chapitre treize

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bon je vous ai laissé trois semaines sans chapitre donc toutes mes excuses. mais ce n'est pas totalement de ma faute : j'ai passé deux semaines sans ordi et avec quasiment pas de wifi donc je n'ai pas pu copier le chapitre. mais il en vaut la peine ! j'espère qu'il vous plaira parce que tancrède utilise (enfin) son petit cerveau. des bisous et je vous laisse apprécier le chapitre !

(le chapitre quinze est toujours en cours de réflexion mais merci de mettre vos questions pour la faq ici, même celles déjà posées si possible, pour que je prépare tout ça)

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Tancrède s'en voulait. La culpabilité n'était pas un sentiment auquel il était habitué et c'était terrible à gérer. Il aurait voulu tout changer : retourner dans le passé et trouver à quel moment ça avait basculé. Mais le jeune homme ne voulait pas effacer les lettres. Elles avaient changé son année de première. Elles l'avaient fait sourire même quand les battements de son cœur devenaient trop rapides et que sa respiration ne suivait pas le rythme.

Natéo avait conquis sa vie. Et maintenant qu'iel était parti, il s'en rendait compte. Le jeune humain avait laissé un champ de bataille sur le sol de sa chambre où s'étaler ses lettres. Iel avait chamboulé son cœur et il ne savait pas comment le remettre droit. Il ne savait pas comment changer ses larmes.

Peut-être qu'il en rirait dans dix ans. Quand l'amertume se serait transformée en une simple anecdote et qu'il aurait mis de côté cette histoire. Pour l'instant, il était simplement blessé.

Il savait qu'il blessait. Tancrède voyait la manière dont Natéo évitait son regard et s'écartait physiquement de lui en cours de français. Il voyait sa fourchette jouer avec sa nourriture au lieu de la porter à sa bouche. Et Artus lui avait dit.

– Il faut que je me rattrape. Il faut que je lui montre que je suis capable d'être mieux que ce que je lui ait montré.

Une de ses mères lui expliquait tout le temps que les actes se réparent avec des actions et que les mots se pardonnent avec des déclarations. Il se doutait qu'il avait dû blesser Natéo par les deux. Il devait trouver un moyen de réparer. D'offrir une solution au moins. Après, ça serait à iel de saisir la perche si ça lui allait.

Il saisit son téléphone et tapa quelques mots :

Idiot :

Je peux te parler ? J'ai besoin de conseils si tu veux bien. Et je ferai du thé :)

Théière :

N'en dis pas plus. J'arrive dans deux minutes.

Tancrède sourit. Il regarda ensuite l'état de sa chambre et grimaça. Il n'avait jamais été un grand organisé mais c'était pire que jamais. Le stress n'aidait pas. Il tenta de ranger le sol et quand ce fut plus acceptable, il mit de l'eau à chauffer. Amine n'était jamais à l'heure et il ne fallait pas que le thé soit froid.

L'objet de ses pensées ouvrit la porte. Amine était dans sa tenue de révision : un énorme pull en laine appartenant à sa sœur et des chaussettes dépareillées. Ce n'était pas vraiment conscient : il était simplement trop concentré pour trouver la chaussette correspondant à sa jumelle.

– Tu vas me faire une pause. Je révise pour l'histoire et c'est la galère. Tu as besoin de conseils en quoi ? J'espère que ce n'est pas pour du maquillage car je suis une catastrophe.

– Non, j'ai abandonné. Pour un moment, pas pour toujours ! Là, c'est pour Natéo.

Amine sembla tout de suite plus intéressé. Il s'assit par terre et obligea son ami à faire de même.

– Raconte-moi tout.

– Je veux me rattraper. Mais je n'ai aucune idée de comment m'y prendre et je ne veux briser encore plus notre relation – si c'est possible.

Memento MoriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant