My Highlander

16. Esmée

— Je t'appelle quand on arrive, me dit Owen.
Il caresse tendrement mon bras et m'embrasse dans le cou pour me dire au revoir.

Il s'apprête à se relever du lit quand je le rattrape par la main. Je me redresse et l'embrasse tendrement en tirant légèrement sur sa barbe, avant de le serrer contre moi.

— Soyez prudent sur la route, je lui susurre à l'oreille.

— Promis, dit-il en frôlant mon dos nu du bout des doigts. Il faut que j'y aille honey les garçons m'attendent et je risque de ne plus partir si tu ne me lâches pas, m'avoue-t-il en riant.

Je m'écarte de lui, il me donne un dernier baiser et caresse Oscar qui saute sur le lit pour me rejoindre.

— Et toi sois sage avec maman, dit-il à Scar avant de se figer.

Il me regarde, et pour la première fois depuis que je l'ai rencontré, il a l'air gêné.

— Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire, enfin si, mais je ne veux pas que tu...

— Ça va Owen, je le coupe afin de mettre fin à son embarras. File avant que Lewis et Zack ne montent te chercher, dis-je en souriant.

***

Les garçons sont partis très tôt ce matin pour affaires à Glasgow. Ils y seront pour la journée et doivent rentrer tard dans la nuit.

— Allez encore quelques mètres, j'encourage Oscar que j'ai emmené courir avec moi.

Il n'en peut plus et respire la gueule grande ouvert, la langue pendante.

— Tiens bois mon gros, dis-je en ouvrant la fontaine du petit parc.

Il se jette dessus et je le laisse se désaltérer et se reposer un moment avant de faire le chemin inverse en marchant. Oscar ne supporterait pas de faire le retour en courant. Ce chien a pourtant le maître le plus sportif que je connaisse mais il est d'une paresse incroyable. Et je comprends mieux pourquoi Owen ne l'emmène pas courir lors de ses footings avec Zack.

— Miss America ! lance Cameron surpris de me trouver là. Tout va bien ?

Je me relève de l'herbe dans laquelle je me suis allongée en souriant.

— Ça va, on fait une pause, dis-je en montrant Oscar.

Mon collègue sourit en voyant le gros bobtail étalé de tout son long.

— J'allais t'en parler demain au travail, mais comme je te croises... Tu sais, cet ami que tu as appelé la dernière fois avec mon portable ? commence-t-il.

— Oui ?  je réponds en essayant de rester sereine.

— Il a rappelé mon numéro hier soir quand on a quitté le pub, il voulait te parler. Je lui ai dit que tu le rappellerais dans la semaine, comme on ne travaille pas le lundi, dit-il.

Et là mon cœur s'emballe. Pourquoi essaye-t-il de me joindre ? Je sais que Ruben ne me contacterait pas si ce n'était pas important. Et cette certitude m'angoisse d'autant plus.

— J'espère que j'ai bien fait ? demande Cameron.

— Oui bien-sûr, merci et désolée qu'il t'ait dérangé. Je vais le rappeler, dis-je en tirant légèrement sur la laisse de Oscar pour qu'il se lève et me suive.