Lorsque le vieux Nain toqua pour la énième fois chez Lady Agny, le ciel au dessus de sa tête commençait déjà à se gâté, et le tonnerre au loin annonçait un déluge qui durerait sûrement toute la nuit.
Balmurn tapa nerveusement du pied entre deux jurons, et alors qu'il était sur le point de toquer une nouvelle fois avec énergie contre le montant de la vieille porte, celle-ci pivota sur ses gongs dans un terrible grincement.
Dans l'entrebâillement de la porte, une magnifique femme apparue, vêtu d'une longue robe moulante et, au décolleté plongent jusqu'au nombril, ne laissant que très peu de place à l'imagination.
Derrière ses long cils recourbés et ses yeux charbonneux, elle considéra le vieux Nain quelques instants.Balmurn observa la courtisane en retour sans rougir, il était bien assez vieux ou assez intelligent, pour regarder ses yeux plutôt que son corsage.
- J'ai ce que tu m'as demandé.
Agny hocha la tête et agrandi un peu plus l'espace pour permettre au Nain de rentrer à l'intérieur de la vieille bâtisse.
- Tu es sûr que personne ne t'a suivi ? Insista la femme en refermant la porte à double tour derrière elle.
- Non, soupira Balmurn.
- Si quelqu'un venait à apprendre qu'ils sont ici, je me ferait sûrement exécuter.
Balmurn déposa son sac remplis de vivre sur la table et leva les yeux devant lui.
La salle commune était une pièce ordinaire à première vue, garnie de quelques teintures sur les murs, de divers meubles et de jouet rudimentaires jonchent le sol.
En hiver, Lady Agnyaveri qui était la tenancière du bordel, autorisait les enfants des rues à rester dormir à condition qu'ils n'embêtent pas les clients et ne casse pas tout. Il était alors très courant de voir cet endroit toujours bondé de monde. Il y avait un âtre pour se réchauffer et le sol était couvert de tapis, de draps et de cousins sur lesquels il étais agréable de si allongé, bien que tachés par la crasse des enfants des rues. Mais dans cette salle, ils pouvaient jouer et bavarder sans se soucier du temps présent. C'était le seul endroit où les gosses du faubourg pouvaient encore se comporter comme des enfants.Aujourd'hui pourtant, l'endroit était calme et vide de vie. Pas même un client ne traînait dans les chambres des courtisanes à l'étage.
- Je n'ai pas trouvé tout ce que tu avait marqué sur la liste... mais j'ai le principal, j'espère que cela suffira. Et j'ai dépensé le peu de pièces que j'avais en ma possession, pour acheter ses fichus médicaments, expliqua le vieux Nain d'une voix grave.
- Balmurn, écoute...
- Comment vont-ils ?
Le Nain se tourna vers la femme qui était toujours tournée face à la porte d'entrée. Elle hésita un long moment avant de répondre.
- Agny, je t'en prie. Dit le moi, insista t-il d'une voix qu'il se voulait plus douce.
La belle brune se tourna, les mains appuyez sur ses hanches.
- Je ne suis pas guérisseuse, tu le sais. J'ai fait tout mon possible avec ce que nous avions sous la main. Je ne peux pas faire plus.
- Heri, il... un frisson de terreur secoua le Nain, l'empêchant de finir sa phrase.
- Pour être sincère avec toi... Le petit est dans un terrible état... J'ai peur qu'il ne puisse pas passer l'été.
A cet annonce le vieux Nain du se tenir au rebord de la table pour ne pas vaciller.
- Et... pour son grand frère ? Comment va le petit Elden ?
- Il s'est réveillé, mais je lui ai signifié de rester dans son lit. Il est de toute façon, bien trop faible pour se lever. Les entailles le font souffrir atrocement... A en juger par les horribles blessures de son visage, celui qui a fait ça, a voulu qu'il survive avec ces monstrueuse cicatrices dont il aurait pour toujours honte.
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Le Seigneur des Anneaux : The Fate of The Ring
AdventureEn 1576 du quatrième Age, plus de mille ans après les événements du Seigneur des Anneaux. Le monde semble avoir oublié l'existence de l'Anneau Unique, le pensent alors détruit à jamais dans les flammes du Mordor, mais... ce n'est pas le cas. Altéré...