Regina Spei [t.2] : Captives • lrh/mgc

Triginta unus (2/2) : Morte amiti

PDV PÉNÉLOPE

La porte de la chambre s'ouvrit doucement, activant la panique en moi. Je tremblais alors que les pas se rapprochaient de moi. J'entendis le son pesant d'une lame qui sortait de son fourreau lentement, bruyante et effrayante dans le silence de mort qui régnait dans la pièce.

Je ne voyais absolument rien et je ne pouvais me fier qu'à mon ouïe. Je le sentais, je sentais son regard sur moi, brûlant. Qu'allait-il me faire?

Un objet froid se déposa sur mes cicatrices sur mon poignet. Une autre putain de lame. Mes yeux se remplirent de larmes rapidement quand il fit bouger son objet de torture préféré sur ma peau, lentement. Il aimait me faire peur et me faire mal... C'était évident.

Comment avais-je pu penser qu'il était quelqu'un de bien? Comment avais-je pu lui faire confiance de nouveau après tout se qu'il m'avait fait?

Je ne pouvais plus sauver Michael.

Soudainement, il agrippa mes poignets fermement et la lame effleura ma paume avant que mes mains ne soient libérées brusquement. Ma vue me fut rendue à peine une seconde plus tard et la lumière du jour avait disparu, remplacée par celle des bougies sur des chandeliers à plusieurs branches.

Il était au dessus de moi et il me libérait de ses rubans. Mes pieds furent bientôt libres et il me retira le bandeau qui me rendait muette. Je le regardais encore, essayant de deviner son état d'esprit pour savoir à quoi m'en tenir si il avait une autre saute d'humeur. Je me relevais dans le lit en position assise, silencieuse.

Mais il paraissait serein et calme, presque... affectueux. Quelque chose fessait son bonheur, c'était évident. Ses mains attrapèrent mes joues délicatement pour m'approcher de son visage. Il me baisa doucement le front, les paupières et pour finir, les lèvres. Je ne répondis pas à son dernière baiser, il n'était qu'un monstre.

Mais pourtant, il ne se fâcha pas. Il se contenta de rompre le baiser et de m'enlacer lentement, comme si j'étais une poupée en porcelaine, fragile et délicate.

Je ne comprenais plus rien à son comportement. Il m'embrouillait l'esprit, je n'arrivais plus à penser correctement à cause de lui.

Pourquoi se, avant le dîner, il avait complètement perdu le contrario de lui-même, allant même jusqu'à m'attacher à son lit alors que maintenant, il était doux et affectueux. Que se passait-il pour qu'il change radicalement de comportement en seulement quelques heures?

Me tenant toujours dans ses bras, il s'allongea, m'entraînant avec lui. Il me cala plus profondément contre son torse alors que je me laissais faire. Je ne voulais pas qu'il me frappe encore. J'avais quoi à gagner à me débattre encore? Seulement quelques ecchymoses dont je pourrais me passer.

Tu as enfin compris?, murmura ma conscience.

Compris quoi?

Que tout est perdu? Que Michael va mourrir?, me nargua-t-elle. Que Luke sera désormais le seul homme en qui tu pourra avoir confiance et que tu devra lui apprendre à devenir plus humain?

Je m'empressais de fermer les yeux pour ne pas que Luke ne voit à quel point il me fessait sentir mal. Il... Il allait tuer Michael, comment pouvais-je le choyer et l'aimer après cela?

L'amour viendra avec le temps., fini ma conscience.

Je m'endormis dans ses bras sans m'en rendre vraiment compte, bercée par sa respiration constante et lente.

PDV ASHTON

Alix était accrochée à moi. Nous avions trouver refuge chez mon ancienne nourrice, Mélissandre. Nous n'avions aucune nouvelle de Michael.