Viginti octo: Cum personatae cadet

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PDV ALIX

Ashton finit de se relever au moment même où le toit de la maison cède. Michael est toujours à l'intérieur! Poussée par le désespoir, je cours vers la maison qui finit de s'effondrer, morceau par morceau, ensevelissant mon meilleur ami sous ses décombres.

- MICHAEL!!, criais-je, la voix cassée.

Ashton me prend rapidement dans ses bras. Je tremble et je pleure pour la deuxième fois de ma vie. Pourquoi fallait-il que tout le monde autour de moi meurt?

- Shhhh., fait doucement Ash'.

- M... Michael..., fis-je entre deux sanglots. Il... Il... Il est...

- Ne dis pas ça, on reviendra voir demain s'il reste des trucs qu'on peut récupérer.

J'entend un grognement derrière nous et je me retourne vivement. Calum se redresse debout tant bien que mal, s'appuyant avec son épée. Le sort n'a plus d'effets! Nous devons partir, et vite! Je pris la main d'Ashton et je courus jusqu'à Eude. La voix pleine de trémolos, je m'écris en cœur avec Eude:

- Quod non est!

Nous disparaissons dans la matière sous le regard en colère de Hood. Bien fait pour lui, se sale connard!

*

PDV LUKE

Je remonte des cachots où se trouve le rescapé, Michael Clifford j'espère, il m'apprendra son nom quand il se réveillera. Il a les cheveux bruns, comme Clifford. Dommage, j'aurais aimé l'interroger. Je monte dans les escaliers en colimaçon qui me mènent jusqu'au cachot où se trouve Pénélope.

J'ouvre la porte brusquement, la fessant claquer contre le mur opposé, j'ai décidé de lui faire sentir ma présence après une semaine pour lui faire encore plus peur. Elle est encore au sol, me tournant le dos.

Elle n'a même pas sursauté ou crié en se relevant rapidement!

Qu'est-ce qu'il lui arrive?! Tous ceux avec qui j'ai usé de cette technique, y compris mon bâtard de demi-frère, se sont tous réveillés, complètement terrifiés, mais pas elle. Je m'approche doucement d'elle, j'espère qu'elle se réveillera quand mon visage sera près du sien, je pourrais lui refiler la terreur de sa vie.

Je m'accroupis à côté d'elle et je mets ma main sur sa hanche. Aucune réaction de sa part. Je la tourne sur le dos et je remarque directement que ses lèvres d'habitude rosées commencent à bleuir, ses yeux sont clos. Son corps est comme inerte au sol, sa main est froide... Non! Elle ne peut pas être morte!

- Pen'!, m'exclamais-je en la secouant rapidement. Pen' répond moi, bon sang!

Je ne peux pas l'avoir tuée, j'ai tout fait pour qu'elle reste en vie! Non, non, non! Elle ne peut pas, elle ne peut pas partir comme ça! Elle ne peut pas me laisser seul!

Je la prend rapidement dans mes bras, elle est molle comme une poupée de chiffon. Avec la pointe de ma botte, je pousse la porte du cachot et je descend rapidement à ma chambre. Je la dépose délicatement sur le lit et je mande un serviteur à qui j'ordonne qu'il court de ce pas chercher Fred.

Je me met à genoux à ses côtés, je prend sa main dans la mienne, elle est un peu froide. Pour la première fois de ma vie, je prie pour qu'elle survive. Je prie tous les dieux et toutes les déesses que je connais, je leur demande tous de la sauver. Elle ne peut pas mourir!

J'essuie rapidement les larmes qui perlent à mes yeux. Je ne veux pas qu'elle meure.

Frédérick arrive un peu après. Il l'examine avant de se tourner vers moi, soucieux.

Regina Spei [t.2] : Captives • lrh/mgcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant