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Je fouillais dans mon sac à main pour trouver les clés de mon appartement avant de les sortir et de les glisser dans la serrure. En entrant, je lâchais mon sac au sol, exténuée, puis retirais mes bottines que je posais dans un coin. Tout était silencieux, seuls les bruits de la ville en activité malgré l'heure tardive résonnaient un peu dans l'appartement. Je me dirigeais vers ma chambre et je ne pris pas le temps de retirer mon long manteau en cuir que je m'allongeais auprès de Posca, mon chat que j'avais adopté avec Maddie avant d'emménager ici.

« Mais tu seras toute seule si tu ne prends pas un animal de compagnie ! » m'avait-elle dit.

C'est après ça qu'en arrivant à New-York, la première chose que nous sommes allés faire avant d'aller voir l'appartement qu'elle me payait, ce fut d'aller dans un refuge pour animaux abandonnés. C'est elle qui m'avait montré Posca. Un mâle venant d'une portée qui avait déjà était entièrement adoptée, sauf lui. Il était tout seul au fond de sa cage, et j'avais craquée en le prenant dans mes bras la première fois. Et c'est avec lui et Maddie que j'avais ensuite découvert mon appartement actuel. Situé au quatrième étage, ce n'était pas le plus luxueux des immeubles dans lequel je me trouvais mais les prix étaient abordables pour ma tante et ça me convenait amplement. Malgré le fait que j'étais dans les étages du bas, j'avais une vue déjà impressionnante sur la ville et ses gratte-ciels au loin. Maddie était restée quelques jours avec moi mais elle avait dû rentrer à Miami pour commencer à préparer son mariage avec Danny au mois de juillet.

Je finissais par me lever du lit avec une flemme immense, laissant Posca dormir et me dirigeais vers la salle de bain pour me doucher et me démaquiller. Mon regard se posa sur la petite pendule posée sur le meuble à serviette: quatre heures du matin.

J'aimais mon job actuel. Le seul hic était que je vivais la nuit et que je passais la plupart de mes journées à dormir jusqu'à treize heures pour rattraper mes heures de sommeil. Je savais que je ne serais pas au NYC's Night Club toute ma vie, ce job servait simplement à payer mes études de cinéma et à vivre un minimum, et je ne travaillais que le vendredi et samedi soir, étant une « employée - étudiante » comme disait John.

Je sortais de la salle de bain et m'écroulais de fatigue dans mon lit, auprès de Posca.

~

Le lendemain, je fus réveillée à onze heures par mon portable qui sonnait depuis cinq minutes. Je levais la tête, un œil encore fermé et attrapais mon téléphone avant de décrocher à ma tante:

— Allo ?
— Enfin tu réponds ! Tu dormais ?
— Oui.
— Désolée ma puce mais c'est assez urgent.
— Qu'est ce qu'il se passe ? demandais-je en me relevant.
— Pour le mariage en juillet, tu as tes billets d'avion ?
— Euh, il faut que je les imprime mais je les ai réservés.
— Ok super. Aussi, je voulais que tu vois pour ta robe, je te rappelle que tu es demoiselle d'honneur avec d'autres de mes amies. Je leur ait dit que tu choisirais les robes que vous porterez et j'attend que tu m'envoies par mail celle que tu as choisie pour vous toute.
— Je dois choisir pour toute tes demoiselles ? demandais-je, surprise.
— Oui, je tenais à ce que ce soit toi. Donc n'oublie pas ça, c'est dans moins d'un mois et il faut absolument que je l'ai pour que les autres demoiselles puissent faire les essayages.
— Oui ok, je vais m'en occuper aujourd'hui, je travaille pas ce soir.
— Super... Ah oui, j'avais d'autres questions dont je voulais ton avis, par exemple pour les fleurs-
— Maddie, tu crois pas qu'on pourra faire ça quand je serai sur place ? Je suis là dans deux semaines, et on en aura encore deux devant nous après.
— Je sais ma chérie mais t'as aucune idée d'à quel point ça me rend nerveuse toute cette préparation, dit-elle d' une voix plaintive, ce qui me fit légèrement de la peine. J'aimerai beaucoup que tu sois déjà là pour m'aider.
— Moi aussi j'aimerai être là pour te donner mon avis mais les cours ne se finissent que dans une semaine et j'ai mes examens la semaine d'après, je ne peux pas venir avant, tu sais que je l'aurais fait si j'avais pu.
— Bien sûr que je le sais Rachel, mais je te cache pas que plus le
jour J arrive, plus je stresse.

Je lâchais un soupir et m'adossais contre la tête de mon lit.

— J'arrive bientôt ne t'inquiète pas. Danny arrive à gérer de son côté ?
— Oui et bien mieux que moi, il a son costume et commence déjà à préparer son enterrement de vie de garçon. Et moi j'hésite toujours entre deux bouquets.
— Tu as ta robe, c'est le plus important, tentais-je de la rassurer.
— Oui c'est vrai. D'ailleurs il faudra que tu m'aides à décorer le lieu quand tu seras là et aussi-
— Maddie, arrête d'angoisser, la coupais-je doucement. Tout ira plus vite quand je serai là, ne t'inquiète pas.
— Oui désolée... Oh j'avais une autre question, et celle-ci te concerne directement.
— Oui ?
— T'aimerais que Laken soit là ?
— Euh... Oui bien sûr mais pour les places et la bouffe, ça va pas changer vos plans avec Danny ?
— Oh t'en fais pas pour ça, j'ai qu'à appeler le traiteur pour rajouter une part.
— Ça te dérange pas ?
— Pas du tout, j'aime beaucoup Laken et ça me ferait plaisir qu'il soit là si ça te fait tout aussi plaisir que moi.
— Alors ça me plairait qu'il soit là, affirmais-je avec un sourire aux lèvres.
— Je te laisse lui envoyer un message alors, fit-elle avec entrain.
— Merci.
— C'est normal. Bon, je te laisse tranquille maintenant, oublie pas d'imprimer tes billets d'avions et d'aller voir les robes d'accord ?
T'inquiète pas, je gère. Inquiète-toi pour ton bouquet de fleurs à la place, lançais-je en souriant derrière le combiné.
— M'en parle pas. Allez, bonne journée ma chérie.
— Bonne journée !

Elle raccrocha et je me levais alors de mon lit en prenant soin de ne pas réveiller Posca et me dirigeais d'un pas endormi vers la cuisine pour me préparer le déjeuner, étant donné qu'il était déjà midi. Tout en lançant le minuteur pour la cuisson de mon riz, j'échangeais avec Laken quant au mariage:

lakecpbll: Ta tante veut que je sois là pour son mariage ? C'est ça que t'es en train de me dire?
rachelprkr: Absolument. Et moi aussi je voudrais que tu sois là.
lakecpbll: Quelle est la date ?
rachelprkr: Vingt-neuf juillet. Dis moi que t'es libre Lak', j't'en supplie. Je veux pas affronter la famille de ma mère seule.
lakecpbll: Bien sûr que je serai là princesse. Tu rentres quand ?
rachelprkr: Dans deux semaines. Danny viendra me chercher à l'aéroport.
lakecpbll: Ok... Dis a Maddie que je serai présent.
rachelprkr: Merci. Je t'aime.
lakecpbll: Tu m'as fait mieux comme déclaration.
rachelprkr: Tu voudrais pas que je t'écrive une lettre d'amour en italien non plus ?
lakecpbll: Bah, maintenant que tu le proposes ? :)

Je souriais doucement derrière mon écran.

rachelprkr: Dans tes rêves les plus fous seulement.
lakecpbll: Tu n'as aucune idée de ce que nous faisons dans mes rêves les plus fous ma belle ;)
rachelprkr: Laken.
lakecpbll: J'ai rien dit, tu te fais des idées toute seule !
rachelprkr: Je te hais.
lakecpbll: Remonte notre conversation, c'est pas que ce que tu disais il y a cinq minutes :)

Je levais les yeux au ciel, toujours ce maudit sourire qui me restait collé aux lèvres quand je lui parlais.

rachelprkr: Je vois pas de quoi tu parles :)
lakecpbll: Culottée.
rachelprkr: Bisous :)

Le minuteur de mon riz sonna et je déposais alors mon portable sur le comptoir, laissant Laken s'offusquer dans nos messages pendant que je lançais ma série.

Twenty-Two (TOME 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant