𝐁𝐑𝐔𝐓𝐀𝐋, JJ Maybank

7| « Everyone lies, me fisrt. »

𝓑𝓻𝓾𝓽𝓪𝓵

❦ 𝓣𝓸𝓶𝓮 𝓸𝓷𝓮 ❦

Décidément, Madison était compliquée à dissuader.

Après m'avoir ramené chez moi, Camila avait rejoint sa demeure sans traîner.
Ses parents n'allaient sûrement pas apprécier l'heure tardive à laquelle leur fille revenait.

Mais j'avais tout sauf l'envie de dormir en ce moment même. Alors j'attrapais ma veste en cuir et quittais la maison.
Je saisissais mes précieuses clés de moto, rare héritage venant de son père.
Le vrombissement retentit dans l'allée, et sûr cela, je me dirigeait rapidement en direction d'un bar réputé ou drogues et joints régnaient. Je voulais oublier, la violence de ma mère, l'abandon de mon père, mon refuge dans les drogues et l'alcool.
Et en planant totalement, j'y parvenais sans problèmes.
Alors chaque mètre me rapprochant de ma destination m'enjouée.

Le vent fouettait violemment mon visage jusqu'à enfin se retrouver devant le bar.

Cette nuit là, je n'avais pas hésité, tout me sous la main m'intéressais .

Durant l'espace d'un instant, je pensais aux Pogues, à l'amitié qu'ils entretenaient le uns envers les autres. J'aurais aimé vivre cela moi aussi. Une telle complicité.

Je grimaçais en songeant au mal de tête que j'allais avoir à mon réveil le lendemain...

*******

J'avais vue juste, même de forts médicaments peinaient à chasser ma douleur.
Ma mère n'était toujours pas rentrée, elle avait du se rendre chez l'un de ses amis un fois de plus.

L'après-midi était bien entamée et j'ignorais ce que j'allais faire durant cette journée. J'avais a des heures à tuer avant le retour de ma mère. Je décidais pas d'aller rendre une visite aux Pogues.

Je voulais remercier Kiara pour m'avoir brièvement aidée la veille, même si ce n'était pas du tout mon genre.

J'étais plus le genre de personne à ravaler sa reconnaissance à cause de sa fierté. Mais aujourd'hui, ce n'était pas le cas.
La drogue d'hier faisait-elle encore effet ?

Je pris alors la route pour me rendre chez John B.

Je retirais les clés de ma moto à quelque mètres du porche du fameux Pogue. Son van était garé là alors je partais du principe qu'il devait probablement y être, lui et tout la clique.
Alors je toquais, sauf que personne ne vint m'ouvrir à mon plus grand regret.
Je m'apprêtait à repartir quant j'entendit du bruit venant de la maison en bois de John B.

Je pensais à de potentiel cambrioleurs, alors j'agissais intelligemment.
Je rentrais dans la demeure.
Mauvaise idée.
Elle pénétra dans la pièce sur la pointe des pieds.
Des éclats de voix ainsi que de bruits de pas provenaient d'une pièce à la droite.
Je me faufilais devant lentement, l'adrénaline que je ressentais actuellement couvrait le bruit du véhicule se garant devant la maison.

Je poussa lentement la porte, puis dans son ouverture, je pu apercevoir des cheveux blonds familiers.
Je m'engouffrais à l'intérieur de la pièce, de nombreuses paires d'œils m'épiaient de regards interrogateurs.
Une dispute devait éclater entre JJ et John B avant mon arrivés, ils paraissaient énervés, Pope et Kiara, eux, étaient totalement paniqués.

Quand à moi, je soufflais de soulagement.

- J'ai bien cru que c'était des cambrioleurs, ricana la Pogue, quoi ? Pourquoi vous faite cette tête ?

- Madi la ferme et rentre, grouille toi ! S'exclama Pope.

Ne voyant aucune trace de rigolade venant du Pogue, j'exécutais ce que ce dernier m'avais demandé.

De nombreux livres et parchemins arpentaient la petite pièce, que je qualifia comme étant un bureau.

- Où est le flingue ? S'agaça John B en posant la question à JJ violemment.

- C'est quand il le faut que tu ne l'a pas ?

- Ok, alors là je suis paumée, déclarais-je en observant les Pogues.

- Il était dans mon sac et...

- Il est sur le porche vas-y.

La Pogue passa devant la fenêtre et vue un véhicule qui n'était pas là à son arrivée.
Elle comprit l'agissement étrange des Pogues, cela ne devait pas être une visite de courtoisie.

- C'est quoi ce bordel ?

À peine vingt secondes plus tar, JJ déboulait dans la pièce sans l'arme, tout le monde paniquaient y compris Madi sans même en savoir la raison.

Ils entendaient deux personnes saccager la maison, comprenant qu'ils devaient à tout prix sortir d'ici, ils forcèrent tous la fenêtre et parvenaient enfin à l'ouvrir.

Pope, Kiara et John B passèrent par la fenêtre sans grande difficulté.

- JJ il se passe quoi ? Pourquoi personne répond putain !

Il plaqua sa main sur ma bouche pour m'empêcher de parler, nous nous fixions durant de minces secondes, nos respiration étaient un peu plus saccadée chaque fois qu'à l'extérieur, deux hommes détruisaient tout sur leur passage et tentaient de rentrer.

Mais mon regard plongé dans celui magnifique de JJ, j'avais une IMMENSE envie de l'embrasser.

- Plus tard, là t'a gueule.

Mais cette phrase gâcha toutes mes pensées là-dessus.

Ne pouvant dire un mot, je lui tendis son majeur. 

N'ayant pas le temps de se prendre la tête maintenant, JJ m'aida à sortir en me soulevant par la taille.
Ce geste ne lui déplaisait pas.

Mais ce n'était ni l'endroit ni le moment de s'attarder là-dessus, ils foncèrent rejoindre les autres, caché dans un poulailler.

Un coq du poulailler commençait a faire du bruit, ce qui aurait pu leur coûter la vie si JJ ne l'avait pas attrapé et étranglé.

Kiara était effrayée, jamais la Pogue ne l'avait vue dans un tel état, mais en revanche, tout le monde vue la main de John B s'entrelacer a celles de Kiara.

Une fois s'être occupé du coq, JJ cala silencieusement son dos contre le petit mur en bois du poulailler. Lorsqu'il tourna la tête, il vit une Madison, les genoux ramenés vers elle, la tête contre le mur avec une respiration saccadée.

Il en profita pour rapidement jeter un coup d'œil à son visage, il n'y avait jamais prêté très attention mais elle était sublime.
Il secoua la tête et la peur reprit raison de lui.

En tout cas, j'étais fortement moins apeurée que Kiara, peut être par ce qu'elle ne comprenait pas ce que je ne comprenais pas ce qui ce passait.

Une chose était sûr, ils me devaient une explication.

Les deux hommes partirent finalement pour le plus grand plaisir de tout les Pogues présents.