Chapitre 25.

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Ses pensées étaient en ébullition et il n'arrivait pas à réfléchir correctement. Il savait pertinemment qu'il devait s'excuser pour son comportement auprès de Magnus, même s'il n'était pas totalement en tord. En réalité, ils l'étaient tous les deux puisque c'est Magnus qui a parlé de rupture le premier. Alec était éperdument amoureux de son beau PDG et il était bien décidé à se racheter même s'il ne savait pas encore comment.
Planté devant l'immeuble depuis de longues minutes, les mains gelées par le froid, il se glisse dans le vestibule en même temps qu'une personne qui sortait. Il respire bruyamment, la panique s'immisçant doucement en lui. Tremblotant, il prend l'ascenseur pour rejoindre le cinquième étage. Lorsque les portes métalliques s'ouvrent, il sort rapidement avant d'être interrompu par des voix, par sa voix.

—Tu sais aussi bien que moi que ça ne mènera à rien Céleste.
—Sois positif, bon sang !
—Mais il m'a clairement dit qu'il voulait de l'anonymat et être loin de la presse, je suis incapable de lui offrir ça. Soupire-t-il.
—Magnus...
—Non Céleste ! S'il ne peut pas m'accepter entièrement alors ça ne sert à rien. Je ne vais pas renoncer à tout ce que j'ai créé pour lui.

À ces mots, le cœur d'Alec se serre. Alors voilà. C'était terminé. Les larmes coulent le long de ses joues encore rougies par le froid, tandis que son corps se met à trembler. Son cœur vient de se déchirer et il a l'impression de sentir chaque morceaux se décomposer au sein de sa cage thoracique. C'en est trop pour lui, il remonte dans l'ascenseur et se laisse tomber contre le mur derrière lui. Il se tient fermement à la barre métallique à sa droite. Il a envie de hurler, mais rien ne sort. Il est vidé. Il pensait réellement que c'était l'homme de sa vie et qu'ils allaient vivre ensemble pour toujours mais apparemment ce n'était pas le cas.
Il reprend contenance pour quitter l'immeuble sans se retourner, bien décidé à rentrer chez lui. D'un coup il réalise que ce n'est pas chez lui mais chez Magnus. Il se sent encore plus mal tout d'un coup mais c'était sans compter une horde de paparazzis qui l'avait vu rentrer dans l'immeuble. Bien évidemment, ils savent tous qui il est désormais et ils ne se font pas prier pour scander son nom dans tous les sens.

—Monsieur Lightwood !

Il ne répond pas et continue de marcher la tête baissée et les mains dans les poches.

—Monsieur Lightwood !

Il commence presque à courir pour les semer.

—Monsieur Lightwood !

C'est la fois de trop.

—Putain mais fichez-moi la paix ! Hurle-t-il.
—Où est Magnus ? Demandent-ils en même temps.
—Laissez moi tranquille, on... on a rompu. Bégaye-t-il, en s'essuyant les yeux, du revers de la main.
—Pourquoi ? Que s'est-t-il passé ?

Il ne prend pas la peine de répondre et fait demi-tour, pour rentrer à l'appartement. Bien sûr, il avait été pris en photo et il savait que Magnus ne tarderait pas à les voir mais il s'en fichait. Il voulait simplement rentrer.

—Monsieur Lightwood, pourquoi avez-vous rompu ? Continuent-ils à demander.

Enervé et triste à la fois. Il se retourne, les yeux noirs.

—Parce que personne n'est assez bien pour lui. Crache-t-il.

D'un coup, il se retrouve seul. Les vautours ont eu ce qu'ils voulaient et ils sont partis, prêts à publier leurs articles et à trouver de nouveaux scoops. Sur le moment, Alec pensait réellement ce qu'il venait de dire parce qu'il était blessé mais au fond de lui il savait que ce n'était pas vraiment la vérité. Tant pis. De toute manière c'était trop tard. À l'heure qu'il est, les journalistes devaient déjà travailler d'arrache-pied pour être les premiers à publier l'article sur la fameuse rupture du richissime Magnus Bane et du pauvre Alexander Lightwood, inconnu au bataillon quelques jours avant.

Le PDG de mon cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant