Chapitre 3

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L'angoisse vient lui tordre l'estomac.

Telle une petite bestiole sournoise, un peu trop entreprenante, qui s'est immiscée dans son corps. Le prenant totalement de court. Elle rampe à travers ses membres, pour en prendre possession graduellement, avant de venir se nicher en plein cœur de sa poitrine. Venant tantôt oppresser sa cage thoracique, ou juste faire pression sur quelques points stratégiques qui sauront le faire vaciller dangereusement.

Ce petit ver malicieux, se réveille à tout heure du jour et de la nuit. Éclatant parfaitement l'image qu'il s'oblige à renvoyer au monde. Balayant sans scrupules ses moindres efforts, tout en lui remémorant ce qu'il a traversé jusqu'ici. L'insecte morbide s'amuse à appuyer sur le bouton « play » du lecteur, laissant le film défiler sans discontinuer, autant que l'envie lui prendra de le lui rappeler.

Lorsque cette créature immonde parle à sa place, son crâne peine à réfléchir. Il se sent dénué de toute faculté à reprendre le contrôle sur son anatomie. Son souffle se coupe, lui brûlant dangereusement le palpitant et la trachée, tandis que dans son regard viennent se noyer des signes omniprésents. Tels des flashs témoignant de son appel au secours.

Qu'est-ce qu'il peut détester ces passades d'une horreur sans nom, qui l'enfouissent dans un enfer un peu trop lourd à porter. À la manière de chaînes si encombrantes, détruisant son quotidien.

Qu'est-ce qu'il peut le détester. Celui qui est à l'origine de toutes ses terreurs...

Pourtant, à l'aube de ce tout nouveau jour qui se dessine juste devant ses pupilles, il a conscience au fond de lui, que le plus difficile vient d'être effectué. Que ce qui vient, est la première étape de sa reconstruction, afin de se forger une existence propre à lui.

Ses inquiétudes vont enfin pouvoir devenir un lointain souvenir. Il peut espérer que ses cauchemars vont s'atténuer progressivement, le laissant profiter de ce chapitre encore immaculé, qui s'offre à lui. Qui attend patiemment que les premières lignes, relatant de récit, soient écrites.

Apparaissant tel un cadeau béni de la vie.

« - T'en as encore beaucoup ? »

Sortit de sa transe brusquement, Izuku sursaute presque en voyant Eijiro passer juste à côté de lui, pour saisir l'un des nombreux cartons qui rejoignent sa nouvelle chambre.

Comme toujours, son esprit l'a mené bien loin de la scène actuelle. Le jeune homme n'était plus parmi ce petit groupe, qui s'active à lui faciliter la tâche pour son emménagement. Ses songes l'ont entraîné sur une terre aride, qui semble s'amuser à le torturer un peu. Juste pour lui rappeler qu'elle existe encore, et qu'un seul pas est suffisant pour le faire passer de l'autre côté de la ligne, afin de l'enfermer pour une durée indéfinie dans ce désert.

Il secoue la tête vivement, et se pare de son plus beau sourire tout en resserrant sa prise sur le cadre qu'il tient dans ses mains.

« - Encore trois, après c'est nickel. Denki a déjà tout sortit de la voiture.

- Il s'est déjà barré ? Questionne Katsuki, visiblement légèrement énervé.

- Ouais. Apparemment il était attendu.

- Bah bien sûr... »

Izuku ne relève pas la remarque, se contentant de suivre le mouvement pour poser ses biens dans ce qui s'avère être son nouveau « chez lui ».

Le garçon n'a pas réellement d'opinion au sujet de Katsuki. À son sens, le blond semble être pourvu d'un caractère un peu particulier. D'ailleurs, juste après son départ du café il y a une semaine, il s'est fait la remarque qu'il préférait sans nul doute le compter parmi ses amis, que dans ses ennemis. De part son caractère explosif, Bakugo semble être un peu virulent sur les bords, et capable de beaucoup de choses quand il s'agit de protéger ses proches.

Before Us [KiriBakuDeku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant