4| « I was just looking to the view »

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𝓑𝓻𝓾𝓽𝓪𝓵

❦ 𝓣𝓸𝓶𝓮 𝓸𝓷𝓮 ❦

Comme prévu, j'arrivais au skatepark une vingtaine de minutes avant l'heure du rendez-vous que j'avais moi-même donnée à John B et JJ.

Ce n'étais pas dans mes habitudes mais leur présences là-bas était suspecte et j'étais curieuse. Beaucoup trop curieuse.

Pourquoi se trouvaient-ils là-bas ? 
Pourquoi n'avais-je pas de nouvelles du dealer que je devais retrouver ? 
Pourquoi j'avait l'impression que ces deux Pogues cachaient quelque chose de pas net ?

Après avoir enchaînée quelques figures, je me concentrée afin de tenter un 180 frontside que je réussi parfaitement. Bon, j'avais du m'entraîner des jours pour atteindre ce résultat, mais ça se travaille après tout.

Je prit mon portable pour découvrir que les Pogues n'étaient toujours pas là malgré l'heure.

Quand a moi, sur moi skate, j'avais l'impression que le temps défilait fois cent.
J'aimais voir ma progression, la planche glisser sur le sol, chaque petite victoire toutes les fois où je parvenais à exécuter une nouvelle figure. 

Et voila, c'était comme cela que je m'étais pris une sorte de lapin sans même être à un rencard.
Cela faisait plus de trente minutes qu'ils étaient censés être là.

Je soufflais, attrapais ma planche de skate ainsi que mon sac et rentrais chez moi.
Agacée, mais satisfaite d'avoir skaté un moment.
Je pensais réellement qu'ils viendraient ?

Durant ce temps là pourtant, JJ pensait justement qu'il allait louper le rendez-vous de Madi.
Il l'appréciais, mais il ne l'a connaissait pas vraiment et vice-versa.

J'avais besoin de réponses.
Et dire que j'aurais pu faire de nombreuses choses durant tout ce temps... 

Je décidais de mettre les voiles quelques heures. 

Alors je partis dans mon garage ou un petit bateau était là, n'attendant qu'à voguer sur les flots.
Le bateau de ma mère, que cette dernière avait justement achetée il y a de cela un jour.

Évidemment j'ignorais comment elle avait pu payer cet engin mais au fond, je ne voulait pas le savoir. Connaissant ma mère, cela devait être issus d'argent sal.

Une fois la coque sur l'eau, je sautais à pied joint a l'intérieur du bateau, je déroulais la corde initialement enroulée autour du ponton, puis prit le large. J'allait le remettre exactement à sa place après cette petite escapade pour éviter que ma génitrice ne découvre cet emprunt.

J'allumais un joint, devant le soleil reflétant à travers l'eau bleutée.

Avant, je venais souvent ici avec ma cousine.
Cassandra qui avait quatre ans de plus que moi.

À mes quatorze ans, ont allaient souvent en mer, ont piquaient un Qdz 16 et on se baladaient sur l'eau.

Ont chantaient, dansaient, riaient.
Mais ce qu'ont appréciaient par dessus tout était de venir au couché du soleil, quand les couleurs s'éveillaient et émerveillaient le ciel. 
Quelques épaisses couvertures et nous étions allongées sur le bateau, sous la lueur de la lune contemplant les étoiles arpentant le ciel endormi. 

𝐁𝐑𝐔𝐓𝐀𝐋, JJ Maybank Où les histoires vivent. Découvrez maintenant