans cette taverne. Tout le monde est censé déposer son épée dans le baril à côté de l'entrée. Je leur informe donc en parlant assez fort pour qu'ils m'entendent, mais pas au point de crier :

- Dans le baril les épées !

Ils les déposent en me montrant leur geste distinctement. Les épées rangées, ils lèvent leur bras en l'air et tournent sur eux-mêmes pour me montrer qu'ils sont désarmés.

- C'est bon ou madame souhaiterait-elle qu'on défile devant elle, me demande l'un des hommes un sourire aux lèvres.

Le capitaine des maudits analyse ma réaction face à la remarque du membre de son équipage. Voyant que je me contente de rouler mes yeux en souriant, il finit par échapper un rire à peine audible. Cependant, aucun des pirates ne bouge de l'entrée. Je regarde mes proches qui me font signe de la tête de leur donner l'autorisation d'entrer ce que je le fais donc :

- Je vous autorise messieurs à entrer, à énormément consommer tellement que vous en oublierez ce que vous êtes venu faire ici.

Les pirates accompagnant leur capitaine affichent une mine assez surprise tout en gardant un sourire à leurs lèvres. Alors que le capitaine, lui, n'a juste agrandie son sourire, me répond :

- Ne vous inquiétez pas, ce n'est rien qui vous importunerez.

- Je l'espère bien.

Le capitaine me sourit en hochant la tête puis part s'asseoir au comptoir accompagné des 2 autres pirates. Je me concentre sur mes proches autour de la table et lorsque je me tourne vers une eux, je remarque qu'ils affichent tous un sourire béat même mon père
qui je pensais serait plus sceptique à la venue de ces maudits. Personne ne dit rien pendant quelques secondes jusqu'à que mon oncle se lève et m'informe :

- On va aller chercher du stock en rafraîchissement étant donné qu'a priori tout un équipage est en ville et qui vont sûrement rejoindre leur capitaine. Il va falloir au moins 3 barils de vins et de bières, on va les chercher avec Florent et ton grand-père.

Mon père et mon grand-père se lèvent à leur tour et le suivent en direction de la réserve, au fond de la taverne.

- Faisons l'amour d'accord, pas la guerre. Vous pensez que ce capitaine a une sœur qui a les mêmes yeux. Mais pas le regard, il fout trop la trouille juste la couleur, nous interroge Pierre notamment moi qu'il regarde un énorme sourire aux lèvres

La sirène ( en réécriture )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant