Chapitre 10- Harmonie Imparfaite

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Le soleil tapait si fort que Raiponce se jeta à l'eau sans hésitation, elle s'en fichait de mouiller sa robe, elle sécherait au soleil de toute façon. Les deux amis avaient trouvé refuge sur une île, pour le moins, paradisiaque. Elle était comme les autres, mais ses cours d'eau et sa végétation laissaient des étoiles dans les yeux de Raiponce. Elle barbota dans l'eau rafraîchissante, quand même à l'écart des deux dragons qui s'amusaient non loin. Elle avait appelé sa nouvelle amie, Vénus. Le nom de la jeune plante qu'elle avait lorsqu'elle était petite, avant que Gothel ne la jette par la fenêtre. Elle chassa le nom de cette femme de son esprit et profita de l'eau qui enveloppait son corps.

- Tu ne viens pas, Harold ? Appela t-elle.

Ce dernier ne fit que secouer la tête, assis sur un rocher, torturé par les idées que son propre esprit lui refilait.

- Je m'en vais chercher du bois pour le feu de camp, et à manger.

Raiponce savait qu'il s'inquiétait pour sa tante et le roi d'Arendelle, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de se sentir un peu blessée par le fait qu'il s'en aille sans même discuter de ses pensées. Elle n'était pas totalement stupide, elle aussi se faisait un sang d'encre pour sa tante et son oncle, mais elle savait que y réfléchir durant des heures ne changerait et n'arrangerait rien.

Plus tard, la nuit avait répandu son voile. Une fumée provenait du feu de camp et se dissipait dans le ciel bleu foncé. Les deux dragons dormaient déjà à poings fermés, contrairement à leurs humains, qui eux étaient assis l'un près de l'autre au bord de la plage. La princesse de Corona contemplait le ciel avec de grand yeux émerveillés ; de toutes les aventures qu'elle avait vécu, celle ci était facilement l'une des meilleures, après les lanternes bien sûr.

- C'est magnifique, n'est ce pas. Dit elle.

- Oui. Oui, c'est magnifique.

Il semblait absent. Le silence s'imposa alors dans leur discussion, mais Raiponce avait besoin de savoir.

- Je peux te poser une question ? Demanda t-elle.

Il hocha la tête.

- Pourquoi est ce que tu n'as pas voulu te détendre un peu tout à l'heure ? Je sais que tu t'inquiètes pour le roi et la reine, mais n'es tu pas optimiste ?

Lorsqu'elle finit sa question, Raiponce remarqua des larmes couler continuellement sur les joues d'Harold. Une expression mélancolique s'était affichée sur son visage et l'image du prince avait laissé place à celle d'un petit garçon, inquiet pour ses parents.

- J'ai été banni de mon île de naissance. Commença t-il, causant les yeux de Raiponce de devenir gros comme des cailloux. Ils me haïssaient, ils m'appelaient Harold l'inutile, y compris mon père biologique. Étant le chef de la tribu, c'est lui qui m'a banni pour un accident que je n'ai jamais commit.

- Mon dieu, mais c'est horrible ! S'exclama Raiponce, sous le choc.

- Mais tout changea lorsque on s'écrasa sur Arendelle, continua le jeune prince. J'ai été accepté, offert une nouvelle vie. Et tout cela grâce au roi et à la reine. Ils ont plus été de réels parents pour moi en quelques mois, que mon réel père en treize années.

Des larmes coulaient toujours sur ses joues, mais il ne fit rien pour les essuyer.

- Agnarr et Iduna nous ont accepté quand nous n'avions rien, ils nous ont offert une famille. Et je ne peux pas me permettre de les trahir en abandonnant mes recherches, jamais. Finit il, sa voix adoptant un ton déterminé sur la fin.

Raiponce plaça ses mains sur les joues du jeune prince,qu'elle avait vite apprit à apprécier, malgré le peu de temps qu'ils aient passé ensemble ; essuya les larmes de ses pouces, puis le prit dans ses bras. Il évacua toutes ses émotions dans les pleurs qu'elle sentait mouiller son épaule, mais elle s'en fichait.

Le Feu et La Glace (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant