Chapitre 26.

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Jace venait de déposer Alec devant l'immeuble de Magnus. Bien sûr, il lui avait laissé ses affaires et lui avait confié son chat, qui était resté sur ses genoux tout le long du trajet.
Il était nerveux. Il ne savait pas à quoi s'attendre. Est-ce que Magnus était toujours énervé ? Ou c'était-il calmé depuis leur appel ? En voyant une nouvelle horde de paparazzi, il se précipite à l'intérieur avant de rejoindre l'ascenseur tout en prenant soin de saluer Johanne. Les numéros défilent et plus il monte, plus l'air devient rare. Lorsque les portes s'ouvrent, il oublie même comment respirer. Il avance doucement, les mains moites et les jambes sur le point de lâcher. Une fois devant le bureau de Magnus, il se prépare mentalement à toquer mais la porte s'ouvre brusquement.

—Entre. Lâche Magnus, sans le regarder.

Le brun s'exécute, la boule au ventre. Il s'assoit sur un des canapés pour ne pas s'effondrer. Il scrute le dos de Magnus, un moment. Il est appuyé sur son bureau, les bras tendus. Ici aussi l'air est dense, il fait chaud, beaucoup trop chaud. Il suffoque et il est obligé d'hyperventiler pour que l'oxygène atteigne correctement ses poumons.

—Je ne sais même pas quoi te dire Alec. Dit soudain Magnus, toujours dos à lui. Les articles affluent en disant que je suis un connard qui joue avec le cœur des autres.

D'un coup, Alec se sent vraiment con. Il n'aurait jamais du parler aux paparazzis et il le savait. Pourtant, il l'avait fait. Il venait de lâcher une bombe.

—J..Je suis désolé. Bégaye-t-il.
—Tu penses vraiment ce que tu as dis ? Demande Magnus, en se retournant d'un coup.

Ses yeux mordorés fuient son regard.

—Je...Non.
—Alors pourquoi tu as dis ça ? Pourquoi tu leur à dit qu'on avait rompu alors que c'est même pas vrai !
—Je t'ai entendu parler avec Céleste et j'étais énervé et...
—Putain mais tu n'as pas idée de la merde dans laquelle tu m'as mis ! Crie-t-il, en frappant du poing sur son bureau.

Alec sursaute. Il ne l'a jamais vu aussi énervé. Il ne le reconnait pas.
Le thorax de Magnus se soulève rapidement.

—Tu devrais partir. Finit-il, par dire.
—Q..Quoi ? Mais j'ai...
—Je ne veux pas dire quelque chose que je regrette. C'est peut-être encore trop tôt pour parler.
—Magnus, je suis désolé, je...
—Je sais.

Alec ne bouge pas. Il reste assis sur le canapé, incapable de bouger.

—Alec, vas t'en, s'il te plait.
—Tu ne m'aimes plus c'est ça ? Demande le brun, les larmes aux yeux.
—Tu ne sais même pas ce que tu dis.
—Vraiment ? Alors pourquoi tu n'es même pas capable de me regarder ?
—Parce que si je le fait, alors je vais... Alec, bordel, pour une fois écoute ce que je te dis.
—Je ne bougerai pas. Je suis venu pour qu'on s'explique et...
—Putain mais c'est pas possible !

Il frappe son bureau une nouvelle fois, mais cette fois-ci, la tasse qui était posée dessus explose. Magnus jure, mais il ne se retourne pas.

—Tu sais quoi ? Tu as raison, je me casse. Tu crois vraiment que tu es trop bien pour moi ? Que parce que tu es chef d'entreprise tu as le droit de me parler comme ça ? Je ne suis pas ton chien !
—Alec...
—Quoi ? Qu'est-ce que tu vas faire ? Tu vas me frapper ou appeler tes vigiles pour qu'ils me mettent dehors ? Vas-y, fait le.
—Alec...
—Je ne me laisserai pas faire cette fois. Alors, vas-y, dit moi de partir.
—Alec...
—C'est vraiment malpoli de ne pas regarder son interlocuteur, surtout quand on l'engueule.
—Alec...
—Mais quoi à la fin ? Qu'est-ce que tu veux ?

Le PDG de mon cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant