Chapitre 13 : Confrontation

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Les deux hommes arrivèrent comme convenu au temple. Ils s'y étaient rendus avec la voiture du surintendant. 'Shimono' était vêtu d'un col roulé afin de dissimuler le collier modulateur de voix, d'un large manteau pour cacher le gilet par balle et d'un jean assez classique. Hattori Heizô portait quant à lui, un sweat noir zippé. Ce n'était pas son style de s'habiller ainsi, mais Ginshiro avait bien insisté pour qu'il porte lui aussi un gilet par balle. De ce fait afin de le dissimuler, il avait été contraint de mettre un sweat.

Il était 18h15 et il faisait déjà nuit, le temple était fermé au public. Le surintendant avait garé son véhicule à proximité du lieu de rendez-vous. Ils ne descendirent pas encore.

« Et maintenant que faisons-nous Hattori-keishi ? » questionna Shinichi assis sur le siège côté passager, tout en regardant le père de son ami.

« Je pense que nous devrions descendre, pour voir aux alentours et... » le téléphone d'Heizô sonna lui coupant la parole. « Allô ? »

« Descendez de la voiture immédiatement ! Et je veux te voir les mains en l'air honbuchou ! » ordonna l'interlocuteur. A ces mots, le chef de la police se retourna et distingua les phares allumés d'une voitures.

Le surintendant s'exécuta en sortant de son véhicule, en levant ses mains et en fronçant les sourcils. 'Shimono' sortit également de la voiture.

Dès que Tachibana vit les deux hommes sortirent, il descendit de sa voiture noir, il tenait une arme dans sa main.

« Je savais que tu m'obéirais Hattori Heizô. » dit-il en souriant fièrement et en pointant son pistolet sur l'homme. « Sensei, je suis tellement content de te voir. » ajouta-t-il en regardant le faux docteur.

« Moi aussi So-Soma. » répondit-il avec un peu d'hésitation. Heureusement que le détective de l'Est s'était renseigné sur le prénom de l'inspecteur, mais il n'était pas sûr de comment le défunt docteur appelait son fils adoptif.

« Tu ne m'appelles plus 'Soma-kun' ? » demanda-t-il en haussant un sourcil tout en restant concentrer sur Heizô.

« Merde... » se dit-il en transpirant et en serrant les dents. « Tu-tu as fait tellement de chose pour me faire sortir de prison que je pense que maintenant, autant t'appeler tout simplement Soma, mon fils ! » déclara-t-il en s'efforçant de sourire.

« J'en suis extrêmement touché. » sourit-il.

« Mais tu n'aurais pas dû aller aussi loin ! » ajouta le faux Shimono avec un air réprobateur.

« Peut-être, mais tu ne méritais pas ça ! »

« J'ai respecté ma part du marché. Maintenant laisse Heiji partir ! » ordonna Hattori-san d'un ton mordant.

« Je vais vous le rendre, mais il n'est pas avec moi. » rit l'homme qui tenait l'arme.

« Comment ça ?! » fit le surintendant avec colère.

« On va le rejoindre ne t'en fait pas. Mais d'abord retire ton gilet par balle ! Tu m'as pris pour un idiot avec ton sweat ? Comme si le grand Hattori Heizô qui est toujours en costard, pouvait se balader comme ça avec un simple sweat. Je te rappelle que j'ai travaillé pour la police je connais chaque magouilles. »

Le père d'Heiji garda son visage fermé et retira son sweat puis son gilet. Il ne se retrouva pas torse nu, il avait gardé sa chemise de travail sur lui. Il maudissait le fait qu'un individu pareil est pu entrer dans la police. Cependant, l'homme qui se trouvait en face de lui n'était plus l'inspecteur calme, réservé et discret qu'il avait connu. Celui-ci avait une lueur de folie dans le regard.

« Parfait ! Maintenant, retire tous qui est téléphone, oreillette et tous qui permettra à tes hommes de te localiser. »

Le surintendant se contenta de jeter son portable à terre, en regardant l'inspecteur ripou avec un regard glacial.

La vengeance du détective de l'OuestOù les histoires vivent. Découvrez maintenant