Chapitre 34.

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Ça y est. Le moment qu'Alec et Magnus redoutaient est enfin arrivé.
C'est enfin le jour du procès. Ils vont enfin avoir le fin mot de l'histoire. Avec tous les évènements récents il faut bien avouer qu'Alec avait presque oublié qu'il avait porté plainte contre l'hôpital qui avait commis une erreur qui aurait bien pu couter la vie de Magnus.

—Ça va aller Magnus, tu verras. On va gagner. Lâche Alec, pour rassurer son fiancé.
—Ils ont d'énormes fonds Alec, c'est un hôpital. Je ne pense pas que ce soit la seule erreur qu'ils aient commise depuis que le bâtiment a été fondé. Dit-il, stressé.
—Oui, mais on ne lâchera rien et tu as des fonds aussi Magnus.

Le PDG hoche la tête. C'est vrai. L'argent il en a mais c'est pas vraiment ce qui lui fait peur. Il a déjà été au tribunal plusieurs fois depuis qu'il a son entreprise mais jamais pour quelque chose d'aussi grave et contre quelqu'un d'aussi gros. Au fond de lui, il ne pouvait pas s'empêcher de paniquer lui qui, d'habitude, est plutôt calme.
Main dans la main, ils se dirigent vers le tribunal qui n'est plus qu'à quelques mètres. De là où ils sont, ils peuvent déjà apercevoir une foule se créer autour de l'entrée. Les gardes du corps qui les escortent sont obligés de faire barrage pour que personne ne puisse les toucher. D'habitude Magnus n'est pas contre un autographe ou une photo mais pas aujourd'hui. Il a seulement envie d'être seul avec Alec. Après tout, c'est ensemble qu'ils vont devoir faire face à ce procès.
Alec sent la main de Magnus devenir de plus en plus moite mais il ne la lâche pas, au contraire, il la serre encore plus fort.

Assis sur les bancs en bois de la grande salle, les deux parties se regardent, se scrutent. Le gérant de l'hôpital lance des regards noirs à Magnus et Alec mais ils se contentent de lui sourire. Qu'est-ce qu'il croit au juste ? Qu'il peut les intimider comme ça ? Qu'il va gagner alors que c'est ses employés qui ont merdé ?
Plusieurs médecins sont présents également ainsi que du personnel de laboratoire. C'est surement une de ces personnes qui a échangé les résultats des tests de compatibilité d'Alec avec ceux d'une autre personne.
Personne ne parle. Quand le juge arrive tout le monde se lève pour s'assoir à nouveau lorsqu'il leur dit de le faire. Puis, les avocats commencent à plaidoyer chacun leur tour en s'envoyant des piques. C'est ensuite au tour des témoins d'expliquer les faits. Enfin, tout le monde doit sortir de la salle pour que le juge puisse délibérer. Là encore, les deux parties se lancent des regards noirs mais Alec est confiant, ce qui n'est pas le cas de Magnus qui se précipite vers les toilettes les plus proches pour rejeter le contenu de son estomac.

—Magnus, ça va ? Demande Alec, inquiet.
—C'est trop de pression pour moi, je crois. Dit-il, en tirant la chasse d'eau.

Alec pouffe.

—Je peux savoir ce qui te fait rire comme ça ? Demande Magnus, en s'essuyant la bouche avec du papier toilette.
—Tu es capable de gérer une entreprise, de résister à la pression médiatique et aux commentaires haineux lors de tes lancements mais un procès te donne la gerbe ? Avoue que c'est un peu ironique comme situation.
—C'est totalement différent. Se défend-il.
—Hm, si tu le dis. Allez, rince toi la bouche et on y retourne.

Le PDG grimace mais s'exécute sans broncher. Il peine à mettre un pied devant l'autre à cause de la panique qui l'envahit mais il se fait violence pour rester debout. Ils rentrent dans la salle pour connaître la sentence et d'un coup il n'entend plus rien. Il voit Alec sautiller et son avocat lui serrer la main mais il n'en revient pas. Ils ont gagné. L'hôpital a été reconnu coupable pour cette erreur qui aurait pu lui couter la vie. Ils vont devoir lui verser presque 200 000 dollars de dommages intérêts. D'un coup, il revient à la réalité et attrape Alec par le bras pour le serrer contre lui. Il le serre si fort qu'il a l'impression que ses côtes vont se briser mais le brun ne dit rien et plonge son visage dans le cou de son fiancé. Bien sûr, il lui a suffit d'un coup d'oeil vers la partie adverse pour voir qu'ils sont tous en train de se prendre la tête et d'essayer de négocier avec le juge qui ne veut rien entendre. Sa décision a été prise et rien, ni personne ne pourra la changer.

Le PDG de mon cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant