Chapitre 19 : La folie est belle

688 9 3
                                    

Playlist d'ambiance : Sex, drugs, etc ; Boyfriend ; She Knows

La suite de la soirée s'est plutôt bien déroulée, hormis mon petit désaccord avec Ashtray. D'ailleurs, Je ne lui ai pas reparlé depuis. Il est environ 3 heures du matin, les derniers invités sont partis et l'ambiance à la maison n'est pas la meilleure qui soit.

Fez : Ça va T/P ? T'es distante depuis tout à l'heure. Ça t'as pas plu ?

T/P : Ah si absolument ! C'était génial !! Mais je me suis disputée avec Ash...

Lexi : C'était à propos de quoi ? Si c'est pas indiscret ?

T/P : Il m'a vu fumer.

Fez & Lexi : TU FUMES ?!

T/P : De temps en temps... ça m'arrive vraiment pas souvent ! Puis j'ai 17 ans quand même. Il a voulu jouer le mec parfait comme si il avait jamais fais quelque chose de mal.

Fez : Il a peur pour toi. Il veux pas te perdre, t'es la seule chose qui lui reste. T'es la meilleure chose qui lui soit jamais arrivé. Il est amoureux T/P.

T/P : Peu importe... merci pour la soirée mais j'ai un truc à faire chez moi.

Je monte dans la chambre chercher les clés de ma voiture. Ash me regarde sans rien dire, je m'en vais sans me retourner. Je pars en trombe, démarre ma voiture et arrive enfin chez moi.
J'ouvre la porte et tout de suite, l'ambiance devient lourde. Cette maison est remplie de souvenirs, de bons comme de mauvais. Je monte dans ma chambre et me dirige directement vers la commode que je n'avais pas ouvert depuis ce qui me semble être une éternité.

T/P : Génial, ça n'a pas bougé.

J'attrape la boîte et retourne à la voiture. Je ne me sens pas capable de rentrer. La musique à fond, je parcoure la ville à tort et à travers. Les fenêtres ouvertes, je sens le vent me parcourir le corps, cette sensation me fais me sentir libre. Il est bientôt 6 heures. Je m'arrête dans une station service à quelques kilomètres de la ville.

Le caissier : Je peux vous aider ?

T/P : Oui, mon téléphone n'a plus de batterie, je pourrais passer un appel de votre fixe ?

Le caissier : Pas de problème, allez-y.

Je compose le numéro de Lexi, le téléphone sonne quelques secondes avant que n'entende sa voix.

T/P : Lexi...euh-

Lexi : T/P, NE RENTRE SURTOUT PAS.

T/P : Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ?

Je n'ai pas le temps d'en placer une autre qu'elle a déjà raccroché.

Le caissier : Tout va bien ?

T/P : Non, euh, merci mais il faut que j'y aille.

Je cours vers ma voiture. En moins de 10 minutes j'étais devant la porte de chez Ash. Je toque, sans succès, jusqu'à ce que quelqu'un se décide à enfin m'ouvrir la porte.

Lexi : T/P, qu'est-ce que tu fais là ? T'es sensée être chez toi, je t'ai dis de pas venir !

T/P : Il est où ?

Lexi : Dans le salon.

Je rentre, fébrile, je trouve Ashtray affalé dans le canapé. Je ne l'ai jamais vu comme ça. Les yeux gonflés par les larmes, l'odeur de l'alcool.

Fez : On a reçu un appel super chelou.

T/P : Oui, c'est moi qui vous ai appelés.

Fez : Non non, un autre appel. La seule chose que la personne ai dite c'est " je sais ce que vous avez fais".

T/P : Mouse...

Lexi : Ça craint. On fait quoi ?

Fez : On doit partir.

T/P : Non. On reste ici, ils ont aucune preuve.

Ash : Si, si quelqu'un nous a entendu parler ce soir c'est foutu.

T/P : C'est pas des preuves concrètes Ashtray.

Fez : Mais c'est plaider coupable de dire ça.

Lexi : Clairement pas. Imaginons, c'était juste un appel à propos de la drogue ? Dans ce cas là, la peine sera moins longue.

Ash : On peut organiser un suicide collectif.

T/P : T'es fou ma parole.

Fez : Personne ira en prison ou ne quittera ce monde. On va trouver une solution comme on fait toujours.

Lexi : Et si ton idée de partir était la meilleure solution.

Ash : Si vous voulez faire ça, faites ça vite et bien. Vous avez pas de temps à perdre.

Lexi : Comment ça "vous" ?

Ash : J'ai fauté, j'assume. Je suis pas un lâche. Je reste jusqu'au bout.

T/P : Fais pas ça. C'est ridicule. Viens avec moi. On peut aller où on veut !

Ash : Et avec quel argent ?

Lexi : Nous faites pas croire que vous avez pas des économies ?

T/P : L'argent, c'est pas un problème. J'ai un bon million avec moi. La seule chose qui devrait nous préoccuper c'est de savoir où on va ?

Fez : Il sort d'où ton argent Picsou ?

T/P : Ça s'appelle des économies et de beaux héritages.

Ash : Hey bah ça se met bien ici.

T/P : Toi au moins t'as encore ton frère.

Ash : Un point pour toi.

Ash : Revenons- en à nos moutons. Si quelqu'un doit partir, c'est moi. J'ai fauté. Restez ici, c'est moi qui m'en vais.

Je regarde Ash monter, je suis incapable de bouger. Les larmes montent, je sens mon corps se refroidir. Il redescend quelques minutes après, un sac à la main.

Ash : Bon, il est temps de faire mes "adieux"...

Fez : Pars pas, je t'en supplie, on trouvera une solution.

Ash : Y'a pas de solution c'est comme ça.

Faye : C'était un plaisir de te connaître Ashtray. J'espère que ça ira

Après des aux revoirs déchirants avec les autres, vient mon tour. Je peux pas le quitter sur notre dispute de ce soir.

Ash : T/P...

T/P : Je viens avec toi.

Ash : Non.

T/P : Vas dans la voiture. On y va, on reviendra dans quelques jours le temps que l'histoire se calme. Ils nous poursuivront pas éternellement.

Ash : T'as peut être raison finalement.

Je dis au revoir à Fez, Faye et Lexi. On se reverra bientôt. Je part dans un silence assourdissant. Je ne me retourne pas. Le froid de la nuit se fait ressentir. Ash s'assoie dans la voiture sans rien dire. On prend la route, sans savoir ce qui pourrait nous arriver...

Ash : T/P, je voulais pas dire ce que j'ai dis tout à l'heure. Je pensais rien de tout ça. Puis, quand j'ai dis que j'étais amoureux... c'était une façon de parler.

T/P : Jusqu'à ce que la mort nous sépare...

Ash : Comment ça ?

T/P : Je serais à tes côtés jusqu'à ce que la mort nous sépare Ashtray. Je suis amoureuse de toi. On restera à deux. Prends la route... emmène nous loin. Rien ne pourra nous séparer.

Ash : Tu me rend fou T/P.

On prend la route... on ne sait pas si on reviendra dans 1 heure, 3 jours, 2 semaines... le destin nous le diras. C'est la première fois que je ressens autant d'adrénaline. Il me donne de l'adrénaline, je suis complètement libre. Mais surtout, amoureuse, et ça, le destin me l'a déjà dit.

COLD NIGHT, HOT LOVEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant