Chapitre 1 : Perdre un être cher

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Au cours d'une soirée, Heiji et Goro Otaki étaient tous deux assis au comptoir du restaurant d'okonomiyaki préféré de l'adolescent. L'inspecteur avait invité le détective lycéen à dîner après que ce dernier eu une fois de plus résolu une affaire dans le courant de la journée. Ils attendaient que leurs plats leur soient servi, mais en attendant ils trinquaient à la réussite du jeune homme.

« Félicitations Hei-chan, encore tu t'es encore montré à la hauteur de ta réputation. » fit l'inspecteur en levant son verre.

« Oui quand Hattori Heiji est sur une affaire, rien ne lui échappe. » dit fièrement le jeune homme en levant son verre à son tour.

« Tu es le digne fils de ton père, il doit être tellement fier de toi. »

« Tu sais Otaki-han, je ne cherche pas à rendre Oyaji fier de moi ou quoi que ce soit. » répondit-il d'un ton blasé et en haussant les épaules.

« Hei-chan, je ne devrais peut-être pas donner mon point de vue, mais...je sais que ton père ne te le montre pas, mais il se soucie réellement de ton bien-être. »

« Ouais ça m'émeut presque. » fit le garçon avec un air amusé.

« Hei-chan...si tu savais à quel point ta relation avec ton père me rappelle celle que j'avais avec le mien, elle était compliquée et il ne m'a pas vraiment soutenu quand je lui ai annoncé que je voulais entrer dans la police. Ton père t'encourage quand même, à sa manière, mais il croit en toi...Mais ce que je veux dire quand je parle de similitude, c'est que mon père et moi n'avons jamais eu de moment père/fils. Il était assez sévère avec moi et moi j'étais un peu comme toi je me rebellais contre lui, je me moquais de son avis concernant mes choix. Cependant, sur son lit de mort il s'est excusé d'avoir été si sévère avec moi. Et bien qu'il n'ait jamais approuvé le fait que je sois entré dans la police, il m'a quand même dit à quel point il était fier de ce que j'étais devenu. Quant à moi j'ai regretté certains comportements que j'avais pu avoir avec lui et aujourd'hui encore je me dis que si lui et moi nous nous étions plus parler, notre relation aurait été bien différente. Tu vois Hei-chan, ce que j'essaye de te dire, c'est qu'il faut profiter des personnes qui nous sont proches tant qu'elles sont avec nous, d'éviter les querelles inutiles et surtout prendre le temps de se parler. » L'inspecteur termina son monologue en baissant la tête tristement.

Heiji regardait l'homme qui avait maintenant un air abattu, Otaki ne s'était jamais confié comme ça sur sa vie privée. Il ressentit de la compassion pour l'inspecteur par rapport à l'histoire qu'il venait de lui raconter. Cependant l'adolescent ne savait pas trop quoi lui répondre.

« On dirait que je me fais vieux à raconter mes vieilles histoires et en voulant donner des leçons. Je suis désolé Hei-chan, je ne voulais pas te mettre mal à l'aise. » fit l'homme avec amusement en regardant le garçon à la peau sombre dans les yeux. Il avait néanmoins, toujours un visage assez triste.

« Ce n'est rien Otaki-han. » répondit l'osakien en souriant et en agitant ses mains en l'air.

Un silence s'installa un moment étant donné qu'Heiji ne savait pas s'il devait lancer un nouveau sujet de conversation ou bien ne rien dire, vu que l'inspecteur semblait toujours avoir une mine sombre. Le garçon décida finalement de se taire pour le moment, pendant cet instant de silence, les okonomiyaki leurs furent servi. Tous deux commencèrent à déguster leur assiette.

« En fait Hei-chan, comment ça se passe avec Kazuha-chan ? Vous vous êtes encore disputé ? C'est pour ça qu'elle n'est pas venue avec toi ce matin ? demanda soudainement Otaki sur un ton taquin. Il avait vraisemblablement repris du poil de la bête.

La vengeance du détective de l'OuestOù les histoires vivent. Découvrez maintenant