De Bagrah à Missile en passant par la Vérité sur mon existence***

PARTIE 109

Bonne lecture

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Je laisse échapper des larmes silencieusement et il passe son bras autour de moi toujours en regardant à travers le hublot.

Je vous passe le reste du voyage, rien d'exceptionnel ne s'est passé. 0 crise bien sûr parce que je sais que je suis avec Dawa et que j'ai absolument rien à craindre quand il est là. On a parlé vite fait mais on s'est surtout reposé parce qu'on sait déjà que cette soirée va être mouvementée.

De retour dans ce pays que j'ai longtemps détesté : La Slovénie. Il est quasi midi lorsque qu'on sort de ce jet. En mémoire de ce passé que j'aurais préféré cacher encore longtemps on va manger dans notre ancien spot. Etonnamment surprise que le patron nous reconnaisse toujours.

A savoir quand je dis qu'avant Dawa était vraiment pas comme aujourd'hui c'est vraiment la pure vérité. Avant on volait dans ce resto j'avoue mdrr et on amassait des sous pour tout rembourser quand on pourrait mais quand on a eu les sous on était juste deux tapettes avec de l'argent. Moi j'avais peur de me faire battre par le mec qui nous poursuivait à chaque fois, qu'il m'enferme quelque part et me viole. Dawa lui ne supportait pas être en face de quelqu'un, s'exprimer en face de quelqu'un d'autre que moi ou Sultan et à chaque fois il s'enfuiait. Du coup pendant longtemps on galérait on restait devant le restaurant à essayer de se donner le courage de lui passer les sous. Au final, un jour le patron faisait la fermeture et ce jour-là on l'observait de loin toujours avec cette peur vraiment deux flipettes ensemble. Il a posé deux assiettes et nous a ordonné de venir manger. On a pleuré comme deux gosses, on voulait fuir et tout mais il est venu nous attraper et nous a assis devant les assiettes en nous disant bon appétit et il est reparti en cuisine pour ranger. On est resté à se regarder pendant 20 bonnes minutes après le ventre à Dawa a gargouillé du coup on a fini par manger. On avait posé la bourse pleines de petites pièces qu'on avait amassé sur la table et on est parti s'excuser et l'aider à ranger. Au final, il nous a juste dit de repasser dès qu'on a faim mais de ne plus jamais voler. Bon quand on venait manger, on mangé toujours dans la cuisine ou dans le petit espace pour les employés parce qu'on restait toujours des timides et Dawa ne supportait vraiment pas d'être vu.

Alala ça c'est les bons souvenirs mais malheureusement ça a pas toujours été ça. En tout cas, on s'est rapidement rappelé le passé à trois et il m'a félicité pour ma grossesse. On a bien mangé et pour la première pas dans les cuisines mais à une table comme des clients normaux. Oakley aussi a eu de la viande bien tendre il s'est régalé mon fils.

Après ça on a occupé notre après-midi comme on a pu. Que ce soit dodo, balade et même magasin alors que j'ai pas du tout la tête à ça. Tout ça jusqu'à ce que l'heure fatidique arrive. On commence à se préparer, se faire beau et Dawa nous briefe un peu sur la soirée. Je dis nous parce qu'il donne aussi des missions à Oakley. Une fois ça de fait une limousine nous attend au pied de l'hôtel pour nous mener au domaine.

Personne ne parle dans la voiture. Je sais que Dawa est là pour me protéger et me rassurer mais je sais aussi qu'il a lui aussi une petite crainte par rapport à cette soirée et ce qu'elle nous réserve.

Arrivée au domaine

Le voiturier m'aide à descendre et arrange la petite traîne de ma robe. Je saisis le bras de Dawa avant de le remercier et on se dirige vers cette gigantesque entrée. A peine la porte ouverte, qu'une horde d'applaudissements nous accueille et je sais que cette fois-ci je n'ai pas le droit de pleurer pas ici en tout cas. On continue d'avancer en saluant de la tête les invités avant de rejoindre le grand chef. J'avale difficilement ma salive quand je vois le sourire de mon grand-père s'aggrandir quand ses yeux tombent sur mon ventre. Dawa sent que je me crispe et il suffit d'une petite pression sur ma main de sa part pour que je retrouve mon état normal du moins en apparence.