Chapitre 35

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Je m'assis sur le trône en poussant un soupir.

Bon, même si je n'allais pas en cours de Maths, je pouvais tout de même sortir des toilettes. Il faut dire que ce n'était pas le meilleur endroit pour réfléchir, sans compter l'odeur et de la saleté.

Mais je regrettai de ne pas être restée à m'asphyxier dans les toilettes. Dès que je franchis le seuil des toilettes, deux bras me portèrent et me posèrent sur une épaule musclée.

- Enfin ! s'exclama la voix de Nath.

Et avant que je puisse faire quoi que ce soit, il m'entraîna vers les grilles du lycée. C'était un piège. Il m'avait attendu.

Je me mis à alors tambouriner sur son dos.

- Nathan, relâche-moi immédiatement !

Il continua de marcher.

- Il me semble que tu as oublié de dire un mot, non ?

Je poussai un long soupir.

- Nathan, relâche-moi, s'il te plaît immédiatement.

Je le sentis sourire alors que nous franchissions les portes du lycée. Pourquoi nous faisait-il sortir de l'établissement ? Où est-ce qu'il comptait m'emmener encore ?

- On progresse, on progresse... maintenant, répète après moi : « Nathan, grand maître de la beauté, de l'intelligence, et de la force, aurais-je l'honneur de me faire déloger de ton épaule si musclée et virile par tes doux bras protecteur ? »

- Je ne répéterai certainement pas ce genre de mensonge !

- Comme tu veux !

Il tapota mes fesses et continua son chemin.

Je détestai le regard que nous pouvait nous lancer les gens qui eurent le malheur de nous croiser. Cela renforçait ma gêne et je me sentis tellement embarrassée que je finis par demander à mon ravisseur :

- Ok, ok, Nathan, grand maître... de la stupidité, de la méchanceté et de la perversion, REPOSE-MOI IMMÉDIATEMENT ! m'énervai-je en le tapant.

- Tututut, ça marche pas comme ça...

Je poussai un soupir quand il se mit à saluer des personnes qui passaient par là. Il avait vu mon malaise et ne faisait que l'accentuer.

- Nathan, grand maître... de la beauté, de... l'intelligence ? Et de la... force, c'est ça ? Aurais-je l'honneur de... Je ne me souviens plus de la suite.

Il la répéta.

- Nathan, grand maître de la beauté, de l'intelligence, et de la force, aurais-je l'honneur de me faire déloger de ton épaule si musclée et virile par tes doux bras protecteur ? répétai-je avec lassitude.

Il émit un gloussement.

- Non.

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Le reste du voyage se fit dans le silence. J'appréhendai la suite. Et s'il me demandait de lui dire ce que je ressentais pour lui ? Je ne pouvais pas lui donner une réponse éloquente. J'allais me mettre à bafouiller et à rougir pour enfin lui dire que je ne savais même pas si je l'aimais. J'allais lui donner de faux espoirs et sûrement le mettre en colère.

Puis soudainement, Nath me déposa au sol. Je jetai un coup d'œil aux alentours, on était au parc, devant le lac. Dès que Nathan me lâcha, je me relevai et me mis à fuir le plus loin possible de lui. J'avais élaboré un plan simple à retenir et efficace dans 90% des cas : la fuite.

Mais Nathan m'attrapa par les hanches et me plaqua au sol, brisant les espoirs de mon plan presque parfait.

- Ok, j'avoue avoir fait une erreur, dit Nathan en se plaçant sur moi pour m'éviter de bouger. Je n'aurais jamais dû te lâcher !

Le garçon d'à côtéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant