06. Morto

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𝐋𝐮𝐜𝐢𝐨

Lundi, 19h.

Je roule dans les rues de Sicile en inhalant la nicotine de ma clope. La pluie et le coucher de soleil me font face. Même en été et avec cette chaleur suffocante, j'apprécie la vue et cette pluie qui tombe rudement contre la vitre de ma voiture, et coule lentement vers le bas. La colère me submerge. La tristesse diminue laissant place à l'irritation. La joie a perdu toute trace sur mon visage.

Je me dirige vers ma villa, dans l'optique de monter un plan pour ce soir, toujours en rogne à cause de ce connard qui m'as fait perdre mon temps.

Campbell Dubois.

Figlio di puttana !

Anson et Tanner m'ont prévenu de ma mission pour ce soir. Celle où je devais tuer Dubois, qui a été annulée. Mais je m'en suis confié une autre, trouver Vizioso.

La plus grande mercenaire du pays.

Je veux la faire parler sur son ancien collègue, Phil.

Elle n'a pas de vrai nom, peu de gens arrivent à mettre un visage sur cette tueuse, personne ne la connaît. Rien. Voilà ce qu'elle est.

Je veux élaborer un plan pour la faire parler aussi sur son activité.

Un rien ambulant dans notre monde.

Un rien et un tout à la fois.

Elle domine secrètement sur le pays comme Angelina et son gang.

Elle torture et tue.

Mais surtout, je la veux dans mon gang.

Cette femme est inconnu mais en même temps si connu aux yeux de notre monde. Le monde des monstres ascendant sur le pays des rêveurs d'une belle vie.

Vizioso.

Je la veux. Et je l'aurai.

J'arrive rapidement à la villa et passe le grand portail blanc puis la grande fontaine centrale pour arriver enfin devant le garde, Tomàs, qui me salue poliment. J'accélère jusqu'au garage et jette ma clope par terre puis l'écrase rageusement sur le sol. Je souffle un bon coup puis monte les escaliers du perron tout en me répétant ma mission dans ma tête.

Je rentre dans la villa et un grand silence s'ensuit. Tous les membres du gang sont en mission, sauf Eliott qui doit sûrement encore être en train de dormir à cause de sa soirée d'hier.

Je monte les escaliers centraux deux par deux jusqu'à arriver à l'étage principal. Je marche le long du couloir et entre dans la dernière pièce. Mon bureau.

Je me dirige vers mon placard et entreprends de prendre un verre de whisky. Je me retourne doucement et pars m'asseoir derrière mon bureau en agitant mon whisky devant moi, les glaçons qui tapissent le verre emplissent la pièce recouvrant cet affreux silence. Je sors une cigarette du paquet situé dans ma poche et commence à la griller en regardant le paysage par la fenêtre.

Je prend mon téléphone et envoie un message à mon associée, Eliott, lui demandant de me rejoindre. Il ne se fait pas tarder et arrive quelque minutes après vêtu d'un débardeur blanc, un short de sport et une chemise fleurie. Je le scrute de la tête au pieds sans rien dire pendant que lui s'exhibe, avec un grand sourire aux lèvres, devant sa nouvelle tenue.

-Regarde ça Lucio, je suis un putain de dieu vivant !

Je ne réponds pas et l'invite à prendre un verre de whisky aussi, ce qu'il fait sans hésiter.

-On a une mission ce soir.

Lui aussi me scrute en levant un sourcil et il me demande :

-Quel genre de mission ?

NEMAINOù les histoires vivent. Découvrez maintenant