27. Nemici

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𝐈𝐬𝐲

Revenir pour s'achever.

C'est exactement ce que je viens de faire en suivant Phil et Eldo dans ma maison d'enfance.

Je me réveille peu à peu, ayant du mal à ouvrir les yeux à cause de la douleur. Mes paupières sont collées et je sens des brûlures au niveau des yeux. J'essaye de me relever mais je glisse instantanément à cause de ma faiblesse dans les muscles.

J'essaye d'analyser la pièce dans laquelle je me trouve et remarque le plafond et le sol en bois, mais aussi les petites fenêtres au-dessus de moi. Je comprends tout de suite que je suis dans ma cave, toujours dans mon ancienne maison d'enfance.

Je regarde chaque petit recoin pour me repérer mais c'est compliqué en ayant le cerveau en bouillis, les yeux flous et la fatigue au maximum. J'entends chaque bruit qui se passe dans la maison et je crois reconnaître des bruits de pas au-dessus de ma tête faisant tomber la poussière du plafond atterrissant directement dans mes yeux, ce qui accentue la difficulté à voir autour de moi.

Je tousse à cause de la douleur dans la gorge mais aussi à cause de la poussière et en ramenant mon coude vers ma bouche je remarque que je n'ai pas les mêmes vêtements que la veille.

Ma robe a disparu pour laisser place à un legging noir et un sweat également noir. Je me fouille et comprends que toutes mes armes ont disparu. Plus aucun couteau est dans mon soutif et plus aucun sur ma jarretière qui, elle aussi, a disparu.

Fottuti stronzi ! (Putain d'enfoirés !)

Les pas redoubles d'intensité au-dessus de ma tête et je crois entendre ces derniers se rapprocher rapidement de la porte en bois qui nous sépare.

Je tire sur mes bras, mais ils sont accrochés à de grosses chaînes, cloué contre les murs en pierre. J'accentue mes mouvements de force pour me libérer mais je ne réussis qu'à me faire des bleus et saigner des poignets. Un juron sort de ma bouche et je sens mon sang couler et atterrir au sol dans de petites gouttelettes.

La porte en face de moi se déverrouille et laisse entrevoir une personne de taille fine avec de long cheveux. Comme si j'étais dans un film, la personne est éclairée par la lumière derrière elle. Je ne le vois pas à cause de cette même lumière qui rend la personne invisible et noir.

Cet inconnue avance de plus en plus vers moi et me laisse apercevoir ses traits de visage et ses mains, puis enfin le reste de son corps.

-Bonjour ma chérie, commence la personne d'une voix douce et hypocrite.

Ma mère. Elvine.

Le surnom qu'elle vient de me donner me paralyse comme si je venais de recevoir une claque sur la joue.

Elle m'a toujours surnommé ainsi dans mon enfance...

-Tu m'a tellement manqué, continue-t-elle hypocritement en s'accroupissant devant moi de sorte à me voir et de se rapprocher de moi.

Elle essaye de passer sa main dans mes cheveux mais je me décale et la regarde comme si elle était une étrangère à mes yeux.

-Ne fais pas le difficile, tu adorais que je passe ma main dans tes cheveux ma chérie.

Je secoue la tête et sens une larme au coin de mon œil que je fais disparaître en clignant des yeux et en pressant ma langue contre mon palais pour éviter de fondre en larmes devant elle.

-C'était avant que tu m'abandonnes comme une grosse merde, Elvine.

J'insiste fortement sur son prénom et non sur le surnom de « maman » comme j'adorais l'appelais avant.

NEMAINOù les histoires vivent. Découvrez maintenant