Chapitre 9.

825 67 13
                                    

Pendant des heures, Alec va appeler et se rendre dans tous les hôpitaux de New-York. Finalement, et il s'en veut de ne pas y avoir pensé directement, Magnus est pris en charge à l'hôpital Presbytarian, à Brooklyn. Évidemment qu'il était dans le meilleur et surtout l'hôpital le plus proche de chez lui. Il fourre son téléphone dans sa poche de veste et se rend directement à la station de métro la plus proche, pouvant l'amener à Brooklyn.

Lorsqu'il arrive enfin devant le bâtiment. Il retire ses écouteurs qu'il range rapidement dans sa poche, ne faisant, pour une fois, pas attention à ce qu'ils ne s'emmêlent pas. Il rentre d'un pas décidé dans l'hôpital pour rejoindre l'accueil.

—Bonjour Madame, je viens pour rendre visite à mon ami, Monsieur Magnus Bane. Dit Alec sans prendre le temps de respirer.
—Je vous laisse patienter deux minutes. L'informe la jeune femme de l'accueil en tapant sur son clavier.

Alec perdait patience et il n'avait pas envie d'attendre planté là, pendant que la brune cherchait la chambre de Magnus mais il n'avait pas le choix. Tant bien que mal, il prend son mal en patience et se ronge les ongles à cause du stress en attendant.

—Il est dans la chambre 423, mais il est peut-être en train de passer des examens. Dit-elle en plantant ses yeux verts dans ceux d'Alec.
—Ok. Merci. Répond-il, en faisant marche arrière.

Il marche rapidement vers l'ascenseur le plus proche qui met, selon lui, trop de temps à arriver. Exaspéré et impatient, il appuie plusieurs fois sur le bouton, sachant pertinemment que ça ne le fera pas arriver plus vite, puis il se décide finalement à prendre les escaliers. Il monte les marches deux par deux, le souffle coupé en arrivant sur le palier du quatrième étage. Il reprend son souffle rapidement avant d'avancer dans les couloir à la recherche de la chambre. Au même moment, un infirmier sort de la chambre.

—Monsieur je vais vous demander de patient...

N'en faisant qu'à sa tête, le brun ouvre la porte en trombe et s'avance dans la pièce. Ses yeux s'écarquillent en voyant Magnus, torse-nu, assis sur son lit en train d'enfiler un pantalon de pyjama.

—Alec ? Souffle Magnus, bouché-bée.

Il essaye tant bien que mal de se cacher sous la couverture mais c'est trop tard, Alec à déjà tout vu. Il a vu le torse musclé et parfaitement dessiné de son patron.

—Monsieur, vous devez sortir ! Intervient l'infirmier en l'attrapant brutalement par le bras.

Alec allait parler mais Magnus prend la parole avant lui.

—Laissez-le, c'est mon petit-ami. Lâche-t-il.

Interloqué, Alec ouvre la bouche mais se ravise aussitôt en sentant la main de l'infirmier quitter son bras. L'homme d'une trentaine d'année lance un dernier regard à Alec avant de quitter la pièce. Magnus, qui avait réussi à mettre son pantalon, s'allonge à nouveau dans son lit, le drap remonté sur son torse nu. Il n'en revenait pas. Comment Alec avait-il fait pour savoir qu'il était ici et surtout pourquoi était-il venu ?

Le silence règne dans la pièce pendant de longues minutes, puis, Alec, qui était debout face à la fenêtre, prend la parole.

—Pourquoi tu ne m'as rien dit ? Demande-t-il, sans se retourner.
—Je... j'avais l'intention de le faire mais...
—Mais quoi ? Lâche Alec en se retournant brusquement, les bras serrés contre son torse. Je t'ai tout dit moi. Je t'ai partagé mon passé et toi tu ne me dit rien ? C'est dégueulasse. Magnus ! J'ai le droit de savoir ! Peste-t-il, énervé.
—Alec... ne m'en veux pas s'il te plait. J'ai juste...
—Tu sais quoi ? Peut-être que finalement j'aurai jamais du venir. Je ne sais même pas pourquoi je suis là de toute manière !

Le PDG de mon cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant