chapitre dix

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bonjour, bonjour ! je suis en pleine écriture du chapitre treize et je suis quasiment sûr que cette histoire fera quinze chapitres et un peu de plus de cinquante mille mots mais je ne compte pas m'arrêter là !

d'abord, je compte faire une faq (pour moi et pour les personnages). vous pouvez déjà poser vos questions maintenant (je mettrais un espace à chaque chapitre) mais j'y répondrai à la fin du roman.

et il y a la question des bonus ! vous pouvez me dire si vous voulez en savoir plus sur des persos et je verrai si je le mets dans les futurs chapitres ou dans des bonus.

je vais essayer de me dépêcher d'écrire pour passer à une publication hebdomadaire (on y croit) même si j'ai toujours du mal à écrire les fins. enfin, vous en êtes pas encore là ! je vous souhaite une très bonne lecture :)

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Le mois de mars s'installait. La météo n'en faisait qu'à sa guise. Mais les jours rallongeaient et les réveils se faisaient dans la pleine lumière.

Artus adorait les samedis matins. C'était le premier jour du week-end et cela voulait dire qu'il restait encore plusieurs jours avant le lundi. Pendant que les autres dormaient, il sortit la pâte à gaufres du frigo et la mélangea. Sans vraiment savoir pourquoi, il avait réussi à conquérir le cœur du cantinier du week-end. Il le laissait venir tôt le matin et l'aider à faire le petit-déjeuner.

Il n'y avait pas grand-monde à l'internat. Une vingtaine de personnes qui restaient pour travailler, éviter leur famille ou les deux. Tout le monde arriverait une demi-heure plus tard pour respecter les repas ensemble. C'était toujours plus drôle le week-end. Tout le monde restait en pyjama et le groupe faisait une grande table pour pouvoir regarder les autres.

Il y avait le groupe qui ne pouvait pas prononcer un mot avant d'avaler une tasse de café, celui qui mangeait des quantités astronomiques de tartines ou encore les classiques, qui ne changeaient pas leurs habitudes. C'était aussi le moment où les pâtes à tartiner sortaient et toutes les bonnes choses données par les parents. C'était un moment sacré. Le reste du temps, personne n'était obligé de discuter. Mais pour le petit-déjeuner, c'était spécial. On ne pouvait pas laisser tomber les traditions.

Artus ne savait pas très bien d'où ça venait. Il sépara sa pâte en trois bols différents. Le jeune homme sortit ensuite son ingrédient secret : le colorant. Une bonne couleur pouvait changer une journée digne de l'Odyssée en une joie plus grande que lorsque le Stade Rennais avait battu le PSG et avait gagné la Coupe de France. Il enleva les bouchons et versa quelques gouttes.

Il prit sa cuillère en bois et mélangea de nouveau les pâtes. La lumière de l'appareil à gaufres s'alluma et il versa la pâte.

Les moments où il cuisinait n'étaient pas toujours aussi calmes. Ses petites cousines s'incrustaient souvent dans la cuisine en espérant de pouvoir lécher les plats. Elles étaient maladroites et mettaient de la farine partout mais c'était le plus drôle. Elles chantaient des vieilles chansons en s'égosillant. La plus grande était capable de réciter par cœur la recette de Peau d'Âne avec un sérieux incroyable. Les plus petites se contentaient de crier le nom des ingrédients.

Et quand elles étaient là, ça voulait dire que sa grand-mère n'était pas loin. Elle était resplendissante dans la cuisine et c'était grâce à elle qu'il était capable de réussir les meilleurs Shankarpali. Ses mains avaient façonné son enfance. Quand il sentait les odeurs de la nourriture envahir la pièce, il entendait le rire de sa grand-mère.

– Tu es déjà réveillé ?

Amine se tenait sur le pas de la porte. Ses cheveux étaient décoiffés et sa main étouffait un bâillement. Il était encore un pyjama.

Memento MoriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant