De Bagrah à Missile en passant par la Vérité sur mon existence***

PARTIE 22

Bonne lecture 

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Moi : *à peine audible*Dumating na ang oras, sana hindi na lang nangyari. Walang posible na pagtalikod

 L'heure est venue et j'aurais préféré qu'elle n'arrive jamais. Pas de retour en arrière possible

Mae de Roho : *en chuchotant* Ang lahat ay magiging mainam 

Tout va bien se passer

Je relève tout de suite la tête surprise de l'entendre me répondre en cette langue. Surprise surtout qu'elle est pu m'entendre. Elle me sourit mais je n'ose pas plus soutenir son regard donc je le fuis et préfère baisser la tête. Je passe mes mains que je sens toute de suite beaucoup plus moite sous la table et je commence malgré moi à les essuyer sur ma robe. 

Roho : Azy dit maaa

Mon geste devient beaucoup plus frénétique et Ammar le remarque toute de suite. Il dépose discrètement un bisou sur mon cou et passe lui aussi sa main sous la tête pour venir saisir la mienne. Je redresse un peu la tête pour le voir mais même son petit sourire ne suffit pas pour effacer toutes mes inquiétudes à ce moment précis. Je le sens liés nos doigts puis il me chuchote 

Ammar : Eh je suis là Sheraz, je sais que ça te concerne mais je suis là si t'as besoin et même si t'as pas besoin 

Je souris à sa tentative de me faire rire puis me contente de serrer encore plus nos mains et légèrement me rapprocher de lui pour pas qu'il ne pense que ça m'est égal. Même si sincèrement, ça ne m'a plus détendu que ça, je note quand même sa présence pour moi donc je peux que l'en remercier. 

Mae de Roho : Ça concerne plus particulièrement deux personnes normalement 3 enfin 4 de base mais qua... enfin bon c'est pas important pour le moment. Je suis désolée de devoir l'annoncer de cette manière je suis vraiment une mère horrible mais je ne sais pas si l'occasion se présentera à nouveau ou si la vie me permettra de tenir assez longtemps pour que l'occasion se représente. Je parle beaucoup mais bon je ne vais pas passé par 20 000 chemins, Rohanna, Sheraz je suis votre mère et vous êtes jumelle désolé si Roho je te l'ai pas dit avant mais je ne pouvais pas  et Sheraz je ....

..

Je veux l'empêcher de dire quoique ce soit d'autre. J'ai plus le choix maintenant... J'ai plus le choix d'accepter la vérité ou non, de jouer les aveugles ou non... Je sens toute la tension de la pièce qui limite vient m'étouffer et me force à l'avouer or que j'aurais préféré ne jamais l'assumer ...

...

Moi : Je le savais déjà

Je n'ose même pas relever la tête pour supporter le regard de Rohanna et sa mère enfin notre mère mais je n'ai pas le choix. Je lève la tête pour appuyer mes mots mais je perds toute assurance quand mes yeux passe du regard de notre mère à celui de Rohanna. Celui de notre mère traduisait tout simplement de la surprise mais celui de Rohanna... Certes de la surprise puis tout de suite plus rien... Son regard est devenu totalement vide comme si elle était absente. 

Je veux pleurer mais aucune larme ne coule, je veux parler mais aucun mot ne sort puis tant mieux parce que je ne ferai qu'empirer les choses à chercher des justifications. Rien, absolument rien ne justifie mon silence pendant toutes ces années. Je la regarde et son regard vide qui ne semble même plus me regarder me rend encore plus coupable. Aucun mot ne sort de sa bouche, rien et tout ça m'accable encore plus. J'ai honte, je me sens honteuse, j'ai l'impression toute de suite de l'écoeurer et encore pire j'ai l'impression de l'avoir perdue. J'avais gardé le silence toutes ces années par peur de la perdre et voilà ce qui devait arriver arriva... J'ai honte, j'ai peur et je me demande si j'ai bien fait de le dire. J'aurais pu mentir et le garder pour moi mais je sais pas je n'ai pas pu le faire j'aurais jamais pu vivre avec ça. Plus personne ne parle et ce silence me tue, l'impression de perdre tout le monde, de tous les avoir dégouté, d'avoir perdu l'amour de celle qui m'a toujours protégé. Je sens tous leurs regards. Ce silence... Je me sens comme compressé en moi-même, j'ai légèrement la tête qui tourne mais je me dis que ce n'est rien.