6

461 14 4
                                    

/!\ insta / tiktok: writtenbydolores /!\

— Tourne sur toi même pour voir ?

Je tournais une énième fois dans ma robe de demoiselle d'honneur sous le regard de Maddie, Laken et Danny.

— Tu aurais dû garder le noeud à la taille, suggéra Maddie en m'observant de la tête aux pieds.
— Ça faisait trop enfantin pour des demoiselles d'honneur qui son plus vieilles que moi, Maddie. Même pour moi c'était limite.

Elle haussa les épaules.

— Si tu le dis.

Les trois me regardèrent encore quelques instants jusqu'à ce que Danny intervienne:

— Moi j'aime bien comme ça. Tu es très jolie Rachel.
— Merci.
— J'aime beaucoup aussi, ajouta Laken.

Je leur souriais tandis que Maddie secouait la tête, comme désespérée.

— Bon... Et Laken, tu as un costume ?
— Oui, chez moi. C'est dérangeant s'il a déjà été utilisé ?
— Tant que tu es beau, c'est ce qui compte, sourit-elle.
— J'peux retirer la robe maintenant ? intervenais-je.
— Oui tu peux te changer, m'autorisa Maddie.

Je montais dans ma chambre et je remarquais seulement en y entrant que Laken m'avait suivie.

— Tu peux m'aider à descendre la fermeture éclair s'il te plaît ?

Je lui tournais le dos en soulevant mes cheveux et il s'approcha de moi. Sa main descendit lentement le long de ma colonne vertébrale, tirant avec elle la fermeture.

J'ai peur Laken.
— De quoi ?

Son souffle chaud rencontrait la peau de ma nuque et me fit ressentir des frissons jusqu'à ma cicatrice sur l'avant bras.

— Du mariage.
— Comment ça ?

Je me retournais vers lui.

— Il y aura pratiquement toute la famille de ma mère et je les connais pas. Si ça se trouve ils me détestent d'avoir envoyée ma mère en psy.
— Écoute-moi, si des membres de la famille de ta mère te haïssaient comme tu le penses, Maddie ne les aurait pas invités. Tu veux que je te dise ? Avant que Danny et moi allions te chercher à l'aéroport, elle nous a dit qu'elle a fait en sorte de n'inviter que sa famille dont elle était sûre qu'elle n'aurait aucune dent contre toi. Il y aura ta grand-mère, quelques cousins et cousines à Maddie et des amis. Arrête de t'inquiéter.
— Mais si elle se trompait sur leur compte ?

J'avais une boule au ventre et cette envie irrépressible de trembler de la jambe.

— Eh Rachel... fit-il d'une voix douce en prenant ma main et me guidant sur le lit sur lequel il s'assit, Je serai là.
— Je sais.
— Tout ira bien.
— Je sais.
— Alors pourquoi tu t'inquiètes ?

Je restais debout devant lui, tenant toujours sa main dans la mienne avant de soupirer.

— Tu te rappelles que j'ai été suivie par une psy jusqu'à mes dix-neuf ans, avant que je parte ?
— Bien sûr que je m'en rappelle. Tu me disais que ça t'aidait.
— J'ai reçu un diagnostic. Il n'y a que Maddie qui est au courant.

Il m'observait avec intérêt, attendant que je continue. Il ne me pressa pas, il patientait simplement en caressant le dos de ma main de son pouce.

— J'ai des troubles de stress post-traumatiques Lak'.

Il ne répondit pas et tira doucement sur ma main pour que je m'assois à côté de lui, sur le bord du lit.

— Et c'est ça qui te fait autant redouter la rencontre avec la famille de ta mère ?
— Tout ce qui touche à ma mère m'angoisse à un point dont tu peux même pas imaginer... Sauf Maddie. Parce que à part elle, je connais aucun autre Parker. Même pas ma grand-mère.
— Je comprend, dit-il simplement en serrant toujours ma main dans la sienne.

Je restais en silence quelques minutes jusqu'à ce que je pose ma tête sur son épaule.

— Je suis fatiguée d'avoir peur, avouais-je. J'avais hâte à ce mariage et j'étais heureuse pour ma tante mais quand j'ai compris que je serai confrontée à la famille de ma mère je-
— C'est pas la peine de m'expliquer, je comprend.
— Mais après y'a eu le mail de mon père, continuais-je. Tout se mélange et je sais plus où donner de la tête.

Il se contenta de me serrer contre lui, ce qui me suffit pour me détendre. Au bout de quelques minutes, il se décala.

— Je vais devoir y aller, souffla-t-il. Mes parents rentrent à la maison pour deux jours et ils veulent me voir.

Je le regardais se lever du lit et attraper sa veste.

— Tu veux que Danny t'emmène ? Je peux venir aussi si tu veux.
— Ça va aller t'inquiète, j'étais venu en voiture.

Je le suivis quand il sortit de ma chambre et l'accompagnais jusqu'à la porte d'entrée. Il déposa un baiser sur mon front et me sourit avant de descendre le perron alors que je restais sur le pas de la porte.

— Bon courage, fis-je alors qu'il montait dans sa voiture.

Ses lèvres se courbèrent pour former un sourire forcée. J'avais envie de venir avec lui. Ou de l'obliger à rester ici. Le voir aussi déprimé à l'idée de voir ses propres parents me retournait l'estomac.

Comment des parents aussi ignobles que les nôtres ont pu avoir des enfants comme nous ?

Twenty-Two (TOME 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant