My Highlander

7. Owen

— Tu as vu Sabrina dernièrement ? me demande mon meilleur ami.

Je ralentis la course et Zack se cale sur ma vitesse.

— Pourquoi je l'aurai vu ?

Il ricane et secoue la tête comme si la réponse était évidente.

— Pour la baiser, c'est bien ce que vous faites depuis plusieurs mois non ? dit-il en allant à la pêche aux informations.

Je ne suis pas ce genre de mec. Celui qui se vante de ses conquêtes auprès de ses potes. Par respect pour la fille avec qui je baise, même si certaines en sont dépourvues, je n'étale jamais les détails de mes parties de jambes en l'air en public.

— C'est ce qu'on faisait effectivement, je lui réponds simplement.

Nous nous arrêtons près de notre banc habituel où nous nous étirons après notre footing matinal.

— Faisait ? Donc c'est fini ?

Je souffle face à sa curiosité mal placée.

— Bravo champion, tu as un sens de la déduction incroyable, dis-je pour le charrier en le tapant sur l'épaule.

Il râle et me traite d'enfoiré ce qui me fait sourire mais je prend tout de même la peine de lui répondre.

— Oui c'est fini. On n'était plus sur la même longueur d'onde, elle et moi. J'espère juste qu'elle va arrêter de me relancer sans cesse, dis-je en pensant au texto qu'elle m'a encore envoyé la veille.

Il grimace.

— Elle a fini par réclamer les fleurs et les chocolats ? 

Je ris à sa remarque.

— Exactement, et elle n'aurait pas dit non pour la maison et le labrador également.

— Pourquoi tu voudrais d'un labrador ? Tu as déjà Oscar, dit-il en mentionnant mon chien.

— Elle ne l'aime pas et je crois que c'est réciproque, dis-je en me remémorant plusieurs scènes où Oscar mon énorme Bobtail lui aboyait dessus sans aucunes raisons.

— Et tu sais que Scar aime tout le monde. C'est peut être un signe du coup, plaisanté-je à moitié.

Zack rit à ma connerie.

— Un signe ? Forcément que s'en est un. Cette meuf est insupportable, mais bon c'est pas comme si tu avais été mis en garde à plusieurs reprises, dit-il plein de sarcasme.

— Va te faire foutre, je balance pour seule réponse avant de cesser mes étirements et de me diriger vers chez moi.

Zack me suit de près, son sourire de connard plaqué sur sa gueule d'ange.

— Vas-y dis le, je finis par lancer afin de clore cette discussion.

— Je te l'avais dit, lâche-t-il heureux de pouvoir enfin étaler sa science. Je pensais que tu avais compris depuis le temps, que j'avais un sixième sens pour cerner les nanas. Je suis un putain de devin mec, dit-il très sérieusement.