𝐁𝐑𝐔𝐓𝐀𝐋, JJ Maybank

47| « Retrouvailles. »

𝓑𝓻𝓾𝓽𝓪𝓵

❦ 𝓣𝓸𝓶𝓮 𝓸𝓷𝓮 ❦

- Merde, murmurait John B en regardant par la fenêtre de la maison dans laquelle nous nous étions introduite.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Une patrouille de Police.

Je soupirais en fermant les yeux.

Quand est-ce que tout ça allait finir ?

Je tournais immédiatement la tête en entendant la porte d'entrée claquer, puis des pas monter hâtivement l'escalier.

Je lançais un vif regard à John B, le souffle court.

Son regard était aussi paniqué que le mien.
Je balayais la pièce des yeux et m'avançais silencieusement vers une commode sur laquelle était exposée une batte de baseball.

Je l'attrapais en tentant de calmer ma respiration éperdument rapide.

Sur la pointe des pieds, je marchais devant John B, grimaçant lorsque le parquet grinçait.

Je levais la batte de mes deux mains en entendant les bruits de pas se rapprocher.

Mais...

Je m'arrêtais net en remarquant que c'était Sarah, qui montait les escaliers.

Cette dernière poussa un petit cri en me voyant brandir la batte sur elle avant de lever les mains.

- Sarah ! Soufflais-je, soulagée en baissant précipitamment la batte.

- Sarah ?

Elle ne répondait pas, elle avait l'air aussi paniquée et bouleversée que nous.

John B la prenait dans ses bras en voyant des larmes dévaler ses joues.

Leur étreinte terminée, je la serrait dans mes bras, en tentant de retentir un sanglot.

J'en avait marre de tout cela.

Cette peur constante faisant trembler mon corps, cette appréhension m'empêchant dormir.

J'aurais aimais me remettre de tout ce qui s'était passé.

Les paroles de ma mère résonnaient toujours dans ma tête, je sentais toujours ses coups.

Alors même si je la savais en prison, même si elle ne pouvait plus me blesser.

Je n'arrivais pas à oublier.

Elle me hantait.

Elle me brisais sans même être là.

J'étais recherchée désormais, je ne savais même pas quelle sanction ma mère avait eu.
Combien de temps allait-elle croupir en prison pour ce qu'elle m'avait fait subir ?

- On doit filer, s'écria John B sans nous laisser le temps de comprendre ce qu'il se passait.

La Police était sur le porche, girophare allumés, les officiers toquaient.