Chapitre 22

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J'avais mal à la tête. Mes oreilles sifflaient. Comme si quelqu'un s'amusait à faire sonner une cloche près de mon oreille. Je détestais Quasimodo.

J'ouvris difficilement les paupières et vis des ombres qui gravitaient au-dessus de moi. Après avoir accommodé ma vision, je distinguais mieux les visages. J'étais entourée de mes amis, de mon petit frère et de Nathan qui était tout près de moi. J'étais dans une salle toute blanche, sûrement un hôpital. Qu'est-ce que je foutais là... Ah oui la chute dans le sable.

Sara s'approcha de moi et me pris dans ses bras.

- Oh mon Dieu Tess, j'ai eu tellement peur !

Et tous mes amis à tour de rôle me prirent dans leurs bras, sauf Nathan, qui resta à l'écart, fixant ses mains.

Une infirmière rentra dans ma chambre accompagnée de ma mère qui me sauta au cou.

- Maman... Qu'est-ce... Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Nathan t'a retrouvé inconsciente sur la plage, les médecins disent que tu as un léger traumatisme crânien.

Nathan avait des cernes autour des yeux et on aurait dit qu'il avait... pleuré ? M'imaginer Nathan avec des larmes ? Incompatible ! Non je délirais ! Ça devait être lié au coup sur la tête.

- On va vous laisser tous les deux, dit ma mère en voyant que je fixais Nathan.

Celui-ci s'assit sur la chaise qui trainait près de mon lit. On était tout les deux gênés et l'atmosphère était pesante.

- Comment tu m'as retrouvée ? finis-je par demander.

- Dès que j'ai su que tu avais disparu, je me suis mis à ta recherche et je t'ai retrouvé là... étendue dans le sable et t'avais du sang derrière la tête.

- Et la fille avec qui t'étais, t'en a fait quoi ? Tu l'as laissé tomber comme toutes les autres c'est ça ?

Mon traumatisme n'avait malheureusement pas effacé les images de Nathan embrassant une autre fille, qui s'étaient gravées dans ma mémoire.

- Tess, ne commence pas s'il te plait...

- Ne m'appelle plus jamais Tess, depuis le début je n'étais qu'une de tes conquêtes à afficher sur ton tableau de chasse !

- C'est faux ! scanda-t-il.

Il s'était relevé et me regardait enfin dans les yeux. Mais je préférais les détourner, je sentais qu'il arriverait à me faire gober n'importe quelle histoire avec ses yeux noisette.

- Va-t'en ! déclarai-je.

Sur ces mots, il partit en claquant la porte.

Ma mère dut raccompagner mon frère à la maison et le reste du groupe partit pour aller en cours. J'avais dormi une demi-journée. Il était maintenant 16 h 30. Ils devaient aller en cours de Maths si je ne me trompais pas.

Je restai un moment seul en me tâtant la tête. J'avais un bandage. Je glissai ma main sous celui-ci pour vérifier que je ne saignais plus. C'était le cas. Une fine croûte s'était formée. Je pris donc la décision, sans l'accord des médecins, de défaire mon bandage. Cela serrait déjà moins la tête. Je m'assoupis quelques secondes avant d'être interrompue.

La porte s'ouvrit brutalement et me fit sursauter. C'était Vic', tout essoufflé, il avait dû courir.

- Qu'est-ce que tu fais là, tu ne devrais pas être en cours ?

- C'est Nathan !

Il reprit son souffle avec difficulté. Il avait dû courir de tout son soûl. J'avais l'impression qu'il allait sombrer à tout moment.

Le garçon d'à côtéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant