Chapitre 7

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« Bon, alors, qu'est ce que tu sais au juste ? » demanda Draco à Pansy.

Pendant les premières secondes, il avait pensé d'abord à s'enfuir, puis à taper, et enfin à ne rien faire mais à se venger plus tard. Mais finalement, il se savait dans une telle situation qu'il décida de l'écouter : après tout, si elle était une vraie amie, elle voudrait peut-être bien l'aider ! Et il avait vraiment besoin d'aide !

« Pas grand-chose, mais suffisement pour m'en inquiéter. Je sais que tu te déguises en fille pour aller travailler au Putois Hirsute... »

« Comment l'as tu su ? » coupa Draco qui, malgré sa résolution d'écouter Pansy, était excessivement irrité.

« Je voulais savoir ce que tu faisais tous les Samedis, je t'ai suivi. » répondit-elle comme si ç'avait été un comportement qui allait de soi.

« Je n'y crois pas ! Ma meilleure amie m 'a espionné éhontément ! Tu ne m'as même pas demandé de t'expliquer ce que j'allais faire à Hogsmeade ! J'aurais à la rigueur compris que tu m'espionnes si tu passais ton temps à me demander et moi à ne pas te répondre! »

« Je ne t'ai rien demandé car je te connais bien, et je savais que tu ne dirais rien. »

« Assez ! Tu ne peux pas juger de ce que j'aurais fait ! »

Draco voulu finir là la conversation, mais Pansy le retint par la manche.

« Du calme ! Veux-tu apprendre ce que je sais d'autre ? »

« Qu'il y a t-il d'autre à savoir ? »

« Et bien, par exemple, le fait que Harry t'aie invité au concert et que tu lui aies répondu positivement ! »

« HEIN ! TU INTERCEPTES MON COURRIER EN PLUS ! Pansy, ça, c'est plus que ce que je peux pardonner ! »

Draco se libéra en tirant violemment sur sa manche et partit à grandes enjambées, suivi par Pansy qui continuait à lui parler.

« Mais enfin, je n'ai rien intercepté, c'est ta stupide chouette qui m'a foncé dedans ! Ou l'as tu trouvé d'ailleurs ? Tu ne l'avais pas avant. »

Draco s'arrêta.

« Tu penses bien que je ne pouvais pas envoyer mon hibou. »

Pansy frappa dans ses mains, toute excitée.

« Alors tu ne nies pas ? »

« Puisque tu sais » soupira-t-il. « Mais », ajouta-t-il à nouveau furieux, « je ne pensais pas que tu pouvais être assez indélicate pour ouvrir ma correspondance ! »

« Je ne l'ai pas ouverte ! »

« Alors, comment sais-tu ? » demanda Draco, très embêté à l'idée qu'elle avait peut-être précédemment seulement des soupçons, et que c'était lui qui les lui avait confirmé.

« Je n'ai pas pu l'ouvrir car le destinataire aurait vu le cachet brisé. Mais bien sûr, je l'ai lu. Tu crois quand même pas que j'aurais laissé passer une si belle chance ! »

Draco était à ce moment là partagé entre la colère et la curiosité. Pansy s'en aperçut très bien.

« Allez, ne t'énerve pas, je vais t'aider à te dépatouiller dans cette affaire. Et pour la lettre, et bien si tu avais plus d'esprit pratique, tu connaîtrais cette petite formule toute bête qui permet de révéler ce qui est écrit dans une lettre non protégée. »

« Tu lis ma correspondance depuis longtemps comme ça ?! »

« J'ai arrêté depuis un certain temps, c'est tellement ennuyeux ce que tu reçois... »

Au Putois Hirsute, salon de coiffureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant