10. Esmée

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— Mais ce truc pèse une tonne. T'es sûr que c'est un lit ? grogne Lewis.

— Ça ne pèse rien, arrête de faire ta chochotte. Tu devrais venir courir et faire des séances de sport avec Owen et moi. T'as besoin d'une bonne remise en forme, se moque Zack.

Les garçons sont venus m'aider à installer le nouveau lit et la nouvelle commode dans ma chambre. Je ne pouvais évidemment pas dormir dans le lit dans lequel est décédée ma grand-mère et le seul autre lit de la maison était un lit superposé. Pratique quand j'avais 13 ans, un peu moins maintenant. J'ai donc également investi dans un canapé convertible pour faire un couchage supplémentaire au cas où.

En attendant de tout recevoir Kate m'a accueilli chez elle. Elle a tout bonnement refusé que je dorme à l'hôtel et que je dépense mon argent inutilement alors qu'elle avait une chambre d'ami.

Owen passe derrière les garçons en portant le matelas à lui seul et mes yeux ne peuvent pas s'empêcher de se perdre sur la contraction de ses biceps.

— Il est libre si tu es intéressée, me dit Kate en jouant des sourcils. Un seul mot et je t'arrange le coup.

— Non ! je réponds précipitamment. Je ne suis pas intéressée.

— Tout comme Calie ne l'est pas pour Zack, dit-elle en riant.

Au bout de quelques heures les garçons viennent à bout du montage des meubles. Et je suis plutôt soulagée que ce soit eux qui ce soit proposés cette fois-ci et pas Kate qui leur ait imposé. J'aurais encore été gênée si ça avait été le cas.

— KitKat ramène moi la trousse à outils qui est dans le coffre du pick up, lui demande Owen, il faut que je donne un coup de visseuse pour être certain que ce soit bien fixé.

Mon amie s'exécute et part chercher ce qu'on lui a demandé.

— Ce serait dommage qu'à la première partie de jambe en l'air tout s'écroule, plaisante Zack.

— Mais quel gros lourd, dit Owen le regard brûlant sur moi.

Je le fixe quelques secondes puis le détourne embarrassée de rougir pour si peu.

Owen est beau et intimidant, c'est ce genre d'homme qui paraît inaccessible. Celui que l'on regarde de loin en se disant « Jamais quelqu'un comme lui ne s'intéresserait à quelqu'un comme moi ». Avec sa carrure de sportif, ses cheveux longs attachés dans un bun parfaitement réalisé et sa barbe entretenue, il pourrait tout aussi bien poser comme mannequin Calvin Klein ou bien choper une tronçonneuse et crier haut et fort qu'il est un bûcheron aguerri. Les deux éventualités seraient crédibles.

Je ne peux pas nier qu'il me trouble de plus en plus et le croiser au travail depuis quelques jours ne m'aide pas beaucoup à passer outre cette attirance.

Alors que je relève furtivement le regard dans sa direction, il me sourit avant d'attraper la visseuse et de se mettre au travail.

***

— Deux Highlander et une pression pour la huit chef, dis-je à Cameron.

J'ai pris mon poste dans le pub d'Owen il y a de ça une semaine. Il m'a prise à l'essai le soir même de sa proposition d'embauche. Il est plutôt cool comme patron et très pédagogue, on voit qu'il tient à son affaire. Il m'a énuméré le nom de chaque alcool, m'a montré comment faire l'inventaire et ranger les stocks en réserve et en sept petits jours j'ai l'impression d'avoir toujours travaillé ici.

My Highlander Où les histoires vivent. Découvrez maintenant