Recueil Naruto

KibaHina (1)

-Kiba..., ça va ? me demanda Kurenai sensei.

-Oui, ça va, répondis-je. J'ai juste la haine d'avoir attendu si longtemps pour rien.

J'essayai de m'en persuader. Ce poignard dans mon ventre, c'était juste la douleur d'avoir attendu pour rien, n'est-ce pas ?

-Tu t'en fou complétement qu'elle soit morte ! s'exclama Neji.

-Non ! le contredis-je.

-Alors ?

Je restai muet, ne sachant pas quoi dire. Il prit mon silence pour réponse et me mit un coup de poing dans la tête. J'encaissai sans rien dire et me retrouvai à terre. Je ne savais pas pourquoi, mais je savais que si j'aurais esquivé et contré son coup, je m'en serais voulu. Tenten poussa un cri d'horreur et Lee arrêta son coéquipier pour qu'il ne me frappe pas à nouveau.

-TU N'EN A RIEN A FOUTRE D'ELLE ! hurla Neji. ELLE T'AIMAIT ET TOI, TU PENSE CA ! T'ES VRAIMENT UN CONNARD !

-Neji ! protesta Tenten.

-Il a raison, intervint Shino. Je suis désolé Kiba, mais cette fois tu vas trop loin.

Lui aussi me frappa. Tenten ferma rapidement les yeux pour ne pas voir la scène. Il allait recommencer quand Kurenai sensei s'interposa entre nous.

-Ça suffit ! s'écria-t-elle. Vous croyez qu'Hinata aurait voulue tout ça ?

-ON NE PEUT PLUS LE SAVOIR ELLE EST MORTE ! hurlai-je.

Je partis en courant, claquant la porte au passage. Je courais, avec un seul but en tête : m'éloigné de l'hôpital, de l'endroit où mon amie avait perdu la vie. J'arrivai dans la forêt de Konoha et je tombai à genoux. Mes larmes coulaient sans que je puisse les retenir. Pourquoi je pleurai ? Pourquoi étais-je parti ? Pourquoi avais-je crié ça ?

-Je ne suis pas d'accord avec Neji.

Hana, ma grande sœur, s'assit à côté de moi et me prit dans ses bras. Je séchai rapidement mes larmes.

-Tu as tout entendu ? demandai-je.

-Oui, répondit-elle. Tu ne t'en foutais pas d'elle, pas vrai ? Je ne crois pas. Tu allais la voir tous les jours, pendant toutes les heures de visite. Tu lui remontais le morale. Tu restai optimiste, tu était sûr qu'elle guérirait vite. Où est passé ce Kiba-là ?

-Ce Kiba-là ne l'avait pas encore perdu ! répliquai-je. Il restait sourd quand elle crachai du sang, quand son cœur semblait s'arrêter, quand elle avait du mal à respirer ! Il répétait en boucle que ça allait bien se passer, qu'elle allait bientôt sortir de l'hôpital mais même lui ne le croyait plus !

-Reste comme ça, si ça te fait plaisir ! dit ma sœur.

Elle se leva et partit. J'étais seul. Je me sentais seul. J'avais l'impression d'avoir tout perdu. Pourtant, j'avais ma famille, mes amis mais elle...Elle était si spéciale.

-Hinata, c'est moi ! m'exclamai-je en poussant la porte.

Je la fermai délicatement et vins m'assoir sur une chaise, juste à côté de son lit. Elle me sourit. Elle avait l'air d'un ange.

-Kiba-kun ! dit-elle.

Elle essaya de me prendre dans ses bras mais je la repoussai en lui disant qu'elle avait besoin de repos.

-Mais je me repose tout le temps ! protesta-t-elle en gonflant ses joues.

J'éclatai de rire avant de lui faire un câlin. Elle était vraiment adorable, cette fille. Même malade...

-Akamaru, ne lui saute pas dessus ! m'écriai-je.

Mais mon chien blanc ne m'écoutait pas, il resta sur Hinata. La Hyûga riait. J'aimais bien son rire, il était si joli.

Je lui racontai un peu tout ce qui me passait par la tête. Elle m'écoutait attentivement, caressant distraitement Akamaru, qui était posé sur ses genoux.

-Tout le monde est impatient que tu reviennes ! finis-je.

Elle eut un sourire forcé, comme si elle n'y croyait plus. Je la pris doucement dans mes bras. Akamaru lui lécha la joue.

-Pourquoi tu ne sortirais pas de cet hôpital ? lui demandai-je.

-Kiba-kun..., commença-t-elle. Je...Je ne sortirais pas...Les médecins...Ils ont dit...que je n'en avais plus pour longtemps.

-Je n'en ai rien à foutre de c'qu'ils disent ! Tu sortiras d'ici, ok ?

-Oui !

Elle semblait être un peu plus confiante et ça déteint sur moi. J'étais beaucoup plus optimiste. Je me levai et Akamaru vint avec moi.

-A demain, Hinata-chan ! m'écriai-je avant de partir.

C'était la dernière fois que je l'avais vu. Ce souvenir restera à jamais gravé dans ma mémoire. Je n'oublierais jamais celle que j'aime. Oui, je m'en rends compte maintenant : je t'aime Hinata.