37. Desiderio e amore

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Un petit peu d'air avant de commencer 🌬🌬🌬🌬🌬🌬🌬

Et surtout, bonne lecture !


𝐈𝐬𝐲

-Je t'aime Isy Ells.

Oh...

Instinctivement je baisse les yeux sur mes pieds et laisse un silence à travers cette pièce remplie de sang et de cadavres.

-Je...Lucio, je...

La panique me prend soudainement par les tripes et je n'arrive plus à prononcer un seul mot. C'est comme si j'étais figé par ses paroles.

Il enlève délicatement ses mains de mes joues laissant la froideur s'installer, puis un de ses doigts attrape une de mes mèches brunes afin de la replacer derrière mon oreille.

Lucio attrape doucement mon menton et m'oblige à relever la tête dans sa direction, ce que je fais sans branchement mais toujours avec regard confus et désolé, puis me prenant par surprise il m'embrasse furtivement avant de dire :

-Tu n'es pas obligé de répondre, j'avais simplement besoin de te le dire.

Je ne réponds rien, pourtant j'admire un long moment ses traits de visage. Je hoche tout de même la tête et lui réponds difficilement :

-Je suis désolé... Je...J'ai besoin de prendre l'air.

Et comme s'il comprenait mes actes, il enlève lentement ses mains et hoche à son tour la tête me laissant partir avec son cœur entre mes mains.

Je sais qu'il me regarde partir de la pièce, je sens son regard sur mon corps, pourtant je ne me retourne pas. Je n'ai pas le courage d'affronter son regard quel que soit le sentiment.

Je me sens coupable et idiote de l'avoir laissé en plan au milieu de son bureau, mais je ne peux pas lui donner ce qu'il souhaite. Je ne peux pas. Pas pour l'instant. 

Je descends les escaliers en furie et rejoins l'extérieur de la villa en me remémorant chaque moment passé dans ce bureau depuis trente minutes.

Phil est mort.

Mon cœur tambourine fort dans ma poitrine ne sachant plus si je rêve où si cela s'est réellement passé. je ne sais plus où donner de la tête et à ça s'ajoute de forts bruits autour de moi. Des bruits de moteurs.

Et soudain, cinq motos débarquent dans l'allée principale de la propriété. Je les reconnais tout de suite, ce sont les motards. Ma famille.

Je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit, que la première moto où se trouve Dawitt s'arrête brusquement devant moi. Mon ami descend en trombe et accourt vers moi puis m'enlace soudainement me coupant le souffle.

Je m'accroche autour de son cou et Dawitt accroche ses mains autour de ma taille et me fait tourner dans les airs. Et inconsciemment mon rire résonne en sentant ses lèvres se poser partout sur mon visage et son corps me balancer dans les airs comme si je n'étais qu'un vulgaire chiffon.

Ma bouée de sauvetage. Dawitt est formidable.

Il me repose et m'embrasse une dernière fois sur la joue et viens me décoiffer en passant frénétiquement sa main dans mes cheveux. Je le regarde sévèrement avant de venir le frapper gentiment à l'épaule, ce qui nous fait ricaner.

-Ravie de te voir sur pieds, lui dis-je en voyant que sa blessure ne l'a pas tant aggraver que ça. 

-Je suis un grand gaillard, ne t'en fais pas pour moi.

NEMAINOù les histoires vivent. Découvrez maintenant