Memento Mori

chapitre quatorze

le chapitre que vous attendiez ! très court mais je pense que c'est la longueur qu'il faut. le dernier chapitre sera publié dès que je l'aurais terminé si c'est ce soir, sinon... on verra.

bonne lecture !

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Chapitre 14

La nuit s'installait de plus en plus en tard mais le ciel était couvert. Les nuages s'agglutinaient et cachaient le soleil breton. Les élèves avaient rangé leur repas avec précipitation pour rentrer se mettre au chaud sous leur couette. Le vent soufflait. Il venait de la mer et rapportait les cris des mouettes. Quelques gouttes commencèrent à tomber.

Tancrède laissa échapper une insulte à l'égard du ciel. Il se tenait dans la cour avec un énorme carton. Les chambres étaient illuminées mais il avait eu la bonne idée de choisir le seul jour moche de la semaine pour réaliser son projet stupide.

Le garçon était sorti en douce. Il avait trouvé ça plus facile que prévu : leur surveillante avait l'air plus préoccupée par ses partiels qui arrivaient que par un élève dehors à 20h. Ce qui tombait bien pour lui. Malgré les gouttes qui trempaient son affiche, il sourit.

Natéo lui avait répondu il y a trois jours. Il ne lui avait pas encore parlé de vive voix mais il avait une solution. Qui fonctionnerait si la jeune personne accepter. Les deux avaient discuté par messages. Iel lui avait dit que ce n'était pas encore le moment de parler de leurs sentiments, quels qu'ils soient. Alors il lui avait envoyé des vidéos. Iel réagissait avec des photos de chat et Tancrède se sentait mieux. Il aimait rire avec iel. Qu'iel est accepté∙e ses excuses – ou était sur le chemin – lui avait enlevé un poids. Il avait vraiment pu travailler pour le bal et ses moments avec Marguerite étaient plus légers.

Alors, Tancrède avait décidé de tenter sa chance. C'était peut-être bête mais il ne pensait pas qu'elle soit vouée à l'échec. Il était allé au village acheté des pots de gouache pour les enfants. Il avait pris du temps pour bien tracer les lettres droites et grosses. C'était sûrement désespéré mais il s'en fichait. Il serait un peu déçu si iel disait non mais ça ne serait pas dramatique.

Sa main fouilla ses poches et sortit son téléphone. Il tapa un message. Il espéra qu'iel le verrait car il alluma l'enceinte à côté de lui.

M. Dark-academia-ou-la-mort

Tu peux ouvrir ta fenêtre et regardé en bas ?

C'était marqué qu'iel avait lu. Il prit sa pancarte qu'il avait posé par terre et la brandit au-dessus de sa tête. Ses doigts étaient croisés.

Une fenêtre s'ouvrit. La tête de Natéo surgit. Ses longs cheveux flottaient autour d'iel. Le jeune humain vit Tancrède sur le sol et un sourire apparut sur ses lèvres. Il était debout avec une pancarte. Iel ne savait pas trop ce qu'il avait bricolé mais il y avait deux lampes de poche dessus. Iel ne voyait pas ses expressions mais il avait l'air nerveux. La jeune personne se concentra sur la pancarte.

Veux-tu aller au bal avec moi ?

Iel rougit. C'était stupide. Tancrède l'invitait peut-être pour se faire pardonner. Ou alors parce qu'il était son ami.

Son « ami » avait fini par son affiche par terre et faisait quelque chose mais iel n'arrivait pas à voir. C'est à ce moment-là que son téléphone sonna. Artus lui tendit avec un sourire malicieux en voyant qui l'appelait. Son meilleur ami regardait un film et lui fit signe qu'il n'écouterait pas leur conversation.

– Salut, dit Natéo en décrochant.

Sa voix n'était pas très stable. Iel n'avait pas parlé avec Tancrède depuis un mois et ne savait pas ce qu'il allait dire.