Chapitre 23.

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Quelques semaines après l'adoption de Dragibus, Magnus avait fini par se détendre même s'il en avait toujours peur. Il voulait faire plaisir à Alec et il avait vu la manière dont il regardait le chaton, la voix débile qu'il utilisait pour lui parler ou encore les tours stupides qu'il essayait de lui apprendre comme si c'était un chien. L'animal avait bien grandi et il était désormais propre mais une chose persistait : il refusait de dormir seul au salon. Pendant quelques temps, Alec dormait avec lui sur le canapé puis il a essayé de passer une nuit dans la chambre mais la boule de poils miaulait et griffait la porte au point de l'avoir considérablement abimé, pour le plus grand malheur de Magnus. Finalement, ils ont craqué et lui ont installé son panier dans la chambre, dans un coin douillet mais là encore il ne dormait pas, jusqu'à ce qu'Alec se lève pour le prendre dans le lit avec eux. Là, il se mettait à ronronner et à se lover sur l'oreiller de Magnus en posant ses pattes dans ses cheveux, comme d'habitude. Bien sûr, le PDG avait d'abord râlé en disant qu'il allait lui abimer les cheveux et que ses pattes étaient salles mais il a fini par ne plus rien dire et le laisser dormir là, attendri par sa bouille.

Depuis quelques jours déjà, Alec se retrouvait souvent seul à l'appartement le soir parce que Magnus était débordé et il restait parfois au bureau jusqu'au milieu de la nuit. Il le vivait mal, c'est vrai, mais il ne pouvait pas en vouloir à son fiancé de travailler dur avant le lancement de sa nouvelle campagne. Ça y est, c'était le jour J et tout était prêt. Magnus avait travaillé d'arrache pied pour que tout soit parfait. Les photos avaient été faites, les publicités aussi, il ne manquait plus qu'à l'annoncer au monde entier et à se préparer à une vague d'acheteurs en tout genre. Magnus était stressé et il savait qu'il allait devoir faire face aux nombreux paparazzis qui voudraient en savoir plus mais il c'était promis de préserver Alec. Il voulait tout faire pour qu'il ne soit pas embêté lui aussi.

Arrivé au bureau avec une heure d'avance, Magnus faisait les cents pas dans son bureau en tournant autour de son bureau comme un lion en cage. Il savait que tout était prêt et que le lancement serait réussi mais il ne pouvait s'empêcher de paniquer. Au plus profond de lui il savait que quelque chose allait mal se passer mais il n'était pas encore en mesure de savoir quoi.
Il revient à la réalité lorsque la porte de son bureau s'ouvre.

—Bonjour !
—Salut, Connor. Lance-t-il, en lui adressant un léger sourire.
—Tout est prêt. Le lancement sera fait dans moins de 10 minutes. L'informe-t-il, la main toujours sur la poignée de la porte.
—Parfait. Est-ce que tout le monde est là ?
—Il ne manque plus qu'Alec et Pierre.

Le PDG hoche la tête. Pourquoi est-ce que son fiancé n'était toujours pas arrivé alors qu'il lui avait demandé de ne pas être en retard. Tout de suite il pense au pire. Et s'il lui était arrivé quelque chose ? Et si le chat était malade et qu'il n'avait pas voulu venir ? Il secoue la tête. Depuis quand est-ce qu'il pense à un chat ? C'est absurde.

—Laisse-moi savoir quand tout le monde sera là. Demande-t-il à Connor qui hoche la tête.

Les minutes passent et il n'a toujours pas de nouvelles. Bordel mais où est-ce qu'il est ? Pierre était arrivé il y a deux minutes mais toujours aucune trace d'Alec et il ne répondait pas au téléphone. Il se place derrière l'immense baie vitrée de son bureau et du haut de sa tour d'ivoire, il aperçoit déjà un attroupement devant l'immeuble. Les paparazzis et autres vautours de la presse ont probablement eu vent du lancement de la nouvelle collection et voulaient être les premiers à avoir des informations. Se pouvait-il qu'Alec soit bloqué en bas, incapable de passer à cause d'eux ? Ni une, ni deux, Magnus passe la porte de son bureau qu'il claque derrière lui et s'empresse de rejoindre l'ascenseur. Une fois au rez-de-chaussée, il passe la porte coulissante qui mène vers l'extérieur et son cœur se serre en apercevant le regard apeuré de son petit-ami. Il était bloqué au milieu d'une vingtaines de personnes munies de micros et d'appareils photos. Son sang ne fait qu'un tour et il sort. Il s'en fiche, il se fraye un passage pour pouvoir rejoindre Alec et l'attraper par le bras mais quelqu'un d'autre l'attrape.

Le PDG de mon cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant