Chapitre 1.

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Le soleil se lève seulement quand Alexander se réveille. Enroulé comme un rouleau de printemps dans sa couverture épaisse, il laisse échapper un soupir. Ce matin il a rendez-vous avec sa psychologue pour parler du décès de sa petite-sœur Isabelle. Cela fait seulement quelques semaines et il est incapable de surmonter cet évènement. Il était très proche d'elle puisqu'elle n'avait qu'un an de moins que lui. Ils se disaient tout et ils sortaient souvent ensemble les week-ends pour ne pas rester chez eux à ne rien faire. La vie de la brune s'est malheureusement arrêtée brutalement à cause d'un accident de la route. Isabelle et Alexander étaient en voiture pour se rendre chez des amis quand un chauffeur ivre les a percuté. Isabelle, qui conduisait, a été tuée sur le coup tandis qu'Alec a survécu bien que très blessé. Des cicatrices sont présentes sur son épaule droite, son torse et sa cuisse gauche. Il a eu de la chance d'après les médecins mais pas pour lui. Il aurait voulu mourir lui aussi ou mourir à la place de sa sœur. Isabelle lui avait proposé de conduire parce qu'elle préférait être passagère que conductrice mais Alec a insisté. Il s'en veut et s'en voudra toute sa vie de ne pas avoir accepté. S'il l'avait fait alors Isabelle serait toujours en vie.

Depuis quelques mois déjà il essayait de trouver un travail mais en vain. Rien ne l'intéressait et quand c'était le cas il enchainait les refus. Il passait des heures voire des journées entières à écumer les annonces sur son ordinateur. De temps en temps il se rendait directement dans les entreprises, mais jusqu'ici ça n'avait mené à rien.

Comme tous les matins, il prend sa douche et se prépare rapidement avant de quitter l'appartement familial qui semblait désormais bien vide depuis le départ d'Isabelle. Il descend les marches deux par deux en faisant attention de ne pas tomber, puis, il se dirige rapidement jusqu'à l'arrêt de bus le plus proche pour pouvoir rejoindre le centre de New-York. Comme d'habitude à cette heure là, les rues et les transports en communs sont bondés. Alec tente comme il peut d'attraper la barre, située en hauteur, pour se tenir dans le bus. L'odeur de tabac froid et de transpiration lui arrive aux narines et il ne peut s'empêcher de se demander comment c'est possible de sentir mauvais dès le matin.

Au bout d'une demi-heure, il descend enfin du bus, et s'empresse de marcher, dans les rues qu'il connait bien, pour ne pas être en retard à son rendez-vous. Alors que d'habitude il marche la tête baissée, cette fois, ce n'est pas le cas. Une affiche, collée sur la vitre d'un immense immeuble aux nombreuses fenêtres, attire son attention. Il s'approche doucement pour lire ce qui est écrit dessus.

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HOMME D'UNE VINGTAINE D'ANNÉES À LA PEAU CLAIRE ET AUX CHEVEUX COURTS

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Silencieusement, il prend en photo le numéro avant de fourrer son téléphone à nouveau dans sa poche. Il augmente la cadence en marchant très rapidement pour être à l'heure. Il déteste être en retard. Au bout d'une dizaine de minutes il arrive finalement devant le bâtiment où se situe le cabinet du Docteur Parker. Il pousse la porte et s'assoit dans la salle d'attente mais se relève aussitôt en entendant son nom.

—Comment est-ce que tu te sens aujourd'hui Alexander ? Demande la femme blonde d'une quarantaine d'années.
—Pour être honnête je me sens bien. Avoue-t-il, honteux.
—C'est une bonne chose. Je sais que tu as encore du mal à accepter d'être en vie et de te sentir bien mais c'est normal. Ce n'est pas de ta faute Alec si les choses se sont passées de cette manière et ne te sens pas coupable d'aller bien ou d'être heureux. Tu as le droit au bonheur même si tu as l'impression que ce n'est pas le cas. Lui explique-t-elle, d'une voix douce.
—C'est juste que... c'est pas... c'est injuste ! Ça n'aurait pas du se passer comme ça !
—Je sais, mais malheureusement tu ne peux pas changer le passé et tu dois apprendre à vivre avec. Tu sais aussi bien que moi que ta sœur ne voudrait pas te voir triste.

Le PDG de mon cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant