Chapitre 17.

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En arrivant à l'hôpital, le cœur d'Alec bat la chamade. Il n'a pas pu monter dans l'ambulance avec Magnus alors il a du prendre les transports en commun. Comme un fait exprès, le métro était à l'arrêt à cause d'un accident sur la voie. Il se maudissait intérieurement à ce moment là, de ne pas avoir le permis. Il ne pensait pas qu'il en aurait besoin en vivant dans une grande ville où tout est faisable grâce aux nombreuses lignes de métro.
Il se précipite vers le guichet de l'accueil où il demande à la jeune femme devant lui si elle sait où se trouve Magnus. Elle lui répond rapidement qu'il est en train de passer des examens et de voir le médecin, et qu'il doit donc attendre dans la salle d'attente que quelqu'un vienne le chercher.
Assis sur une chaise, les jambes frappant nerveusement le sol, il patiente. Il attend pendant de longues minutes, peut-être même quelques heures, avant qu'un médecin l'appelle. En croisant le regard de la femme en blouse blanche devant lui, il comprend directement que son état s'empire. Son cœur s'arrête et ses poumons se compriment, l'empêchant de respirer. Il sent son monde s'écrouler.

—Monsieur Lightwood, respirez. Dit calmement le médecin face à lui.

Respirer ? Il en est incapable. Il est en train de faire une crise de panique, ou peut-être que son cœur est en train de se briser au plus profond de sa poitrine. Son corps tremble et ses yeux pleurent.

—Olly, amène-moi un masque à oxygène. Ordonne le médecin, en voyant le visage d'Alec virer au bleu. Il est en train de faire une crise de panique. Ajoute-t-elle.

L'infirmière s'exécute et elle revient en moins de trente secondes, avec le matériel. Le médecin pose le masque sur le visage d'Alec en lui indiquant comment est-ce qu'il doit respirer. Heureusement, au bout de quelques minutes, le brun se calme. Il recommence enfin à respirer normalement, reprenant une couleur normale.

—Comment est-ce que vous vous sentez ? Demande la femme en blouse blanche.
—Mieux.
—Vous devriez vous asseoir pendant quelques minutes.
—Non. Je veux le voir.

Elle soupire avant de hocher la tête. Elle lui tend la main pour l'aider à se relever et lui demande de la suivre. Alec respire toujours dans le masque à oxygène tandis qu'il marche dans les longs couloirs blancs. Comment est-ce qu'ils peuvent se repérer dans ce labyrinthe ? Tous les couloirs se ressemblent.
La femme devant lui s'arrête devant une porte qu'elle ouvre doucement. Elle se recule pour laisser Alec rentrer, puis referme la porte derrière lui en lui indiquant qu'elle reste dans le coin par précaution. Il hoche la tête et s'avance doucement jusqu'au lit où il aperçoit Magnus, allongé. Il est perfusé et de nombreux fils le relie à des machines qui font des bruits continuellement. Il est également placé sous oxygène grâce à une canule nasale. Il s'approche doucement pour lui caresser les cheveux. Magnus ouvre les yeux avant de se redresser en panique.

—Alec, tu vas bien ? Pourquoi est-ce que...
—Je vais bien. J'ai fait une crise de panique et je ne pouvais pas respirer alors ils m'ont donné un peu d'oxygène. Explique-t-il, en s'asseyant.
—Alec...
Ne t'inquiètes pas pour moi.

Le brun agrippe la main de Magnus, laissant tomber son masque à oxygène sur le lit. Il n'est pas prêt à lui dire au revoir. Il ne veut pas qu'il meurt. Il ne peut plus imaginer sa vie sans lui. Ils ne sont pas ensemble depuis longtemps et il a mit du temps à s'avouer à lui-même les sentiments qu'il éprouvait pour Magnus mais il sait que c'est l'homme de sa vie. Il sait qu'il ne trouvera jamais quelqu'un de mieux que lui. Il sait que c'est lui, que c'est le bon. Il sait que c'est le vrai amour. Celui qui fait du bien autant qu'il fait mal.
En relevant la tête pour regarder son petit-ami, Alec est surpris d'apercevoir des larmes couler le long des joues de Magnus, lui qui est d'habitude si pudique et si fort.

Le PDG de mon cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant