NEMAIN

18. Diavolo

TW : Violent murder / Violent content.

NDA : Crazy bitch.

𝐈𝐬𝐲

Je m'avance lentement vers lui sans signifier ma présence et je m'assoie au comptoir à un siège de lui. Il ne me remarque pas et je le vois remanier tout seul dans sa barbe ne faisant pas attention à ce qui l'entoure.

-Un coca s'il-vous-plait, je demande raisonnablement quand le barman arrive près de moi.

À peine ai-je eu le temps de finir ma phrase que mon patron tourne la tête vers moi en fronçant les sourcils, je lui rend un grand sourire et je l'entends souffler par le nez. Il n'a pas l'air ravie de me voir.

-Pourquoi es-tu là ? Entame-t-il déjà mécontent de cette situation.

-Je pourrais te poser la même question, mais malheureusement j'en ai une autre pour toi, rétorqué-je en ouvrant la bouteille de coca que vient de me servir le barman. Pourquoi tu rumines tout seul dans ton coin ?

Il secoue la tête en baissant la tête sur le comptoir et ne répond pas à ma question et je vois qu'il n'a toujours pas envie de parler avec moi de ce qu'il se passe dans sa tête et je ne peux que comprendre. Je fait pareil que lui à chaque fois que les gens me demandent mes cauchemars. Alors je n'insiste pas et réponds à ma propre question sur le ton de l'humour :

-Ton plan de ce soir t'as lâché, Alyn ? Il relève la tête vers moi et souris malicieusement répondant cette fois-ci à ma demande :

-Figure toi que je reviens de sa chambre, dit-il en buvant une gorgée de son bourbon. Et c'était diablement enflammé.

Je ricane face à sa réponse ne voulant pas l'alerter que sa réponse ne me fais pas forcément plaisir et je ne sais même pas pourquoi.

-Je trouve ça injuste que tu aies trouvé ton plus de ce soir et moi non, je récrimine en zieutant les alentours de la réception avec insistance, essayant de trouver une proie.

Lucio fronce des sourcils et s'approche de moi puis vient me souffler à l'oreilles :

-Pas sûr qu'une femme comme toi aime les vieux hommes de la cinquantaine.

Je hausse les épaules toujours en regardant la salle qui s'étende avant moi, tout en ignorant les frissons que son chuchotement m'a provoqué, puis j'ajoute :

-Ils payent bien.

Lucio éclate d'un petit rire et revient s'asseoir à sa place initiale en finissant son verre et en commandant un deuxième. Je bois encore mon coca et apprécie de gout divin qui longe ma gorge, une putain d'addiction ce truc.

J'arrête enfin de scruter la salle et repose mon regard sur mon patron qui fixe intensément mes yeux. On dirait même qu'il s'est perdu dedans, alors je toussote timidement et lui dis naturellement :

-Arrête de me fixer Alyn, je vais finir par croire que tu m'aime bien plus que tu ne le prétend.

-Détrompe toi Ells, j'imaginais toute sortes de torture que je pourrais t'offrir, commente-t-il en levant ses mains et en comptant toutes ses pensées. La privation de sommeil, la privation de nourriture, énonce-t-il en levant ses doigts un par un.

Mais je le coupe dans son élan avant même qu'il continue :

-Enlève ces deux idées de ta tête, je n'ai pas besoin de toi pour ça.