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Je n'avais pas rêvé. Dimitri venait de me dire que César allait tuer Elena.
Je me levai d'un bond puis descendit. Je me trouvais face à cette porte. Cette porte qui me menait directement à mon plus pire cauchemar.
Je regardais autour mais remarquais qu'il n'y avait personne dans la maison. Si. Ils étaient là mais ils étaient au sous sol. Rien que d'y penser, mon corps frémit.

J'ouvrais doucement la porte et descendais ces interminables escaliers. Le couloir était illuminé par des ampoules qui clignotaient à chacun de mes pas.
Je me pissais dessus. C'était la deuxième fois que j'entrais dans ce sous sol mais je ne voulais plus jamais y retourner.

Je longeais le couloir espérant trouver César dans l'une de ces pièces plus sombre que sa vie. Aucun bruit sauf ceux de ces foutues ampoules. Bordel de merde.

_Nooon!!!

Cette voix. Elena! Instinctivement, je courais me dirigeant vers la même pièce que ce matin.

_César! Criais-je en entrant dans la pièce.

Je n'arrivais pas à avaler ma salive. Même respirer me semblais m'être interdit.
Les souvenirs de ce matin me revinrent en tête. Ma tête devint soudainement trop lourd pour mon cou. Il était à ça de tomber par terre.

_Qu'est ce que tu fou ici Ruth ? M'interrogea César. Sors d'ici!

_Non César. Je t'en supplie ne lui fais pas de mal.

_Je t'ai dis de sortir.

Elena était là, assise sur cette même chaise. Cette chaise sur laquelle un homme s'est fait tué aujourd'hui. Ils l'avaient menottée les mains et les pieds. Son visage était en larme. Si ce n'était pas elle qui m'a poussée, j'aurais eu de la pitié pour elle mais non.

Hazel se tenait juste derrière elle. Son visage aussi neutre que le mot lui même. Il l'avait bâillonné. Il jeta un rapide coup d'œil sur moi avant de la reposer sur l'être qui se tenait devant elle.

César était à côté d'une table que je n'ai pas remarquer quand je suis venu ce matin. Il était dans une colère noire. Ses yeux s'assombrissaient à chaque mots qu'il prononçait. Sur cette table, il y'avait différentes sortes d'outils médicaux. Il y'avait une pince stérile, des ciseaux, une scalpel, des lames de bistouris, un spéculum et plein d'autres instruments dont je ne connaissais que trop l'utilité.
Je ne savais pas ce qu'ils comptaient faire à Elena mais je craignais le pire.

_Qu'est ce que tu vas lui faire César ?

_Je ne me répéterai pas Ruth. Sort d'ici. Aboya-t-il.

_Non! Renchéris-je sur le même ton.

Je vis ses poings se serrer, son regard s'assombrissant plus qu'il ne l'était déjà, sa mâchoire se contracta et les veines de ses bras ressortaient en même temps que celles de son cou.
Il posa son regard sur moi, ce qui me fit frémir. Son regard aussi froid que la glace me donnait des frissons dans le dos. Je commençais à trembler de la tête jusqu'au pied.

D'un geste aussi rapide que violent, il prit mon bras et me tira loin de la pièce.

_Vous allez lui faire quoi César ? Dit moi!

_Ferme ta putain de gueule Ruth. Ferme là!!

Un frisson s'empara de moi à cause du ton glacial qu'il avait employé. Je me tue et me laissais traîné jusqu'à la chambre où il me poussa violemment sur le lit.

_Je t'ai dit de ne plus jamais me contredire Ruth!!.. A chaque mot qu'il prononçait, ses pas se rapprochaient de moi.

_Je ne voul-

_Tu ne voulais pas quoi ? Me contredire ? J'ai accepté tes caprices mais là tu viens de dépasser les bornes.

Sur ces mots, il sorti de la chambre. Mais lorsque je voulue essayer de sortir, j'entendis le bruit de la serrure.
Il m'a enfermé dans la chambre.

J'essayais en vain d'ouvrir la porte mais rien. Je n'avais aucune force de la défoncer comme on le voyait dans les films. Je me remis la scène de ce matin. Cet homme qui s'était fait tué. Le bruit des balles résonnait encore dans ma tête. Ma tête me faisait mal, très mal. J'allais pleurer.

Je m'appuyais contre la porte et rapprochais mes jambes à ma poitrine et posais ma tête entre mes bras et commençais à pleurer.
Qu'est ce qu'il va lui faire? Il ne vas pas la tuer quand même?

Il n'y avait rien qui pouvait me persuader du contraire. Il avait tué un homme ce ne serai pas une femme qu'il ne tuerai pas. Mais pourquoi ? Et puis puorquoi je me fais du soucis pour Elena ? Je la détestais mais par pour autant souhaiter sa mort. Je me noyais dans mes pensées puis sans savoir, je m'endormis contre la porte.

°°°°°

PDV de César

Après avoir enfermé Ruth dans la chambre, je retournai au sous sol. Je ne m'étais pas mis en colère comme aujourd'hui depuis ce jour. Je ne me contrôlais plus quand ça arrivait. Elena avait commis l'impardonable.

Pousser quelqu'un et de surcroît la femme que je vais épouser. Je savais qu'à cause de la jalousie, elle rendrai la vie dure à Ruth. Mais de là à la pousser. Ce n'était tout simplement pas permis. Je ne frappe pas les femmes et jamais je ne le ferai.

J'entrai dans la pièce et me dirigeai vers la table.

_Enlève lui le bâillon.

Hazel lui enleva le bâillon qu'il l'avait mis il y'a quelques minutes seulement.

_César! Pourquoi tu me fais ça ? Tu vas me frapper ou me tuer ? C'est à cause de cette fille hein ? Cria-t-elle.

_Tchhhh! Trop de questions Elena. Toi qui me connais si bien tu sais que jamais je ne frapperai une femme.

_A....alors relâche moi.

_Ce serai trop facile. Après ce que tu viens de faire, tu dois être puni.

_Q...quoi ? Puni ?

_Oui. Hazel on y va.

_Quoi ? Non. Vous ne pouvez pas me laisser seule ici.

_C'est ce qu'on fait Elena. Les rats de tiendront compagnie. Je ne te tue pas, parce que Ruth ne voulait pas. Estime toi heureuse et sois reconnaissante toute ta vie

Je sortis de la pièce accompagné d'Hazel. Elena n'arrêtait pas de crier. Même au bout du couloir, on entendait ces cris.

_César je t'en supplie ne me laisse pas ici. Je ne vais plis recommencer je le jure.

Trop tard.

Nous sortîmes fermant la porte à clef sur Elena et ses cris désespérés. Je confiais la clef à Hazel. J'avais confiance en lui et je savais que tant que je ne lui aurai pas donner la permission, il n'ouvrirai pas la porte. Même si semblait cruel d'enfermer une femme seule dans un sous sol, je préférait ça plutôt que de lui toucher ne serai ce qu'un cheveux.

_Tu peux partir Hazel. Merci pour ton aide.

_Oui Tsar.

_Oh et cherche moi une cuisinière.

_Pour vous ? Je veux dire...je peux le faire.

_Non. Pour elle. Ajoutai-je désignant du menton sa chambre.

_D'accord. Passe une bonne soirée Tsar.

Je ne lui répondit qu'avec un vague hochement de tête puis il s'en alla.
Ma colère n'était pas passé. L'envie de tout casser ne me quittait pas. Je me suis contenu devant Hazel et Elena mais là, je ne pouvais plus me stopper.

Le Tsar Où les histoires vivent. Découvrez maintenant