Le PDG de mon cœur

Chapitre 20

Alec n'arrivait toujours pas à réaliser qu'il était fiancé. Magnus lui avait promit qu'il aurait une bague dès qu'il pourrait sortir de l'hôpital. Il faisait des progrès considérables depuis son opération et les médecins lui avait annoncé qu'il devrait pouvoir rentrer chez lui dans une semaine maximum. Cette nouvelle lui avait réchauffé le cœur et lui avait donné envie de se démener encore plus. Il voulait redevenir l'homme qu'il était avant et pouvoir de nouveau travailler. Ou plutôt se rendre de nouveau dans son entreprise puisqu'une chose est sûre, il n'a jamais cessé de travailler même alité. Il en était incapable en fait. Il avait passé des heures au téléphone avec Connor ou Celeste pour leur donner des ordres. Il avait demandé à ses photographes de boucler les shootings pour la prochaine collection et à Celeste, son amie d'antan, de gérer, comme d'habitude, la partie financière.
Depuis quelques semaines, le chiffre d'affaires de l'entreprise avait légèrement baissé mais c'était surement dû au changement de saison. Personne ne savait qu'il avait été opéré et transféré à l'hôpital en urgence. Tout avait été mis en place pour le protéger de la presse. Après tout, personne n'avait à savoir ce qu'il se passait dans sa vie privée.
Monter son entreprise avait été la meilleure chose qui lui était arrivé. Il en avait rêvé depuis sa plus tendre enfance mais il ne s'était pas préparé à tout ce que cela impliquait. Il n'avait pas prévu de devenir une des entreprise les plus connues des États-Unis au point de se faire suivre par les paparazzis ou d'avoir des articles dans la presse dès qu'il était vu accompagné. Pendant quelques années il n'osait même plus sortir de chez lui mais heureusement les choses s'étaient calmées avec le temps et ils avaient arrêté d'épier ses moindres faits et gestes. Bien sûr, il savait qu'au moindre faux pas ou à la moindre information croustillante, il ferait de nouveau la une des magazines.

Assis sur son lit, son ordinateur portable sur les genoux, il travaille sur de nouvelles maquettes de produits qu'il envoie ensuite à son équipe de styliste. À la base, en tant que PDG, il devrait simplement se contenter de faire tourner son entreprise et de gérer son équipe mais ce n'était pas le cas. Depuis qu'il était enfant il a toujours été passionné par les vêtements au point de commencer à coudre à l'âge de 7ans. Il créait ses propres vêtements et ceux des ses proches. En les voyant les porter il a su que c'était ce qu'il voulait faire de sa vie. Il a terminé le lycée juste pour avoir un diplôme en poche mais il n'a pas été plus loin, le temps est précieux et il n'avait pas envie de perdre du temps inutilement. C'est comme ça qu'il a commencé à faire de la publicité de ses créations sur les réseaux sociaux et de fil en aiguille tout s'est mis en place. Des centaines de personnes ont réagi à ses publications et ont commencé à passer commande. Des grandes pointures de la mode l'ont félicité et voulaient même le pistonner mais il a refusé, voulant faire tout tout seul, et il a réussi. Désormais il possède un empire à lui tout seul. Ses vêtements sont vendus dans le monde entier et il a même pu ouvrir quelques boutiques aux États-Unis, en Europe et sur le continent asiatique.
Malgré les centaines de personnes qui travaillent pour lui, il a toujours gardé la tête sur les épaules et a prouvé qu'il était un patron exemplaire. Il avait résolu le moindre conflit, accordé des congés maternités plus longs aux femmes qui le demandait, et avait même fait implanter des crèches dans toutes ses usines. Il était impensable pour lui que des parents aient à choisir entre travailler où garder leurs enfants. C'était la moindre des choses. Il avait toujours été très prévenant et en avance sur son temps.

—Ouh ouh Magnus ?

Il secoue la tête. Il était tellement perdu dans ses pensées qu'il n'avait pas vu Alec arriver.

—Ah bah enfin ! Lance le brun, en déposant un baiser sur son front.
—Désolé. J'étais en train de réfléchir.
—J'ai vu ça.

En s'asseyant, Alec grimace.

—Ça va ? Demande Magnus, inquiet.
—Oui oui. C'est juste la cicatrice qui me tire un peu.
—Tu devrais peut-être demander à un médecin.
—Mais non, c'est rien. C'est probablement parce que ça cicatrise.