chapitre quinze

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je pensais que ce chapitre serait plus long (j'avais prévu des trucs) mais en voyant cette fin... je me suis dit que c'était le bon moment pour finir cette histoire. un au revoir et non pas un adieu. mais dites moi ce que vous en pensez et je l'allongerais peut-être.
ce chapitre est pour Petite_Calypso qui suit cette histoire depuis le début et dont c'est l'anniversaire aujourd'hui. happy birthday !
je reviendrai pour des bonus et pour une faq mais voilà, c'est la fin. la fin d'un premier jet que j'ai commencé le 22 octobre 2021 et que je finis le 4 septembre 2022. au revoir et à bientôt (?)

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Allez viens, j't'emmène au vent
Je t'emmène au dessus des gens
Et je voudrais que tu te rappelles
Notre amour est éternel
Et pas artificiel

Kamran dévorait Anjali des yeux sans pouvoir s'en empêcher. Il était au courant de la légende du prof de maths au cœur de pierre. Il aimait cette réputation qui l'entourait dès qu'il avait passé l'agrégation. Mais elle ne s'appliquait pas vraiment à lui. Sa présence dans le gymnase de l'école en était la preuve suffisante. Quand deux internes étaient venus le voir pour lui demander de les surveiller, il n'avait pas su résister. La boite de calissons d'Aix-en-Provence avait contribué, bien entendu. Mais leur simple sourire d'excitation à l'idée qu'il accepte l'avait touché plus qu'il ne l'avouerait. Il ferait tout pour ces enfants s'il en avait la possibilité.

Et ce bal masqué lui donnait l'occasion de voir Anjali les cheveux détachés. Le sourire sur son visage paraissait lui être adressé et rien que cette idée lui donnait envie de la faire danser. Les yeux de son amie étaient tournés vers la porte d'entrée où les internes arrivaient peu à peu. Son regard était bienveillant. Comme lui, elle connaissait les terminales depuis leur entrée au lycée. Leurs premières classes de lycée après quelques années acrobatiques, qui partaient vers les études supérieures.

– Je n'ai pas envie de les voir partir... C'est stupide, parce que moi aussi je suis partie pour mieux revenir mais ne pas voir leurs petites têtes tous les jours, ça va me manquer.

Elle s'était tournée vers lui à la fin de sa phrase, et malgré son ton mélancolique, lui souriait de toutes ses dents.

– D'autres vont venir. Et chaque terminale qui j'ai eu cette année recevra un message l'année prochaine. Pour savoir si tout va bien.

Les deux collègues se sourirent. Anjali se rapprocha de lui et posa ses mains sur son col.

– Ton nœud papillon est mal fait, expliqua-t-elle avec un rire pendant que Kamran retenait son souffle.

Il sentait les petites piqûres de sa respiration sur sa peau pendant qu'elle riait. Il voulait qu'elle n'arrive pas à remettre son nœud correctement. Mais trop vite, elle s'écarta. Il souhaitait lui prendre la main, pour sentir encore son cœur battre à tout vitesse. Il n'osa pas lui demander et elle partit aider à raccrocher une banderole qui se décrochait.

La jeune fille qui était allée chercher un tabouret, la remercia d'un énorme sourire et Kamran ne put empêcher son regard de se remplir de joie à l'idée que le monde entier voit autant que lui à quel point Anjali était une personne merveilleuse.

– Au lieu de regarder, viens nous aider Kamran ! Tu es prof de maths, tu dois savoir accrocher quelque chose de droit.

– J'ai l'air de transporter un niveau à bulle avec moi ?

Puis, il répondit lui-même :

– C'était rhétorique, je suis trop cool pour ressembler à ça. Mais, par hasard, j'en ai un.

Memento MoriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant