My Highlander

18. Esmée

— Tu as réussi à le joindre ? demande Owen en se servant une boisson dans le frigidaire.

Ça fait quinze jours que Ruben m'a prévenu de la potentielle venue de Connor en Angleterre. S'il est venu il a dû repartir et il doit être rentré aux États-Unis depuis longtemps maintenant. Sauf que depuis cet appel je n'arrive plus à joindre mon ami et ça m'inquiète.

— Non, je réponds en soufflant de frustration.

— Honey, je suis certain qu'il va bien, il a peut-être juste perdu son portable ou il est parti en vacances quelque temps et il n'a pas de réseau, dit-il alors qu'il m'enlace la taille afin de me serrer contre lui.

Mon corps se détend instantanément à son contact. Owen a ce pouvoir sur moi, celui de me canaliser mes angoisses. Il suffit que nos peaux se frôlent pour que mon taux d'ocytocine batte des records et me fasse totalement planer.

Plus les semaines passent et plus je me rends compte que ce que je ressentais pour Connor n'a jamais été de l'amour, et vers la fin c'était même uniquement basé sur un seul et même sentiment, celui de la peur. Très loin de ce que l'on est censé éprouver dans une relation saine. Owen m'a fait découvrir un nouveau sentiment. L'amour. Je suis tombée éperdument amoureuse de ce bel écossais qui paraît complètement bourru, mais qui a un cœur aussi tendre que ces nounours à la guimauve dont je raffole.

— Oui il est sûrement parti en vacances, tenté-je de me rassurer. Il ne répond même pas au restaurant, donc ça doit être ça.

— Tu essaieras de nouveau plus tard dans la semaine et je suis sûr qu'il te répondra, dit-il en me tournant face à lui. Sinon, il faut que tu saches que tu es magnifique honey, me complimente-t-il avant de m'embrasser légèrement sur les lèvres.

Hier j'ai profité de mon jour de repos pour aller faire les magasins avec Kate et Calie. Septembre pointant doucement le bout de son nez, marquant la fin de l'été, il fallait que je me dégote d'autres tenues. Et si j'ai au début de notre journée shopping commencé à trier, par habitude, ce qui me paraissait plus ou moins convenable en me basant sur les critères du monstre qui me sert d'ex. Les filles ont rapidement balayé d'un revers de main toutes mes hésitations.

— Elle te plaît vraiment ? dis-je en parlant de la robe que j'ai enfilé ce matin, pour la première fois sans me poser aucune question.

— C'est toi qui me plaît Esmée, dit-il en agrippant mes cuisses afin que je puisse nouer mes jambes autour de sa taille.

Ses mains se placent sous mes fesses, les miennes derrière sa nuque et nos bouches se rencontrent et se dévorent amoureusement.

***

— T'es amoureuse de Zack depuis quand ? je demande à Calie qui est installée sur mon canapé.

Les filles sont arrivées les bras chargés de pâtisseries pour prendre le petit déjeuner chez moi ce matin. Owen est parti courir avec Zack et n'est pas encore revenu.

— Depuis la fois où il a débarqué dans ma chambre, s'est installé sur mon lit et est resté éveillé toute une nuit pour me consoler sans se plaindre des traces que je laissais sur son tee-shirt. Ça devait être le troisième soir après avoir emménagé chez lui, dit-elle en rougissant légèrement.

Owen m'a expliqué que Calie et Zack partageaient un appartement depuis maintenant un peu plus de deux ans et la tension est si palpable entre eux que j'ai du mal à croire qu'il ne se soit jamais rien passé.