Voilà, elle avait encore plongé. Elle l'avait appelé, il était venu, et ils avaient couché ensemble toute la nuit. S'aimant comme ils le pouvaient. Se délectant de la peau de l'autre et de leurs odeurs. Gémissants sous les plaisirs accordés à l'autre. Se griffant la peau et mordant leurs épaules. Ondulant leurs bassins dans une danse des plus sensuelles. S'appropriant le corps de l'autre et cherchant les endroits sensibles. Ils oubliaient pour la énième fois leurs problèmes en s'embrassant chaque parcelle de peau et en cherchant de l'amour dans chaque geste. Ils soupiraient, transpiraient, se déchiraient. Mais s'aimaient-ils réellement ? Lui, oui, une certitude. Elle ? Oui, mais irrévocablement moins. Ils savaient que c'était mal. Qu'ils le regretteraient tôt ou tard et qu'ils en paieraient les conséquences. Mais pour le moment, à l'instant T, ils ne pensaient qu'à panser les blessures de l'autre.
Grave erreur, me diriez-vous. Pas pour eux. Pas pour ces âmes en peine qui ne demandent qu'à être aimées ; pas pour ces jeunes gens qui ne cherchent finalement qu'un endroit réconfortant et apaisant. Mais alors, pourquoi ils ne finissent pas ensemble ? La vie est si mal écrite, pourquoi torturera-t-elle des êtres si purs ? Parce que la vie n'est pas comme on l'imagine, puisque l'histoire est déjà écrite et que seuls les idiots pensent pouvoir en détourner la finalité.
Ô bien sûr, ils avaient déjà pensé à sortir ensemble, à fonder une famille ensemble et à survivre dans les bras de l'autre, mais finalement, ce n'était pas leur destin. Ils seraient liés à jamais et seraient à jamais indispensables dans la vie de l'autre, un pilier plus fort que tout, une écrasante présence qui les sauverait. L'un tombera, l'autre le rejoindra dans sa chute. Mais, l'amour, ce n'était pas écrit, l'amour, ce n'était pas pour eux. Ils n'étaient pas faits pour finir leur vie ensemble, pas dans ces conditions, pas de cette façon. Ça, ils allaient l'apprendre à leurs dépens. Quand on se joue du destin, il finit toujours par reprendre ses droits et dresser un mur entre les réticences de chacun. Il les réveille, pour enfin leur montrer, leur prouver que la vie ne doit pas être ainsi. Ce jour-là, cette nuit-là, comme un électrochoc qui emplit la pièce, ils comprirent, que ce n'était pas eux. Qu'ils s'aiment, que c'était sincère, mais que ce n'était pas de cette manière qu'ils devaient le consommer.
Lui était son protecteur, voulant à tout prix la protéger de ses démons, de sa famille mentalement instable ; de ces envies de disparaître du monde, de la terre parfois. De vouloir tout envoyer valser pour partir flotter au firmament. Il était là pour la canaliser. Pour lui procurer de l'amour et de la sécurité.
Elle était sa bouée, sa reine, son univers absolu, sa vie. Elle exerçait sur lui une attraction énorme et ça lui faisait du bien. La brune arrivait à le motiver à continuer ce qu'il faisait, à l'inciter à devenir meilleur que son père, que sa famille. À se découvrir.
Ils étaient leurs propres piliers dans la tempête. N'avaient besoin de personne. Ils étaient tous l'un pour l'autre. Par ailleurs, ils le seraient encore, jusqu'à ce que la mort les sépare. Quand la mort, de son beau vêtement noir, viendra les enserrer. Mais, voici une autre histoire et ce n'est pas celle que je vous raconte.
Un sage a dit une fois : « Quand on enfile une mauvaise chaussure, et que l'on a mal au pied, ce n'est ni la faute de la chaussure, ni celle du pied... Il faut juste accepter qu'ils ne sont pas faits pour aller ensemble. Pour pouvoir mettre une nouvelle chaussure à ton pied, il faut déjà enlever l'autre.
Plus tu gardes des chaussures qui te font souffrir, plus ton pied sera abîmé et plus ce sera difficile à guérir. Si des chaussures t'ont abîmé les pieds, quelle que soit la paire que tu enfiles après, ce sera douloureux. Ce ne sera pas la faute de tes nouvelles chaussures, mais celle de tes blessures. Il faut accepter de marcher quelque temps sans chaussures, pour que ton pied guérisse et redevienne comme avant.
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TALK - Un clic pour tout changer - [TERMINÉE] [Modifiée 2024]
FanficCertains vous dirons que les réseaux sociaux sont la prison de la jeunesse, qu'on ne sait plus ce qui est vrai ou faux. Qu'ils pourrissent les cœurs et assombrissent le temps. Que la rencontre virtuelle est fausse et que la création de liens l'est d...