Chapitre 22.

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Au bout de quelques jours, Alec allait beaucoup mieux. Son infection s'était résorbée et il avait été autorisé à sortir. Quelques jours plus tard ce fut au tour de Magnus de quitter l'hôpital. Bien évidemment, il devait encore suivre quelques cours de rééducation puisque son corps avait été affaiblis par l'opération mais tout se présentait bien. Ils ont pu regagner l'appartement de Magnus où ils vivaient ensemble, depuis quelques temps déjà, avant l'intervention de Magnus.
Assis sur le canapé, son ordinateur posé sur ses genoux, Magnus travaille sur la prochaine collection et les nouvelles campagnes publicitaires tandis qu'Alec est parti faire quelques courses. Il déambule dans les rues bondées de New-York, le vent frappant ses joues déjà rouges à cause du froid. Il se sent étrangement bien depuis quelques jours. Magnus était sauvé, il allait bien, son meilleur ami et sa mère avaient accepté leurs fiançailles, il ne pouvait pas espérer mieux. Ou peut-être que si ? Les mains chargées par trois énormes sacs rempli de nourriture, dont les anses menacent de craquer, il s'arrête de marcher brutalement. Ses yeux s'écarquillent en voyant une voiture dévier de sa route pour éviter quelque chose. Il dépose ses sacs sur le trottoir, contre un arbre, et s'avance doucement sur la route en faisant attention de ne pas se faire écraser. Une minuscule boule de poils qui devait avoir à peine quelques semaines miaule sans s'arrêter. Sans réfléchir, il l'attrape et la ramène sur le trottoir pour la mettre en sécurité. Il regarde dans les parages s'il n'aperçoit pas d'autres chats, mais rien. Ni frères et sœurs, ni maman.

—Magnus va me tuer si je te ramènes à la maison. Murmure-t-il, en caressant la petite tête du chaton roux. En même temps, je ne peux pas te laisser ici.

Ni une ni deux, il glisse le chaton dans la poche kangourou de son sweat et récupère ses sacs de courses pour rentrer. Heureusement pour lui, il n'était plus très loin de l'appartement. Lorsqu'il pousse la porte, il dépose les sacs à l'entrée en soufflant. Aussitôt Magnus s'approche pour l'aider.

—Non, laisse, je vais le faire. Tu dois te reposer.
—Je peux quand même t'aider à ranger ce que tu as acheté.
—Magnus...
—C'est non négociable.

Il claque un baiser sur la joue d'Alec et se retourne pour attraper un sac mais il est coupé dans son élan.

—Miaou.

Il s'immobilise et se retourne brusquement.

—Tu viens de miauler ? Demande-t-il, perplexe.
—Miaou.

Les yeux d'Alec se plantent dans ceux de Magnus. Il a l'air terrifié. Il ne bouge plus et fixe son petit-ami.

—Ne me dit pas que...

Au même moment, une petite tête rousse fait son apparition hors de la poche d'Alec. Aussitôt, le brun l'attrape pour ne pas qu'il tombe et le tend à Magnus qui recule.

—Hors de question. Je ne veux pas de cette chose chez moi ! Dit-il, les mâchoires serrées.
—Mais c'est un bébé, je l'ai trouvé au milieu de la route Magnus, je ne pouvais pas le laisser là !
—Je m'en fou, donne le à quelqu'un ou amène le dans un refuge mais tu sais très bien que je n'en veux pas.
—Mais...
—Il n'y a pas de mais. Lâche-t-il, en se retournant pour se diriger vers le salon.

Le cœur serré, Alec regarde le chaton qu'il tient fermement dans ses mains. Il ne peux pas le laisser tomber. Il ne veut pas qu'il se retrouve dans un refuge même s'il sait qu'il serait adopté rapidement parce que c'est toujours le cas des chatons mais il a envie de le garder. Après tout, il l'a sauvé.

—Ton père est un peu grincheux quand il veut mais tu verras, il finira par se détendre. Dit-il au chaton, qui le regarde de ses yeux bleus.

Il range finalement les courses, le chaton toujours logé dans sa poche. Il entend Magnus parler au téléphone avec son amie Celeste et Alec sait très bien qu'il parle du chaton puisqu'il l'entend hurler depuis la cuisine. Les clés dans les mains, il quitte l'appartement pour aller chez un vétérinaire prendre des conseils pour nourrir l'animal mais surtout estimer son âge. Il ne doit pas être pucé au vu de sa petite taille.

Le PDG de mon cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant