13. Owen

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🌶️

Nous sommes bien restés une vingtaine de minutes dehors, dans les bras l'un de l'autre, avant que je prenne l'initiative de la porter afin de rentrer dans la maison. Esmée a pleuré pendant des heures, je ne savais même pas qu'il était possible de verser autant de larmes.

Je l'ai mise au lit et elle s'est accrochée à moi comme à une bouée, avant de finalement tomber de fatigue.

Je suis assis auprès d'elle, appuyé contre sa tête de lit et je la regarde dormir. Elle est dos à moi et Oscar s'est glissé à ses côtés comme s'il avait compris qu'elle avait besoin de réconfort. Elle a encore des sanglots tellement sa crise de larmes a été impressionnante.

Elle n'a pas parlé, juste pleuré, beaucoup. Je m'en veux d'avoir réveillé cette tristesse, je m'en veux de ne pas avoir fait semblant de ne pas comprendre son mal être.

Faire semblant n'apporte rien de bon Owen, me rappelle à l'ordre ma conscience.

J'ai hésité à appeler Kitkat à un moment, mais je ne veux pas trahir Esmée. Je sais qu'elle est déjà mal parce que j'ai deviné ce qu'elle a traversé. Même si je suis sûr qu'elle a dû vivre bien plus que je ne veux l'imaginer. Mon but n'est vraiment pas de la mettre mal à l'aise, je veux juste l'aider.

J'expire un long coup après avoir vu qu'il est déjà plus de deux heures du matin. Et comme je ne peux décemment pas la laisser seule, ici, après ça, je décide d'aller me reposer sur le clic-clac que nous avons installé il y a plusieurs jours avec les garçons. Je me lève et Oscar, à l'affût de mes mouvements, se redresse dans la seconde.

— Tu restes ici mon gros, tu veilles sur elle, papa va dormir à côté, dis-je à mon chien qui repose aussitôt sa tête sur la poitrine d'Esmée.

***

C'est l'odeur du café qui me sort du sommeil, je mets quelques secondes à me rappeler que je suis chez Granny et non chez moi. Je me lève, enfile mon jogging gris de la veille, attache à la va vite mes cheveux et je me dirige vers la cuisine sans prendre la peine de mettre mon T-shirt.

— Ça te plaît ? j'entends Esmée demander.

J'entre dans la pièce et je la trouve à genoux près de Scar.

— Salut, dis-je en la regardant sans oublier de donner  une caresse à Oscar.

Elle a pris une douche et s'est changée, ses longs cheveux bruns sont encore humides et elle les a relevés dans un chignon désordonné. Elle porte un petit short en coton et un débardeur blanc. Et contrairement à ce que je craignais, elle ne me fuit pas.

— Salut, répond t-elle en reluquant mon torse. Je me suis permise de lui faire à manger comme je l'ai monopolisé toute la nuit et que je n'ai pas de croquettes, dit-elle confuse. Il a l'air d'apprécier.

Je jette un œil au saladier qui sert de gamelle à mon chien. Poulet, haricot vert, carotte et riz.

— Tu m'étonnes qu'il apprécie. Tu as conscience qu'après ça il ne voudra certainement plus jamais de ses croquettes ? je demande en riant.

— C'est pas grave, je cuisinerai pour lui avec plaisir, dit-elle en riant à son tour et en donnant une caresse à Oscar qui a la gueule plongé dans le plat.

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